DAKARACTU.COM Critiqué de toutes parts dans la conduite des travaux de l’Agence nationale de l’organisation pour la conférence islamique (ANOCI), Karim Wade était comme une pirogue qui tanguait au milieu d’un océan en furie. Macky Sall n’avait ne voulait pas le laisser se noyer. C’est ainsi, nous révèlent les câbles de Wikileaks, que celui qui présidait à l'époque l'Assemblée nationale a convoqué le président du conseil de surveillance de l’ANOCI pour le sortir de l’ornière. Mais hélas, les interprétations et autres commentaires de la haute hiérarchie du PDS ont soupçonné une machination pour jeter le fils du président en pâture. Or il n'en était rien. Comme l'inidique le câble, citant le journaliste Mamadou Omar Ndiaye, « Macky Sall a déclaré qu'il n'avait pas de problème particulier avec Karim Wade et a déploré que cette affaire ait atteint ce point. ». Selon une confidence de ce journaliste à l’ambassade des USA, Macky Sall lui a dit que ses intentions n'étaient pas de piéger Karim, mais d'offrir à l'ANOCI une occasion de se défendre contre les nombreuses accusations de corruption et de mauvaise gestion dans la conduite de ses projets. Le câble révèle que Macky Sall a par la suite admis que même si sa démarche était conforme aux principes de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit, il avait commis une gaffe politique majeure en convoquant l'ANOCI devant l'Assemblée nationale sans au préalable consulter le chef de l'Etat, Abdoulaye Wade. Un aveu qui contraste avec la nouvelle posture du désormais opposant Macky Sall qui clame aujourd’hui que la convocation de Karim Wade à l’Assemblée Nationale obéissait à une logique de transparence et de bonne gouvernance.
Wikileaks révèle qu'après l'épisode de la convocation, plusieurs rencontres et médiations avaient été organisées pour tenter de recoller les morceaux. En vain. Macky Sall devait finir par être éjecté du perchoir et poussé à la démission du parti au pouvoir.
Wikileaks révèle qu'après l'épisode de la convocation, plusieurs rencontres et médiations avaient été organisées pour tenter de recoller les morceaux. En vain. Macky Sall devait finir par être éjecté du perchoir et poussé à la démission du parti au pouvoir.
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