Une étudiante en blouse blanche, un faux diplôme et un scandale médical qui tourne au cauchemar judiciaire

Accusée de falsification d’attestation de thèse, d’exercice illégal de la médecine et de mise en danger de la vie d’autrui, Rawane Hassan, étudiante en 6e année de médecine, risque deux ans de prison. Les révélations troublantes de L’Observateur lèvent le voile sur cette affaire qui secoue Dakar.


Quand le désespoir mène à l’interdit

 

Rawane Hassan, étudiante en sixième année de médecine, a vu ses rêves de devenir médecin basculer dans un cauchemar judiciaire. Selon L’Observateur, confrontée à des difficultés financières, elle a falsifié une attestation de soutenance de thèse pour décrocher un emploi à la clinique Océan.

 

Sans attendre l’obtention de son diplôme, Rawane s’est présentée comme médecin auprès de Mme Saba, directrice adjointe de l’établissement. Séduite par son apparente détermination, Mme Saba lui a offert un poste de stagiaire en attendant la validation de ses qualifications.

 

Un faux document, une vérité dévoilée

 

Rawane aurait assuré des consultations et des gardes, des responsabilités réservées aux médecins diplômés. Sous la pression de Mme Saba, elle a finalement présenté une attestation censée prouver sa soutenance de thèse. Mais cette pièce s’est avérée être un faux, comme l’a confirmé une vérification auprès de l’université Euromed.

 

La jeune femme a expliqué que ce document avait été envoyé par sa mère depuis la Côte d’Ivoire, sans qu’elle sache qu’il était falsifié. Cependant, le ministère public n’a pas retenu cet argument, évoquant son refus de coopérer pleinement avec les enquêteurs.

 

Des accusations lourdes

 

Le procureur a souligné la gravité des faits : usage de faux, exercice illégal de la médecine et mise en danger de la vie d’autrui. « Elle a touché un salaire de 200 000 FCFA tout en posant des actes médicaux qu’elle n’était pas qualifiée à réaliser », a martelé le représentant du ministère public, avant de requérir deux ans de prison ferme contre l’étudiante.

 

Une défense qui appelle à l’indulgence

 

Les avocats de Rawane ont plaidé la clémence, évoquant une jeune femme isolée, sans famille au Sénégal, qui tentait simplement de survivre. « Elle a agi sous la supervision d’un médecin qualifié et n’a jamais mis la vie d’un patient en danger », a insisté Me Danfa.

 

Me Camara a ajouté : « Cette jeune femme est à un pas de réaliser son rêve. Ne l’enfermez pas derrière les barreaux pour une erreur dictée par la nécessité. »

 

Un verdict qui pourrait tout changer

 

Le tribunal rendra son verdict le 22 janvier. Une décision qui déterminera non seulement le sort de Rawane Hassan, mais qui pourrait également envoyer un message fort à tous ceux qui seraient tentés d’emprunter des raccourcis dangereux pour atteindre leurs objectifs.

 

Comme le rappelle cette affaire, révélée par L’Observateur, l’accès à la blouse blanche ne tolère ni fraude ni compromission, mais une détermination sans faille et un respect des règles.

Jeudi 16 Janvier 2025
Dakaractu



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