Les villes de Syrte et de Bani Walid, derniers principaux bastions des forces loyales au colonel Kadhafi, résistent aux assauts des forces des nouvelles autorités libyennes qui ont renoncé à dans l'immédiat à tenter de surmonter leurs dissensions pour former un gouvernement.
Les combattants du nouveau régime libyen ont annoncé mardi avoir pris le port de Syrte, dans la région natale de l'ancien "Guide" libyen, à 360 kilomètres à l'est de Tripoli, au prix de lourdes pertes humaines.
Dans le même temps, les forces stationnées autour de Bani Walid, à 170 km au sud de Tripoli, s'apprêtaient à lancer une nouvelle offensive sur cette vaste oasis après des accrochages qui ont fait quatre morts et 11 blessés parmi les anti-Kadhafi.
Sur le plan politique, le Conseil national de transition libyen (CNT) a annoncé que la formation d'un gouvernement de transition, déjà plusieurs fois reportée en raison de dissensions internes, n'interviendrait qu'après la libération totale du pays.
L'échéance semble encore lointaine car les forces loyalistes, galvanisées par un nouveau message du dirigeant en fuite retranscrit mardi par le site internet d'une télévision qui lui reste fidèle, font toujours preuve d'une résistance opiniâtre.
"Sachez que je suis sur le terrain comme vous", a déclaré Mouammar Kadhafi. "Je suis parmi mon peuple et les prochains jours réservent à cette clique d'agents un choc inattendu".
A Syrte, ville de 70.000 habitants prise en tenailles par des combattants du CNT qui avancent par l'est et par l'ouest, les pro-CNT ont annoncé avoir pris le contrôle du port.
Mais "plus de dix de nos combattants ont été tués mardi dans des combats rapprochés" dans l'est de la ville, a déclaré un commandant. "Des combats intenses ont eu lieu puis vers 19H30 l'Otan a mené plusieurs frappes" sur les pro-Kadhafi, a-t-il dit.
"Les pro-Kadhafi se battent en civil et il y a des mercenaires africains partout à Syrte", a-t-il ajouté.
De son côté, l'Otan a dénoncé mardi une grave dégradation de la situation humanitaire pour les civils de Syrte et de Bani Walid. Et selon l'ONU, la situation des dizaines de milliers d'entre eux qui ont déjà fui les deux villes était également préoccupante.
La semaine dernière, les forces des nouvelles autorités avaient en revanche rapidement progressé vers Sebha (sud), autre bastion pro-Kadhafi dans le désert à 700 km au sud de la capitale. Depuis Tripoli, les pro-CNT ont raconté que cette victoire était due aux combattants de la région mais aussi au programme Google Earth.
Les images satellitaires du site "nous ont aidés à localiser des fermes où nous savions que des mercenaires de Kadhafi se cachaient et à positionner nos combattants hors de portée de leurs missiles", a expliqué à l'AFP Salem Dougheid, un commandant d'une unité amazighe (berbère).
Forts de leurs succès sur le front, les Amazighes s'organisent désormais pour réclamer de nouveaux droits, exigeant en particulier la reconnaissance officielle de leur langue, le tamazight.
En début de semaine, les militants de la cause berbère ont organisé le "Premier forum amazighe libyen", une réunion -- impossible durant les 41 années de règne de Mouammar Kadhafi -- placée sous le slogan "Officialisation de la langue tamazight et soutien à l'unité nationale" ainsi qu'un festival culturel.
Toujours sur le plan politique, des militants ont annoncé mardi soir à Benghazi (est) la formation du Rassemblement national pour la justice et la démocratie (RNJD), un parti politique visant à instaurer un Etat basé sur le droit et la décentralisation.
Avec la chute du régime de Mouammar Kadhafi, de nombreux Libyens envisagent de créer des partis politiques en vue des échéances électorales à venir. Le premier en date, le Parti de la Libye nouvelle, a été a vu le jour le 27 juillet à Benghazi, sous l'égide de Libyens expatriés.
A l'échelle continentale, l'instabilité de la Libye a poussé la Confédération africaine de football (CAF) à lui retirer l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations en 2013, dont elle devait être l'hôte. La compétition se déroulera en Afrique du Sud, mais au terme d'un échange, la Libye organisera la CAN-2017.
