Le terrorisme est entrain de pourrir notre monde d’une façon directe et immédiate. Il distille en nous l’inquiétude au moment de prendre l’avion, d’entrer dans une salle de cinéma, d’aller au concert, d’aller au restaurant, de se rassembler dans un espace public…En un mot, peur de vivre.
Après la stupeur des attentats de Paris, doit venir le temps de la réflexion pour essayer de savoir comment nous en sommes arrivés là. Mais aussi, celui de savoir comment éventuellement changer la donne. Le choc ne doit pas interdire la réflexion qui est nécessaire.
Ce n’est certainement pas en quelques lignes qu’on pourrait analyser un phénomène assez complexe. Mais on peut, à l’image de beaucoup d’autres, voir qu’il y a des liens forts entre :
1) la géopolitique internationale et le terrorisme transfrontalier,
2) les politiques nationales dans tous nos pays et l’engagement de jeunes dans la cause djihadiste,
3) le conflit israélo-palestinien et la motivation/justification de l’engagement de beaucoup de jeunes dans la cause djihadiste.
Pour ne pas être long, je ne m’appesantirai ici que sur le premier point.
Nul ne peut nier la relation de causalité entre la destruction des Etats irakien, libyen et syrien et l’explosion du terrorisme international tel que nous le vivons aujourd’hui. Le terrorisme a toujours existé mais c’est avec la seconde guerre du Golfe que sa version djihadiste et transfrontalière a atteint des proportions hors normes.
Et, on ne peut pas dire que le monde se porte mieux depuis que des coalitions internationales se sont débarrassées de Saddam Hussein et de Khadafi ou ont provoqué /appuyé la déstabilisation du régime de Bashar El Hassad. Les populations locales étaient peut être soumises à d’affreux dictateurs, mais aujourd’hui ce sont toutes les populations de la planète qui vivent la peur au ventre. Paris n’est pas Beyrouth ni Bagdad. Pourquoi devrait-on alors avoir peur de s’y asseoir à la terrasse d’un café ? Le philosophe Michel Onfray dit ceci : « nous devrions, nous la France, cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète, en prétendant qu'elles nous menacent de terrorisme. Arrêtons de bombarder des victimes innocentes. Arrêtons de nourrir le complexe militaro-industriel ». Oui, il exagère Onfray mais il y a du vrai dans ce qu’il dit. 24 heures avant le carnage à Paris, le 20 Heures de France2 évoquait les records de vente ou de promesse de vente du « Rafale» dans le Golfe ces 2 dernières années. Les Etats sont officiellement armés et les rebelles/terroristes sont aussi armés et appuyés en douce. En fait, on combat dans les 2 camps. Mais, il faut que cela reste confiné dans les zones de conflit. Or, nous savons tous qu’aujourd’hui, la grande nouveauté, c’est l’existence d’une 3ème armée non conventionnelle, insaisissable qu’on appelle « les djihadistes » qui combattent aussi en dehors du champ prédéfini. Au moment où aucun soldat, même le plus engagé, ne veut mourir sur le champ de bataille, les illuminés eux se font sauter en espérant se réveiller au paradis.
Cette « armée » a des légions et des combattants sur l’ensemble de la planète. On ne peut donc pas croiser le fer avec elle en Syrie et ailleurs et espérer que le combat se limite en zone confinée. Et le pire dans cette triste histoire pourrait être cet aveu de Dominique de Villepin, ancien Ministre des affaires étrangères et Premier ministre français: « l’État islamique, nous l'avons enfanté ». De son côté, Jean-Luc Mélenchon dit : « En Syrie, Al-Qaïda est allié sous le nom Al-Nosra. Les mêmes, nous les bombardons en Afghanistan car ils sont méchants, mais en Syrie ils sont gentils ». A la suite de Tony Blair, De Villepin, Mélanchon et Onfray, il est peut-être temps que les politiques et les intellectuels - où qu’ils se trouvent – regardent le problème en face. Dire cela, ce n’est pas faire dans la justification.
Des populations innocentes sont entrain de payer les conséquences de certains choix politiques et de la folie des djihadistes. Et ça, ce n’est pas juste. Dire cela aussi, ce n’est pas de la lâcheté ou un recul face au monstre. Il s’agit juste de revenir à la raison ontologique. On ne peut pas faire le bonheur des gens contre eux-mêmes.
Chaque peuple doit trouver sa voie pour atteindre son épanouissement. Et surtout, la logique économique (contrats militaires, pétroliers ou gaziers) ne doit pas l’emporter sur la réflexion politique et philosophique: revenir à plus d’humilité et plus d’humanité simplement. Nous ne voulons pas de ces guerres économiques d’un côté et idéologiques de l’autre parce que leurs répercussions sont imprévisibles. Et comme l’a dit un jour John Fitzgerald Kennedy, « l’humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l’humanité ».
Ce n’est pas de la morale ou une parabole philosophique mais un fait que nous vivons déjà. Nos chefs d’Etat nous disent que nous sommes en guerre. Les djihadistes aussi. Et, ce qui s’est passé à Paris, à Garissa, à Beyrouth et qui se passe tous les jours en Irak, en Syrie ou au Nord du Nigeria, c’est la fin de l’humanité telle que nous la voulons. Libre et joyeuse. Il est donc de la responsabilité de tout un chacun de chercher à savoir comment sortir de l’engrenage.
