L’annonce du décès de monsieur Mamadou Moutapaha BA a déclenché une vague d’émotions ; des émotions qui n’ont guère tardé à fuser de toutes parts, dès l’annonce de sa disparition en cette journée de 4 novembre 2024. C’est le président Macky Sall qui nous l’avait tiré de sous son chapeau régalien, en nous le présentant comme un expert financier exceptionnel.
Or donc, d’après moult indiscrétions convergentes, il a souvent été sollicité pour occuper le poste, mais il a toujours poliment décliné la proposition. Quelle touchante marque de grandeur ! Jusqu’à ce que le « Macky » arrivât à l’enrôler, sans doute après une forte insistance. Car, le Sénégal était dans une bien mauvaise passe économique et budgétaire, et que seul un mammouth de la Finance comme lui pouvait être en mesure de redresser la barre et d’orienter le navire vers la bonne direction. Il accepta. Et en 18 mois, il apporta les preuves de la légitimité du choix porté sur sa personne.
A l’occasion de la passation de service avec son successeur à la tête de ce très stratégique département, il a livré le secret de sa performance. « Je suis un commis e l’Etat, un soldat ; et vous savez que la plus grande satisfaction du soldat c’est le sentiment du devoir accompli ».Perçu à raison comme un inventeur de solutions, l’homme a pendant longtemps rendu de bons et loyaux services à notre cher pays avec un étonnante discrétion. Il était très consulté par ses pairs et ses avis sur la bonne circulation financière étaient très courus, parce que d’un niveau de pertinence bien au-dessus de la moyenne générale.
Au plan purement humain, l’homme était d’une affabilité désarmante. Il prenait tous les hommes de la terre pour ses frères, et pour cela, il n’avait d’ennemi connu ou déclaré.
Le gotha politique respectait cet homme et chacun de ses animateurs, du côté de l’opposition comme du pouvoir, guettait la moindre occasion pour l’avoir comme collaborateur dès que l’opportunité serait présentée.
Le public n’était pas en reste. Celui-ci, en effet, aimait son petit sourire débonnaire, ce brin, de perspicacité à la Socrate, qui inspirait à tous une confiance aveugle au premier contact. Une vraie légende en termes de bonté, de sollicitude et de disponibilité. Un guichet automatique de solutions discrètes, surtout pour ceux arrivaient devant lui, déjà écrasés par la détresse et l’impécuniosité.
Mon grand Bosquier, comme je le surnommais, répandait la bienfaisance jusqu’à des hauteurs insoupçonnées, jusqu’à des profondeurs incroyables, et pourtant, impossible de voir se profiler l’ombre derrière ces considérables actions de grâce en faveur de ceux qui étaient dans le besoin. Nous sommes dans le milieu de la presse depuis de longues années.
Et ce milieu n’est pas celui où la critique féroce, surtout à l’encontre de ceux qui trônent sur nos finances, est le moins vivante. Et pourtant, aussi étrange que cela puisse paraitre, l’homme Mamadou Moustapha BA a pu échapper à cette fureur critique de la part des animateurs du quatrième pouvoir.
C’était un homme particulièrement aimé, comme peuvent en témoigner les ovations nourries qui accompagnèrent sa dernière prise de parole devant les députés de la 14e législature.
Nous ne sommes pas dans le secret des dieux, mais nous avons le fort pressentiment qu’après l’avoir poliment égratigné, l’actuel pouvoir allait tôt ou tard solliciter ce Sisyphe de la Fiance pour faire encore bénéficier notre pays de sa précieuse expertise. Un homme trop bon vient de nous quitter.
Nous allons longtemps le pleureur. Et que personne ne s’avise à nous consoler. Car ce n’est presque pas possible. Adieu, douceur faite homme. Tu nous manqueras à jamais.
Repose en paix cher ami et grand frère ! Yallla naala Yalla Yeureum thi saama barke tourondo Nabiyoul Rahma Psl
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations , Dirpub dakarposte.com
Or donc, d’après moult indiscrétions convergentes, il a souvent été sollicité pour occuper le poste, mais il a toujours poliment décliné la proposition. Quelle touchante marque de grandeur ! Jusqu’à ce que le « Macky » arrivât à l’enrôler, sans doute après une forte insistance. Car, le Sénégal était dans une bien mauvaise passe économique et budgétaire, et que seul un mammouth de la Finance comme lui pouvait être en mesure de redresser la barre et d’orienter le navire vers la bonne direction. Il accepta. Et en 18 mois, il apporta les preuves de la légitimité du choix porté sur sa personne.
A l’occasion de la passation de service avec son successeur à la tête de ce très stratégique département, il a livré le secret de sa performance. « Je suis un commis e l’Etat, un soldat ; et vous savez que la plus grande satisfaction du soldat c’est le sentiment du devoir accompli ».Perçu à raison comme un inventeur de solutions, l’homme a pendant longtemps rendu de bons et loyaux services à notre cher pays avec un étonnante discrétion. Il était très consulté par ses pairs et ses avis sur la bonne circulation financière étaient très courus, parce que d’un niveau de pertinence bien au-dessus de la moyenne générale.
Au plan purement humain, l’homme était d’une affabilité désarmante. Il prenait tous les hommes de la terre pour ses frères, et pour cela, il n’avait d’ennemi connu ou déclaré.
Le gotha politique respectait cet homme et chacun de ses animateurs, du côté de l’opposition comme du pouvoir, guettait la moindre occasion pour l’avoir comme collaborateur dès que l’opportunité serait présentée.
Le public n’était pas en reste. Celui-ci, en effet, aimait son petit sourire débonnaire, ce brin, de perspicacité à la Socrate, qui inspirait à tous une confiance aveugle au premier contact. Une vraie légende en termes de bonté, de sollicitude et de disponibilité. Un guichet automatique de solutions discrètes, surtout pour ceux arrivaient devant lui, déjà écrasés par la détresse et l’impécuniosité.
Mon grand Bosquier, comme je le surnommais, répandait la bienfaisance jusqu’à des hauteurs insoupçonnées, jusqu’à des profondeurs incroyables, et pourtant, impossible de voir se profiler l’ombre derrière ces considérables actions de grâce en faveur de ceux qui étaient dans le besoin. Nous sommes dans le milieu de la presse depuis de longues années.
Et ce milieu n’est pas celui où la critique féroce, surtout à l’encontre de ceux qui trônent sur nos finances, est le moins vivante. Et pourtant, aussi étrange que cela puisse paraitre, l’homme Mamadou Moustapha BA a pu échapper à cette fureur critique de la part des animateurs du quatrième pouvoir.
C’était un homme particulièrement aimé, comme peuvent en témoigner les ovations nourries qui accompagnèrent sa dernière prise de parole devant les députés de la 14e législature.
Nous ne sommes pas dans le secret des dieux, mais nous avons le fort pressentiment qu’après l’avoir poliment égratigné, l’actuel pouvoir allait tôt ou tard solliciter ce Sisyphe de la Fiance pour faire encore bénéficier notre pays de sa précieuse expertise. Un homme trop bon vient de nous quitter.
Nous allons longtemps le pleureur. Et que personne ne s’avise à nous consoler. Car ce n’est presque pas possible. Adieu, douceur faite homme. Tu nous manqueras à jamais.
Repose en paix cher ami et grand frère ! Yallla naala Yalla Yeureum thi saama barke tourondo Nabiyoul Rahma Psl
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations , Dirpub dakarposte.com
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