DAKARACTU.COM - Le congrès américain et le département d’Etat n’ont pas fait dans la dentelle pour dire à Abdoulaye Wade qu’il ne doit en aucun cas remettre en cause les acquis démocratiques du Sénégal et qu’il serait tenu pour responsable de tout trouble qui découlerait de la présidentielle de 2012. Dans une correspondance datée du 14 décembre, ils demandent à Wade de renoncer à être candidat. «Nous vous écrivons aujourd’hui pour exprimer notre admiration pour l’engagement du Sénégal depuis fort longtemps en faveur la démocratie et du développement, mais aussi pour exprimer notre inquiétude concernant la prochaine élection présidentielle. Par conséquent, c’est avec regret que nous notons l’effet négatif que votre potentielle candidature à l’élection de 2012 est en train d’avoir sur votre pays et sur votre propre réputation», lit-on dans la lettre. Les Américains disent avoir été témoins de faits peu ordinaires au Sénégal: des affrontements de citoyens en colère contre des éléments de forces de l’ordre. « Des manifestants menacent de recourir à la violence croissante à Dakar et ailleurs dans le pays à mesure que l’on s’approche de l’élection, si vous persistez à chercher un troisième mandat», annoncent-ils.
«Quelle que soit la décision de la Justice concernant la recevabilité ou non de votre candidature, celle-ci aura des conséquences dommageables pour le Sénégal et pour la démocratie en Afrique si toutefois une crise constitutionnelle ou politique majeure devait en résulter», préviennent les auteurs de la lettre qui avancent que «les institutions et la démocratie sénégalaises qui, depuis longtemps, constituent un terreau de stabilité et d’espoir à travers l’Afrique, ne peuvent se permettre des conséquences aussi négatives». Et les parlementaires américains d’avertir Abdoulaye Wade: «Une violence dans les rues et une insécurité croissante peuvent remettre en cause vos nombreuses réalisations dans les domaines de la démocratie, des libertés civiles, des réformes économiques, de même que dans le domaine de la paix et de la sécurité régionales.» L’avertissement rappelle à Wade également qu’une éventuelle crise qui résulterait d’une candidature forcée pourrait affecter grandement les relations entre le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique. «Une telle crise pourrait affecter négativement les relations étroites forgées entre nos deux gouvernements». Toujours soucieux de la démocratie sénégalaise, les Etats-Unis exigent fermement que les élections soient libres, transparentes et crédibles. L’élection présidentielle prévue en février 2012 doit refléter la volonté du peuple sénégalais en conformité avec la Constitution. Dans ce sens, le département d'Etat demande au président Wade de respecter l’esprit de la Constitution en vue de faciliter le transfert du pouvoir par voie d’élection libre et équitable et appelle tous les protagonistes à faire en sorte que l’élection se déroule dans la paix.
«Quelle que soit la décision de la Justice concernant la recevabilité ou non de votre candidature, celle-ci aura des conséquences dommageables pour le Sénégal et pour la démocratie en Afrique si toutefois une crise constitutionnelle ou politique majeure devait en résulter», préviennent les auteurs de la lettre qui avancent que «les institutions et la démocratie sénégalaises qui, depuis longtemps, constituent un terreau de stabilité et d’espoir à travers l’Afrique, ne peuvent se permettre des conséquences aussi négatives». Et les parlementaires américains d’avertir Abdoulaye Wade: «Une violence dans les rues et une insécurité croissante peuvent remettre en cause vos nombreuses réalisations dans les domaines de la démocratie, des libertés civiles, des réformes économiques, de même que dans le domaine de la paix et de la sécurité régionales.» L’avertissement rappelle à Wade également qu’une éventuelle crise qui résulterait d’une candidature forcée pourrait affecter grandement les relations entre le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique. «Une telle crise pourrait affecter négativement les relations étroites forgées entre nos deux gouvernements». Toujours soucieux de la démocratie sénégalaise, les Etats-Unis exigent fermement que les élections soient libres, transparentes et crédibles. L’élection présidentielle prévue en février 2012 doit refléter la volonté du peuple sénégalais en conformité avec la Constitution. Dans ce sens, le département d'Etat demande au président Wade de respecter l’esprit de la Constitution en vue de faciliter le transfert du pouvoir par voie d’élection libre et équitable et appelle tous les protagonistes à faire en sorte que l’élection se déroule dans la paix.
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