STATUT SPECIAL DE TOUBA.. J’AI HONTE POUR MON PAYS

Deux faits animent actuellement le débat national: la problématique du statut spécial de Touba mise en exergue ces derniers temps dans la controverse sur la liste électorale de Touba établie par le Calife des mourides suscitée par la CENA, parce que non paritaire à ses yeux, puis les par les «fuministes» excusez, «fumiste», excusez encore «féministes», ceux qui vivent de l’argent extérieur, des musulmans semi-lettrés et les royalistes plus que le roi; et la publication du livre (LE CORAN ET LA CULTURE GREQUE) du Pr. Omar SANKHARE et ses sorties dans la presse. N’ayant pas encore lu le livre, je me contente pour le moment des réfutations scientifiques et chariatiques apportées aux thèses de ce professeur par des ulémas plus à même de le faire que moi. Par contre, à travers ce texte je vais participer- je l’avoue et je l’assume – à la «bataille» mouride pour la «défense» de Touba face aux agresseurs rémunérés pour des motifs et causes multiples et différents.


STATUT SPECIAL DE TOUBA.. J’AI HONTE POUR MON PAYS
Je voudrais tout simplement dire à nos concitoyens éblouis par la démocratie occidentale et surtout aliénés de la culture française qui ont hâte de recourir à la fonctionnalité du copier-coller de la France lors qu’il s’agit d’élaborer, de modifier ou de réviser notre armature institutionnelle, nos lois, nos règlements etc… je leur dis si c’est parce qu’il y a la parité en France qu’il faut l’instaurer au Sénégal pourquoi alors le statut spécial (ou particulier) de l’Alsace-Moselle ne leur sert pas de jurisprudence pour accepter dans notre pays le principe de statut spécial, que ce soit pour Touba ou pas. La cohérence dans leur imitation de la France l’exige.

Je leur rappelle aussi que, s’ils le savaient, que l’Italie (que je connais bien pour y avoir vécu pendant presque dix ans) s’est inspirée de la France dans son ordonnancement étatique et surtout dans son découpage territorial (région, province et commune). Ce pays est divisé en vingt régions, parmi elles il y en a cinq qui jouissent d’une autonomie: le Val d’Aoste, la Sardaigne, le Trentin-Haut Adige, la Sicile et le Frioul-Vénétie julienne. Mieux, la région Trentin-Haut Adige est composée de deux provinces (l’équivalent du département chez nous) que sont Trento et Bolzano, les deux provinces sont également autonomes l’une par rapport à l’autre et pourtant, les lois nationales de l’Italie s’y appliquent dans leur plénitude. Le statut spécial du Frioul-Vénétie julienne (la région où je résidais) par exemple lui permet d’établir un prix du carburant qui est inférieur à celui fixé par l’Etat central et qui s’applique exclusivement dans ses confins régionaux. Si on est résident régulier de cette région et qu’on un véhicule déclaré à sa municipalité de résidence, celle-ci lui délivre une carte que le détenteur brandit dans les stations de service de la région pour bénéficier de cette réduction du prix du carburant. Voilà un exemple de ce qu’un statut particulier peut conférer comme privilège sans être pour autant objet de discrimination ou un cas de hors-loi.

Cela pour les régions aux statuts spéciaux, mais dans ce même pays il y a deux cas qui retiennent particulièrement l’attention en parlant d’une autonomie dans une souveraineté:

- Le Vatican qui n’est même pas une région dans un territoire mais un Etat souverain au cœur de la capitale d’un autre Etat tout aussi souverain.

- San Marino qui n’est non plus une subdivision territoriale d’un Etat encore moins une commune dans une région mais une république dans une région d’une autre république. L’Italie s’en est-elle pour autant disloquée?

Les cas de villes, de provinces, de régions, de communes et communautés disposant d’autonomies ou de statut particulier, on peut en citer beaucoup à travers le monde mais je m’en arrête là pour trois raisons:

(1) La mauvaise foi d’un club «fuministe» intellectuellement et idéologiquement très restreint, géographiquement et sociologiquement minoritaire non seulement chez la gente tendre sénégalaise (les femmes) mais aussi au sein de l’intelligentsia féminine nationale et constitué, du point de vue de l’état civil, de veuves, de divorcées, de concubines, de jamais mariées et j’en passe ; et d’analystes à analyser (cliniquement parlant) et de ces fils de musulmans nullards en connaissances islamiques et souvent non pratiquants, semi -intellectuels et royalistes plus que le roi… dans leur opposition, sans objet ni effet d’ailleurs, à la liste de Touba et à son statut spécial est si claire que la lune de la 15ème nuit du mois. Le style arrogant voire défiant et attentatoire à la référence religieuse suprême de près de quatre millions de leurs concitoyens sénégalais (les mourides) dans lequel ils font des sorties publiques à travers les médias dénotent d’une impolitesse biscornue et d’une malhonnêteté intellectuelle indigne du sénégalais pur sang (GOR). Le fait que ces papegais super-imitateurs du maitre blanc, ces bruyants et brouillants spécialistes du copier-coller des modèles venus des deux bouts sableux de l’atlantique nord et ces importateurs agrées de solutions de l’impérialisme culturel et économique occidental.. le fait donc qu’ils défendent des causes qui ne sont pas en vérité les leurs parce qu’ayant rien à voir avec leurs réalités et échangent les valeurs morales de leur religion et les valeurs traditionnelles de leur patrie avec les valeurs monétaires de l’hémisphère nord de notre planète trahit tristement chez eux le même fourvoiement qui frappe de plein fouet les possédés de la JAHILIYYAH DU 21ème SIECLE ou époque ténébreuse du 3ème millénaire.

(2) D’éminents frères, chercheurs mourides de trempe intellectuelle et scientifique établie ont si brillamment et si pertinemment battu en brèche les assertions et arguments de ces «politologues» dont les cyclones des évènements successifs dans notre pays ont mis en nu leurs prévisions de météo politique tendant toujours à annoncer des «sécheresses» électorales, jihadistes, sécessionnistes etc. ou du mauvais «climat» ethnique, confessionnel, régional… dans le «ciel» républicain et institutionnel sénagalais; de ces «analystes», non, de ces synthétistes usant et abusant de raccourcis sémantiques dès le départ pour arriver à des conclusions dogmatiques très compromettantes à plusieurs égards; de ces «féministes» domestiques de la maison Occident chargées du nettoiement des toilettes Afrique et Sénégal en particulier» ; de ces mourides «insolites» (en effet, le mouride bien imprégné de la doctrine islamo-afrique ou afro-islamique khadimienne est toujours fier de sont statut de musulman africain sans aucun complexe ni devant l’Occident judéo-chrétien ou athée ni devant l’Orient arabe musulman ou pas. Donc, lors qu’un mouride, quel que soit le motif, a le complexe de s’assumer dans les sphères et lobbies anti-mourides, ça devient insolite carrément).

(3) Ces gens là des font amalgames en évoquant la situation en Casamance, l’existence de foyers religieux autres que Touba pour insinuer que le fait d’accorder à celui-ci un statut spécial serait susceptible d éveiller des sensibilités de toute sorte et de nature remettre en cause le caractère républicain et laïc du Sénégal, voire de créer des tensions territoriales, ethniques, interconfessionnelles et même interreligieuses: musulmans/chrétiens.

Je dis donc que des condisciples mourides aux plumes lourdes et âcres ayant démonté pièce par pièce les arguments-cartons avec des arguments de fer à la fois scientifiques, intellectuels, logiques et chariatiques pour ceux-là chez qui il reste une portion de foi en islam, je me contente d’exprimer de façon appuyée voire pugnace mon entière adhésion aux propos qu’ils ont tenus dans leurs répliques. C’est le lieu ici pour moi de dire bravo à Abdoul Aziz MBACKE Majalis, à Cheikh Fatma MBACKE Moustapha Bachir, au Docteur Cheikh GUEYE et à Modou Bousso DIENG pour leurs interventions argumentées lucides et fermes sans complexe, ni complaisance ni concession dans les médias et sur le net. Ils ont démontré à ceux qui ont les yeux non myopes encore moins aveugles et qui veulent bien voir que les disciples d’Al’Abd Al-Khadim Cheikh Ahmadou Bamba sont également des chevaliers dans le débat d’idées comme ils sont dans l’agriculture, le commerce, l’artisanat, l’industrie.. Bref dans les autres domaines de la vie humaine.

En conclusion, j’aimerai attirer l’attention sur la physionomie de ces messieurs/dames à ce que Touba représente au Sénégal fait très mal et beaucoup de mal.

Un savant disait ceci: les grands s’intéressent aux principes, les moyens aux idées et les médiocres aux personnes.