Après la stupeur des attentats de Paris, doit venir le temps de la réflexion pour essayer de savoir comment nous en sommes arrivés là. Mais aussi, celui de savoir comment éventuellement changer la donne. Le choc ne doit pas interdire la réflexion qui est nécessaire.
Ce n’est certainement pas en quelques lignes qu’on pourrait analyser un phénomène assez complexe. Mais on peut, à l’image de beaucoup d’autres, voir qu’il y a des liens forts entre :
1) la géopolitique internationale et le terrorisme transfrontalier,
2) les politiques nationales dans tous nos pays et l’engagement de jeunes dans la cause djihadiste,
3) le conflit israélo-palestinien et la motivation/justification de l’engagement de beaucoup de jeunes dans la cause djihadiste.
Pour ne pas être long, je ne m’appesantirai ici que sur le premier point.
Nul ne peut nier la relation de causalité entre la destruction des Etats irakien, libyen et syrien et l’explosion du terrorisme international tel que nous le vivons aujourd’hui. Le terrorisme a toujours existé mais c’est avec la seconde guerre du Golfe que sa version djihadiste et transfrontalière a atteint des proportions hors normes.
Et, on ne peut pas dire que le monde se porte mieux depuis que des coalitions internationales se sont débarrassées de Saddam Hussein et de Khadafi ou ont provoqué /appuyé la déstabilisation du régime de Bashar El Hassad. Les populations locales étaient peut être soumises à d’affreux dictateurs, mais aujourd’hui ce sont toutes les populations de la planète qui vivent la peur au ventre. Paris n’est pas Beyrouth ni Bagdad. Pourquoi devrait-on alors avoir peur de s’y asseoir à la terrasse d’un café ? Le philosophe Michel Onfray dit ceci : « nous devrions, nous la France, cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète, en prétendant qu'elles nous menacent de terrorisme. Arrêtons de bombarder des victimes innocentes. Arrêtons de nourrir le complexe militaro-industriel ». Oui, il exagère Onfray mais il y a du vrai dans ce qu’il dit. 24 heures avant le carnage à Paris, le 20 Heures de France2 évoquait les records de vente ou de promesse de vente du « Rafale» dans le Golfe ces 2 dernières années. Les Etats sont officiellement armés et les rebelles/terroristes sont aussi armés et appuyés en douce. En fait, on combat dans les 2 camps. Mais, il faut que cela reste confiné dans les zones de conflit. Or, nous savons tous qu’aujourd’hui, la grande nouveauté, c’est l’existence d’une 3ème armée non conventionnelle, insaisissable qu’on appelle « les djihadistes » qui combattent aussi en dehors du champ prédéfini. Au moment où aucun soldat, même le plus engagé, ne veut mourir sur le champ de bataille, les illuminés eux se font sauter en espérant se réveiller au paradis.
Cette « armée » a des légions et des combattants sur l’ensemble de la planète. On ne peut donc pas croiser le fer avec elle en Syrie et ailleurs et espérer que le combat se limite en zone confinée. Et le pire dans cette triste histoire pourrait être cet aveu de Dominique de Villepin, ancien Ministre des affaires étrangères et Premier ministre français: « l’État islamique, nous l'avons enfanté ». De son côté, Jean-Luc Mélenchon dit : « En Syrie, Al-Qaïda est allié sous le nom Al-Nosra. Les mêmes, nous les bombardons en Afghanistan car ils sont méchants, mais en Syrie ils sont gentils ». A la suite de Tony Blair, De Villepin, Mélanchon et Onfray, il est peut-être temps que les politiques et les intellectuels - où qu’ils se trouvent – regardent le problème en face. Dire cela, ce n’est pas faire dans la justification.
Des populations innocentes sont entrain de payer les conséquences de certains choix politiques et de la folie des djihadistes. Et ça, ce n’est pas juste. Dire cela aussi, ce n’est pas de la lâcheté ou un recul face au monstre. Il s’agit juste de revenir à la raison ontologique. On ne peut pas faire le bonheur des gens contre eux-mêmes.
Chaque peuple doit trouver sa voie pour atteindre son épanouissement. Et surtout, la logique économique (contrats militaires, pétroliers ou gaziers) ne doit pas l’emporter sur la réflexion politique et philosophique: revenir à plus d’humilité et plus d’humanité simplement. Nous ne voulons pas de ces guerres économiques d’un côté et idéologiques de l’autre parce que leurs répercussions sont imprévisibles. Et comme l’a dit un jour John Fitzgerald Kennedy, « l’humanité devra mettre un terme à la guerre ou la guerre mettra un terme à l’humanité ».
Ce n’est pas de la morale ou une parabole philosophique mais un fait que nous vivons déjà. Nos chefs d’Etat nous disent que nous sommes en guerre. Les djihadistes aussi. Et, ce qui s’est passé à Paris, à Garissa, à Beyrouth et qui se passe tous les jours en Irak, en Syrie ou au Nord du Nigeria, c’est la fin de l’humanité telle que nous la voulons. Libre et joyeuse. Il est donc de la responsabilité de tout un chacun de chercher à savoir comment sortir de l’engrenage.
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