DAKARACTU.COM - C’est le scandale dans le scandale, le dossier dans lequel Namora a encaissé le plus d’argent pour un résultat des plus hypothétique. Les milliers de chefs de famille membres de la coopérative du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont réuni leurs économies et contracté des prêts pour tout verser à Namora. Ce projet immobilier devait leur livrer 1000 premières villas en juin 2009, conformément à l’article 8 du protocole d’accord Namora - Sutsas du 11 août 2007 qui fixe à 22 mois le délai dans lequel devaient être achevés « 1000 logements minimum ».
A la date d’aujourd’hui, plus de deux ans après l’échéance fixée, seule une cinquantaine de villas sont sorties de terre. Pendant ce temps, les versements n’ont jamais cessé. La coopérative du Sutsas a remis à ce jour plus de 3 milliards de francs cfa à Alioune Badara Badiane, le promoteur du projet immobilier. Rien qu’au cours du second semestre de 2010, indique un document comptable interne de Namora dont dakaractu a obtenu copie, le Sutsas a effectué les versements qui suivent : 31 916 750 fcfa en juin, 64 147 396 fcfa en juillet, 111 146 965 fcfa en août, 56 718 682 fcfa en septembre, 127 562 227 fcfa en octobre, 117 241 681 fcfa en novembre et 112 899 570 fcfa en décembre.
Si, au terme de l’article 6 du protocole d’accord, « la coopérative s’engage parallèlement à négocier avec les pouvoirs publics l’octroi de prêts de la Direction de la monnaie et du crédit (DMC) pour chacun de ses membres », la DMC a refusé de débloquer de l’argent destiné à Namora qui a été incapable de fournir les documents requis (titre de propriété sur le site, plan de morcellement, preuves de viabilisation de la zone…)
Pour contourner ce refus, le Sutsas a créé la SCI "Cité Santé Bakhao Seck" qui a capté les prêts octroyés aux adhérents de sa coopérative par la DMC pour les reverser à Namora. Quel intérêt précis avait la direction du syndicat à faire ce montage au profit d’Alioune Badara Badiane qui, aux yeux de l’administration, ne présente pas de garanties suffisantes de sécurité pour ses clients ? La réponse à cette question est essentielle pour comprendre le scandale dans le scandale.
A ce jour, plus de 3 200 inscrits dans la coopérative du Sutsas attendent désespérément leurs villas. Qu’adviendra-t-il le jour où cette bombe sociale va exploser ? Sur le site de Tivaouane Peulh où ils étaient censés avoir déménagé depuis maintenant plus de deux ans, il y a une flèche qui indique la « Cité Santé Bakhao Seck » et conduit à un immense terrain vague non assaini et dépourvu de réseau de distribution d’eau et d’électricité. Aucun plan d’aménagement n’est encore disponible. Il n’y a pas non plus de plan de morcellement ni d’autorisation de lotir, encore moins d’autorisation de construire. La Banque de l’habitat du Sénégal refuse de délivrer un agrément à Namora, estimant qu’il ne remplit pas les critères d’éligibilité. Il ne parvient pas non plus à fournir un état financier fiable, et opère de gros décaissements dans ses comptes alors que les travaux sur le site sont à l’arrêt, faute de matériel de construction et de paiement des ouvriers. Ces constats dissuadent les banques de le financer.
Plus de 6000 souscripteurs éparpillés à travers le monde sont victimes d'une énorme escroquerie, au nez et à la barbe de l’Etat sénégalais. Dans un troisième et dernier article sur le scandale Namora, dakaractu va revenir sur le sort des 1000 inscrits de la coopérative des femmes de Paris, des 900 de la Fédération nationale des professionnels de l’habillement (Fenaph), des 350 de la coopérative d’Atlanta et Etats environnants… Mais aussi sur les dommages causés à 1 500 autres Sénégalais de l’intérieur du pays et de la diaspora inscrits à titre individuel ou dans les coopératives de la Cotecna, d’Aabri, de l’Onas…
Après le scandale Namora, lourd de risques pour la paix sociale, votre site préféré va s’intéresser à d’autres promoteurs immobiliers qui ont dépouillé de leurs économies d’autres de nos compatriotes en leur vendant des illusions. Nos enquêtes dans le secteur visent un objectif crucial : aider les Sénégalais qui ont souscrit à des programmes à entrer en possession des toits promis ou à être remboursés.