Mais, l’on permettra cette fois-ci d’être médiocre un peu pour parler des personnes qui, s’érigeant en apôtres défenseurs de la légalité et justiciers pour les droits des femmes etc., protestent contre la non-parité dans la liste de Touba et au-delà contre son statut particulier et ont soulevé ce faux problème. C’est juste pour faire remarquer, en vue de les discerner, qu’ils se divisent au moins en quatre catégories:

1- Les «tradi-ignorants», ce sont ceux qui en parlent de bonne foi et par souci de légalité et fidélité aux principes mais la Tradition – dans les sens générique et étendu du terme – de leur pays.
2- Les blanc-noirs ou les noirs-blancs, ce sont des sénégalais de souche mais ôtés de leurs souches. C'est-à-dire ceux dont la peau est africaine mais la mentalité est occidentale. Ce sont des papegais: l’oiseau qui répète mot par mot ce que dit son maitre après que celui-ci lui ait fait avaler beaucoup de piment.
3- Les mouridophobes, ce sont ceux qui connaissent bien les traditions et les réalités du pays et ne sont pas forcément occidentalisé mais ils sont allergiques de tout ce qui a trait à la confrérie mouride ou renvoie à Touba du fait de la jalousie ou de la haine les animant.
4- Les mercenaires de la plume et/ou de la langue, ce sont ceux pour qui, à chaque fois qu’ils écrivent, parlent ou agissent il y a de l’intérêt derrière soit de l’argent à encaisser, une reconnaissance à obtenir, une satisfaction à donner. Il y a toujours une contrepartie et c’est la nature de celle-ci qui détermine – ou plutôt qui justifie - l’ampleur et la manière de leurs attitudes même si c’est à leurs risques et périls, la fin justifiant les moyens pour eux.

Ceci dit, Il est en réalité fumiste et antipatriotique de la part de ces messieurs/dames d’avancer de tels prétextes. En effet, il ne s’agit pas d’accorder à Touba ce qu’il n’a pas mais de reconnaitre ce qu’il est et par voie de conséquence de le formaliser pour l’intérêt du Sénégal. Et le jour où l’Etat (en Ndey ji cheikh ou mère équidistante vis-à-vis de tous ses fils et filles) mettra des critères valables et objectivement appliquées à toutes les localités et communautés du pays qui doivent les remplir pour obtenir un statut spécial formel et respecté; eh bien, en toute légalité républicaine et constitutionnelle et légitimité sociologique, Touba fournira, à travers des faits vécus et des textes documentés, les paramètres religieux, culturels, juridiques, historiques, politiques, démographiques, géographiques, sociaux, économiques etc., qu’il a en sa possession non pas pour demander mais pour exiger la constatation officielle de cette autonomie plus vieille que l’indépendance même de son pays en la rendant formelle avec toutes les conséquences qui manqueront pas d’en découler. Aussi normal et juste que ça. Pourquoi cette iniquité au nom d’un légalisme intéressé et d’un républicanisme tendancieux ? J’ai honte… j’ai vraiment honte pour mon pays.
Samedi 24 Mai 2014
Hamza DIAKHATE




1.Posté par leuk le 25/05/2014 14:01
Touba statut spécial, Ndiassane statut spécial, Médina baay statut spécial, Tivaouane statut spécial, Casamance statut spéciale, Popenguine statut spécial car ils sont aussi plus religieux que Touba meme s'ils ne font pas le tappage... Merci c'est sama khalaat. Ngène balma ak.

2.Posté par GUEWEL le 25/05/2014 14:32
Ce raisonnement est trop compliqué pour nous.Nous voulons un décret,on ne réfléchit pas.

3.Posté par diagne le 25/05/2014 17:17
tres bon texte sama waadji

4.Posté par Geronimo le 27/05/2014 13:35
Rien à foutre de ce torchon. Toutes ces villes ou régions que tu cites, n'ont pas eu de statut spécial par la religion sauf le Vatican qui est bien sûr un Etat indépendant.
On ne donne pas un statut par des croyances religieuses. Il y'a trop de "villes religieuses" au Sénégal et faire cela, équivaudrait à ouvrir la porte à l'anarchie! Après les mourides, ce sera aux tidianes de réclamer le statut spécial de Tivaouane, puis ce sera "Yoff-Camberène", puis "poponguine" etc....Déja que des "marre à bouts" comme Kara ou Bethio, cultivent l'abrutissement des masses et envoient les jeunes droit dans le mur...sans qu'aucun "Tarikha" n'ose le dénoncer, nous n'allez pas en plus nous pomper l'air avec ce genre d’événement sans intérêt pour le pays. Le plus hypocrite qu'un sénégalais, tu meurs.....putain !!!!



Dans la même rubrique :