Royaume d’enfance de Senghor, Mbiind Diogoye souhaite entrer dans le patrimoine de l’Etat


La Francophonie était ce samedi en pèlerinage au royaume d’enfance de Senghor. Cela, pour rendre hommage à l’illustre père-fondateur de l’institution en prélude au forum que doit organiser le Sénégal en novembre.

Ainsi, les acharnés défenseurs de la langue de Molière ont visité Mbind Diogoye où ils ont été accueillis par le conservateur de la maison natale du poète-président.

A cet égard, il a dessiné les contours d’un plaidoyer pour que ce manoir soit classé dans le patrimoine de l’Etat, compte tenu des érosions qui exercent leurs contrecoups néfastes sur ce temple du savoir, du fait d’un manque d’assistance.

Situé à Joal, dans la région de Mbour, distant de Dakar 110 Km, mbiind Diogoye est la maison familiale de Diogoye Basile Senghor, père du défunt premier président de la République du Sénégal. Cette maison, structurée en 3 bâtiments et construite vers les années 1880, est devenue un musée. Elle reste mythique, chargée d’histoire et de symboles. Appelée la maison du lion en sérère, c’est ici où Léopold Sédar Senghor a vu le jour en 1906. Mais la particularité de cette demeure, c’est d’avoir été la muse du démiurge. Le lion, la couleur verte des vérandas, l’étoile au plafond, le baobab y sont fixés dans l’éternel. Ici tout rappelle Senghor et son abondante production éditoriale.

Nous devons à la vérité de rappeler que cette incursion a été dirigée par le ministre Mbagnik Ndiaye accompagné des ambassadeurs de plusieurs pays francophones accrédités à Dakar.  

La délégation a aussi contemplé le séminaire de Ngazobil où Senghor a fait ses écolages et fourbi ses armes de poète.  

A Fadiouth les hôtes ont été accueillis au rythme des « chants d’ombre » faits de chœurs de calebasses prodiguant des danses sérères.

Un lieu de diversité et de syncrétisme religieux où cimetière musulman et chrétien cohabitent en paix, comme au « rendez-vous du donner et du recevoir ».
Dimanche 9 Septembre 2018




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