( AFP )
Les combattants du nouveau régime libyen ont annoncé mardi avoir pris le port de Syrte, dans la région natale de l'ancien "Guide" libyen, à 360 kilomètres à l'est de Tripoli, au prix de lourdes pertes humaines.
Dans le même temps, les forces stationnées autour de Bani Walid, à 170 km au sud de Tripoli, s'apprêtaient à lancer une nouvelle offensive sur cette vaste oasis après des accrochages qui ont fait quatre morts et 11 blessés parmi les anti-Kadhafi.
Sur le plan politique, le Conseil national de transition libyen (CNT) a annoncé que la formation d'un gouvernement de transition, déjà plusieurs fois reportée en raison de dissensions internes, n'interviendrait qu'après la libération totale du pays.
L'échéance semble encore lointaine car les forces loyalistes, galvanisées par un nouveau message du dirigeant en fuite retranscrit mardi par le site internet d'une télévision qui lui reste fidèle, font toujours preuve d'une résistance opiniâtre.
"Sachez que je suis sur le terrain comme vous", a déclaré Mouammar Kadhafi. "Je suis parmi mon peuple et les prochains jours réservent à cette clique d'agents un choc inattendu".
A Syrte, ville de 70.000 habitants prise en tenailles par des combattants du CNT qui avancent par l'est et par l'ouest, les pro-CNT ont annoncé avoir pris le contrôle du port.
Mais "plus de dix de nos combattants ont été tués mardi dans des combats rapprochés" dans l'est de la ville, a déclaré un commandant. "Des combats intenses ont eu lieu puis vers 19H30 l'Otan a mené plusieurs frappes" sur les pro-Kadhafi, a-t-il dit.
"Les pro-Kadhafi se battent en civil et il y a des mercenaires africains partout à Syrte", a-t-il ajouté.
De son côté, l'Otan a dénoncé mardi une grave dégradation de la situation humanitaire pour les civils de Syrte et de Bani Walid. Et selon l'ONU, la situation des dizaines de milliers d'entre eux qui ont déjà fui les deux villes était également préoccupante.
La semaine dernière, les forces des nouvelles autorités avaient en revanche rapidement progressé vers Sebha (sud), autre bastion pro-Kadhafi dans le désert à 700 km au sud de la capitale. Depuis Tripoli, les pro-CNT ont raconté que cette victoire était due aux combattants de la région mais aussi au programme Google Earth.
Les images satellitaires du site "nous ont aidés à localiser des fermes où nous savions que des mercenaires de Kadhafi se cachaient et à positionner nos combattants hors de portée de leurs missiles", a expliqué à l'AFP Salem Dougheid, un commandant d'une unité amazighe (berbère).
Forts de leurs succès sur le front, les Amazighes s'organisent désormais pour réclamer de nouveaux droits, exigeant en particulier la reconnaissance officielle de leur langue, le tamazight.
En début de semaine, les militants de la cause berbère ont organisé le "Premier forum amazighe libyen", une réunion -- impossible durant les 41 années de règne de Mouammar Kadhafi -- placée sous le slogan "Officialisation de la langue tamazight et soutien à l'unité nationale" ainsi qu'un festival culturel.
Toujours sur le plan politique, des militants ont annoncé mardi soir à Benghazi (est) la formation du Rassemblement national pour la justice et la démocratie (RNJD), un parti politique visant à instaurer un Etat basé sur le droit et la décentralisation.
Avec la chute du régime de Mouammar Kadhafi, de nombreux Libyens envisagent de créer des partis politiques en vue des échéances électorales à venir. Le premier en date, le Parti de la Libye nouvelle, a été a vu le jour le 27 juillet à Benghazi, sous l'égide de Libyens expatriés.
A l'échelle continentale, l'instabilité de la Libye a poussé la Confédération africaine de football (CAF) à lui retirer l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations en 2013, dont elle devait être l'hôte. La compétition se déroulera en Afrique du Sud, mais au terme d'un échange, la Libye organisera la CAN-2017.
( AFP )
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