DAKARACTU.COM Après avoir programmé d’aller effectuer sa oumra, petit pèlerinage, en Arabie Saoudite, le chef de l’Etat sénégalais devait s’y rendre au retour du sommet de l’Union africaine (UA). N’ayant pas pu honorer le rendez-vous de l’UA à Malabo, pour cause de soulèvements populaires au Sénégal, il a dans la foulée annulé sa oumra. Le journal L’As croit savoir que cette dernière décision est motivée par le refus du roi d’Arabie Saoudite de le recevoir une fois sur les Lieux saints de l’Islam. Dakaractu.com a enquêté sur les raisons profondes du désamour soudain entre le roi saoudien, Abdallah Ben Abdelaziz Al Saoud, et le chef de l’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade. Il s’agit en fait d’une sorte de dépit amoureux. Wade était reçu avec tous les honneurs et choyé au cours des premières années de son arrivée aux affaires. Le charme a été rompu au fur et à mesure. Les flirt du Sénégal avec la Lybie de Kaddafi n’a pas été du goût du roi. Mais pas seulement. Les relations poussées avec l’Iran, qui ont poussé Mahmoud Ahmadinéjad à effectuer une visite à Dakar, ont exaspéré le roi saoudien. Téhéran est en effet le principal rival de Riyad dans le jeu géopolitique du Moyen-Orient.
Mais tout cela pouvait passer au gré des alliances et mésalliances dictées par certains intérêts. Selon une source bien introduite, un autre ingrédient est venu s’ajouter au cocktail déjà amer. Quand Wade a avoué avoir été franc-maçon à un moment donné de sa vie, la famille royale saoudienne en a été choquée. Elle dirige un royaume où la franc-maçonnerie est un crime passible de la peine de mort. Est-ce la raison pour laquelle le roi établit depuis plusieurs années une sorte de cordon sanitaire pour tenir Wade loin de ses palais et de sa vue ? En tout état de cause, l’insistance du ministre des Affaires étrangères sénégalais, Madické Niang, et celle de l’ambassadeur chef du protocole d’Etat, Bruno Diatta, n’ont rien changé à la posture du souverain. A la veille de la oumra, les autorités saoudiennes étaient sur une ligne minimale : Wade doit venir à titre privé et effectuer son pèlerinage. Elles ont eu par le passé des expériences désagréables avec lui où il a exigé qu’on lui ouvre la Ka’aba, mettant mal à l’aise le protocole obligé de faire des pieds et des mains pour se référer vite à la hiérarchie afin de le satisfaire. Après avoir honoré Wade à ses débuts au pouvoir et cédé à tous ses désirs, l’Arabie Saoudite et son roi sont aujourd’hui en froid avec lui. Même le voyage de Wade à Benghazi, au cours duquel il a demandé le départ de Kaddafi, ennemi juré de Riyad, n’a pas réussi à calmer l’ire royale. Il reste peut-être à laisser passer la tempête. . .
Mais tout cela pouvait passer au gré des alliances et mésalliances dictées par certains intérêts. Selon une source bien introduite, un autre ingrédient est venu s’ajouter au cocktail déjà amer. Quand Wade a avoué avoir été franc-maçon à un moment donné de sa vie, la famille royale saoudienne en a été choquée. Elle dirige un royaume où la franc-maçonnerie est un crime passible de la peine de mort. Est-ce la raison pour laquelle le roi établit depuis plusieurs années une sorte de cordon sanitaire pour tenir Wade loin de ses palais et de sa vue ? En tout état de cause, l’insistance du ministre des Affaires étrangères sénégalais, Madické Niang, et celle de l’ambassadeur chef du protocole d’Etat, Bruno Diatta, n’ont rien changé à la posture du souverain. A la veille de la oumra, les autorités saoudiennes étaient sur une ligne minimale : Wade doit venir à titre privé et effectuer son pèlerinage. Elles ont eu par le passé des expériences désagréables avec lui où il a exigé qu’on lui ouvre la Ka’aba, mettant mal à l’aise le protocole obligé de faire des pieds et des mains pour se référer vite à la hiérarchie afin de le satisfaire. Après avoir honoré Wade à ses débuts au pouvoir et cédé à tous ses désirs, l’Arabie Saoudite et son roi sont aujourd’hui en froid avec lui. Même le voyage de Wade à Benghazi, au cours duquel il a demandé le départ de Kaddafi, ennemi juré de Riyad, n’a pas réussi à calmer l’ire royale. Il reste peut-être à laisser passer la tempête. . .
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