Moustapha Niasse déploie de gros moyens pour organiser un congrès plus populaire que celui du PS

DAKARACTU.COM  A toute l'équipe chargée de l'organisation de son congrès d'investiture, Moustapha Niasse, candidat de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, a martelé qu'il fallait coûte que coûte organiser un évènement plus réussi que le congrès d'investiture d'Ousmane Tanor Dieng prévu le même jour. Niasse tient à apporter un premier démenti à cette thèse selon laquelle le leader du PS est plus populaire que lui.
Alors que son rival a prévu de rassembler les congressites à la Maison du Parti socialiste, Niasse a jeté son dévolu sur la Place de l'Obélisque et fixé à ses partisans et alliés l'objectif de la remplir. Il veut que ce lieu accueille le 4 janvier plus de monde que lors de la manifestation du 23 décembre du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) qui, selon l'estimation la plus sérieuse, avait vu la participation de plus de 100 000 personnes. Alors que le M23 avait un budget de 23 millions de francs cfa, le candidat de la coalition Bennoo Siggil Senegaal et ses alliés ont mis plus de 100 millions sur la table pour organiser le congrès. Plus de 60 millions sont prévus pour transporter les congressistes qui doivent venir de toutes les localités du pays. Des dizaines de milliers de t-shirts et de gadgets de toutes sortes ont été fabriqués. 
Niasse veut en mettre plein la vue aux Sénégalais pour battre en brèche le cliché sur son impopularité. Afin de montrer l'étendue de la mobilisation qu'il prépare, il a payé 9 millions à TFM pour assurer la retransmission en direct de la cérémonie, et 10 millions à Walf TV pour diffuser l'élément en différé. Ce n'est pas que la forme qui va être soignée. Moustapha Niasse entend, à partir du 4 janvier, développer un discours politique offensif et de qualité. 
Au passage, il va liquider la polémique qui l'a opposé à Tanor au cours de la désignation avortée du candidat de l'unité et du rassemblement de Bennoo. Après s'être tu depuis l'éclatement de cette polémique, il va donner sa version des faits.