Le quartier populeux de Sam-Sam 3, situé en banlieue dakaroise, est sous le choc après un drame familial d’une rare intensité. Comme le rapporte L’Observateur, un règlement de comptes entre deux frères, fils de l’imam du quartier, a viré à l’irréparable vendredi soir. C.T. Sy, animé par une rancune qu’il ruminait depuis sa sortie de prison, a poignardé à mort son grand frère M. Sy. Retour sur une histoire où rancune, colère et fatalité se mêlent.
Une rancune née derrière les barreaux
Tout commence il y a plus de six mois, lorsque C.T. Sy s’en prend violemment à sa mère, poussant cette dernière à porter plainte, appuyée par son fils aîné, M. Sy. Jugé pour violences sur ascendant, C.T. Sy est condamné à six mois de prison ferme. Durant son incarcération, sa colère se cristallise non pas contre sa mère, mais contre son grand frère, qu’il accuse d’avoir orchestré son emprisonnement.
Selon les confidences recueillies par L’Observateur, M. Sy n’a jamais cessé de tenter de protéger leur mère, au grand dam de son cadet. Dès sa libération, C.T. Sy multiplie les menaces à l’encontre de son frère. Malheureusement, ces avertissements n’ont pas été pris au sérieux, sauf par leur mère, qui avait alerté l’imam et les notables du quartier, en vain.
Le drame du 10 janvier : Deux coups de couteau, une vie arrachée
Ce vendredi soir, dans une rue paisible de Sam-Sam 3, tout bascule. Vers 20 heures, C.T. Sy, armé d’un couteau dissimulé sous ses vêtements, guette son grand frère. Lorsqu’il l’aperçoit assis non loin de leur maison, il s’avance d’un pas décidé. Selon un témoin, “tout est allé très vite”. Deux coups de couteau sont portés : l’un à l’omoplate, l’autre à la poitrine.
Le cri de douleur de M. Sy résonne dans la rue avant qu’il ne s’effondre au sol. Transporté d’urgence à l’hôpital de Pikine, il succombe à ses blessures avant même d’arriver. Dans le quartier, la colère gronde contre C.T. Sy, accusé d’avoir volontairement semé le deuil au sein de sa propre famille.
La cavale et l’arrestation : Une traque bien menée
Après son acte, C.T. Sy prend la fuite et se réfugie à Keur Marème Mbengue, une localité paisible située près du Lac Rose. Mais sa cavale est de courte durée. Grâce à une enquête coordonnée entre la police de Sicap-Mbao et la gendarmerie de Niagues, il est localisé et arrêté le lendemain matin. Lors de son interpellation, il avoue sans détour être l’auteur du meurtre, tout en affirmant qu’il n’avait voulu que blesser son frère pour “se venger”.
Une famille brisée, un quartier sous le choc
Le drame de Sam-Sam 3 dépasse le simple cadre familial. Comme le souligne L’Observateur, ce meurtre met en lumière les tensions silencieuses qui peuvent déchirer des foyers et les conséquences tragiques d’un manque de prévention face aux signaux alarmants.
Le défunt M. Sy, père de plusieurs enfants, laisse derrière lui une famille endeuillée. Quant à C.T. Sy, jeune charretier célibataire, il devra répondre de ses actes devant la justice, cette fois pour meurtre avec préméditation, un crime passible de lourdes peines au Sénégal.
En attendant le verdict, une question subsiste dans les rues de Sam-Sam 3 : comment cette tragédie aurait-elle pu être évitée ? Une interrogation qui résonne douloureusement dans le cœur de ceux qui connaissaient la famille Sy, désormais plongée dans un drame qui continuera à marquer les mémoires.
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