VIDÉO - Manuel Valls interpellé par un homme sans nouvelles de sa fille qui était au Bataclan

Alors qu'il se rendait Gare du Nord, le Premier ministre Manuel Valls a été interpellé par un père de famille, encore à la recherche de sa fille qui était au Bataclan, deux jours après l'attentat qui a fait au moins 89 morts dans cette salle de spectacles parisienne. "Je peux même pas avoir de nouvelles de ma fille, (...) je ne sais même pas où elle est, c'est inadmissible dans ce pays". "Personne n'est capable de me donner des nouvelles de ma fille".


ATTENTATS DU BATACLAN - Le Premier ministre Manuel Valls a été interpellé dimanche, alors qu'il saluait les forces de l'ordre gare du Nord, par un homme affirmant être sans nouvelles de sa fille qui se trouvait au Bataclan le soir de l'attentat, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Monsieur le ministre! Depuis deux jours, je ne peux même pas avoir de nouvelles de ma fille, qui était au Bataclan. Il n'y a personne qui soit capable de me donner des nouvelles de ma fille!", s'est exclamé cet homme, alors que Manuel Valls était en train de discuter avec des policiers et des agents SNCF. "C'est inadmissible!", a poursuivi ce monsieur d'une soixantaine d'années.

Le Premier ministre lui a fait signe de venir, demandant à la presse de se tenir à l'écart pour pouvoir lui parler en aparté. Après une discussion rapide, Manuel Valls a demandé à un de ses conseillers de prendre les coordonnées du père de famille. Celui-ci a ensuite donné son nom et le prénom de sa fille mais a demandé aux journalistes présents de ne pas le diffuser.

Visite à des familles de victimes

Manuel Valls, entouré comme à la gare du Nord des ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la Défense, Jean-Yves le Drian, avait rendu visite dimanche matin à l'Ecole militaire à des familles de victimes des attentats ou des personnes sans nouvelles de leurs proches présents sur les lieux.

Hors presse, dans un des bâtiments de l'Ecole militaire, il a rencontré une dizaine de familles "dans un climat très lourd", a indiqué son entourage.

Manuel Valls avait souligné la "très grande mobilisation de tous les services de l'Etat, des associations d'aide aux victimes, des bénévoles, pour les aider". "Ces familles, nous les accompagnerons aussi sur le plan juridique, sur le plan financier pour soulager ces familles qui sont déjà dans la douleur, pour toutes ces tâches administratives", avait-il dit.
Dimanche 15 Novembre 2015




Dans la même rubrique :