A la date d’aujourd’hui, plus de deux ans après l’échéance fixée, seule une cinquantaine de villas sont sorties de terre. Pendant ce temps, les versements n’ont jamais cessé. La coopérative du Sutsas a remis à ce jour plus de 3 milliards de francs cfa à Alioune Badara Badiane, le promoteur du projet immobilier. Rien qu’au cours du second semestre de 2010, indique un document comptable interne de Namora dont dakaractu a obtenu copie, le Sutsas a effectué les versements qui suivent : 31 916 750 fcfa en juin, 64 147 396 fcfa en juillet, 111 146 965 fcfa en août, 56 718 682 fcfa en septembre, 127 562 227 fcfa en octobre, 117 241 681 fcfa en novembre et 112 899 570 fcfa en décembre.
Si, au terme de l’article 6 du protocole d’accord, « la coopérative s’engage parallèlement à négocier avec les pouvoirs publics l’octroi de prêts de la Direction de la monnaie et du crédit (DMC) pour chacun de ses membres », la DMC a refusé de débloquer de l’argent destiné à Namora qui a été incapable de fournir les documents requis (titre de propriété sur le site, plan de morcellement, preuves de viabilisation de la zone…)
Pour contourner ce refus, le Sutsas a créé la SCI "Cité Santé Bakhao Seck" qui a capté les prêts octroyés aux adhérents de sa coopérative par la DMC pour les reverser à Namora. Quel intérêt précis avait la direction du syndicat à faire ce montage au profit d’Alioune Badara Badiane qui, aux yeux de l’administration, ne présente pas de garanties suffisantes de sécurité pour ses clients ? La réponse à cette question est essentielle pour comprendre le scandale dans le scandale.
A ce jour, plus de 3 200 inscrits dans la coopérative du Sutsas attendent désespérément leurs villas. Qu’adviendra-t-il le jour où cette bombe sociale va exploser ? Sur le site de Tivaouane Peulh où ils étaient censés avoir déménagé depuis maintenant plus de deux ans, il y a une flèche qui indique la « Cité Santé Bakhao Seck » et conduit à un immense terrain vague non assaini et dépourvu de réseau de distribution d’eau et d’électricité. Aucun plan d’aménagement n’est encore disponible. Il n’y a pas non plus de plan de morcellement ni d’autorisation de lotir, encore moins d’autorisation de construire. La Banque de l’habitat du Sénégal refuse de délivrer un agrément à Namora, estimant qu’il ne remplit pas les critères d’éligibilité. Il ne parvient pas non plus à fournir un état financier fiable, et opère de gros décaissements dans ses comptes alors que les travaux sur le site sont à l’arrêt, faute de matériel de construction et de paiement des ouvriers. Ces constats dissuadent les banques de le financer.
Plus de 6000 souscripteurs éparpillés à travers le monde sont victimes d'une énorme escroquerie, au nez et à la barbe de l’Etat sénégalais. Dans un troisième et dernier article sur le scandale Namora, dakaractu va revenir sur le sort des 1000 inscrits de la coopérative des femmes de Paris, des 900 de la Fédération nationale des professionnels de l’habillement (Fenaph), des 350 de la coopérative d’Atlanta et Etats environnants… Mais aussi sur les dommages causés à 1 500 autres Sénégalais de l’intérieur du pays et de la diaspora inscrits à titre individuel ou dans les coopératives de la Cotecna, d’Aabri, de l’Onas…
Après le scandale Namora, lourd de risques pour la paix sociale, votre site préféré va s’intéresser à d’autres promoteurs immobiliers qui ont dépouillé de leurs économies d’autres de nos compatriotes en leur vendant des illusions. Nos enquêtes dans le secteur visent un objectif crucial : aider les Sénégalais qui ont souscrit à des programmes à entrer en possession des toits promis ou à être remboursés.
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