DAKARACTU.COM Dakaractu demeure dans le même sillon tracé dans la voie de l’éclaircissement des troubles questions qu’appelle l’utilisation continuelle par le ministre d’Etat Karim Wade d’un jet privé. Les réponses à ces questions commencent à affleurer, nous laissant dubitatifs, inquiets quant à nos finances publiques et circonspects quant au montage qui a prévalu dans la gestion de ce Falcon 50.
L’inquiétude qui a saisi le gotha gouvernemental à la sortie de notre confrère Alassane Samba Diop sur RFM, concernant l’avion, est compréhensible lorsque l’on parcourt ce dossier truffé de graves incohérences de gestion, pire, de sérieux manquements à la transparence et à la bonne gouvernance. Quel est cet avion qui sert de jet privé à Karim Wade et avec lequel il fait le tour de monde, et mène ses périples ? Ce Falcon 50 a une singulière histoire. Nous avons suivi le dédale de son immatriculation. Après qu’il a été offert par la Chine aux autorités sénégalaises, en juillet 2009, en récompense de notre rupture diplomatique avec Taïwan ? Le chef de l’Etat avait justifié très opportunément cette rupture en des termes cinglants, rappelant aux naïfs qu’en politique étrangère, il n’avait pas d’amis, mais seulement des intérêts. On comprend mieux aujourd’hui le sens de cet intérêt, juteux à souhait, et rapportant gros. Pour comprendre cette histoire, asseyez-vous d’abord, et respirez très fort, mettez-vous une pince à linge sur les narines, ça sent le cloaque. Le Falcon 50 immatriculé F-GUAJ a été livré au Ghana le jour de l’investiture du dernier président élu de ce pays. Il a d’abord appartenu à la société Dassault Aviation Sa, 9 Rond-Point des Champs Elysées, à partir du 5 mai 2004, qui l’a ensuite vendu à une autre société, Notexis Lease Sa, 115 rue Montmartre, le 1er juillet 2004. Dans les annales de l’aviation civile, cet avion s’appelle Sénégal Air Force One, et a été enregistré au Luxembourg, par une société qui se nomme Vectea Sa, 23 Val Fleuri au Luxembourg. La fiche technique renseigne que cet avion n’a aucun locataire, aucun acheteur exploitant. Donc cet avion a un propriétaire, qui est Vectea Sa. Cette société appartient à des personnes que dakaractu va identifier et a le RCS n° B.97.054 Luxembourg. C’est à cette société que l’Etat du Sénégal loue le jet privé à bord duquel Karim Wade se promène, promenades dont les lourdes factures sont réglées par le Trésor public.
En clair, un cadeau de la Chine s’est retrouvé être la propriété d’une société basée au Luxembourg, qui l’exploite en louant l’appareil y compris à l’Etat sénégalais. Et au prix fort. Ce qu’il faut savoir, c’est que cette immatriculation du Falcon 50 ne date que du 30 novembre 2011. Très récente démarche de régularisation si on peut dire, et la date d’élection qui se profile à l’horizon 2012 n’est peut-être pas étrangère à cette acquisition-régularisation. Les coûts d’exploitation d’un tel jet son exorbitants. Vous allez à Abidjan pour 21 millions de nos francs, et à Paris pour 65 millions, imaginez donc ce que doit payer l’Etat à la société basée dans un paradis fiscal pour assurer les commodités de voyage du prince. Vectea Sa loue-t-elle l’appareil à d’autres clients ? Pourquoi un avion offert au Sénégal est-il géré par une société luxembourgeoise ? Pourquoi cet avion, dont personne n’a prouvé qu’il n’était pas le cadeau de la Chine, n’est pas immatriculé au nom de l’Etat sénégalais qui devrait en être le propriétaire ? Autant de questions que dakaractu posera et auxquelles il tentera de trouver des réponses. Fussent-elles nauséabondes.
L’inquiétude qui a saisi le gotha gouvernemental à la sortie de notre confrère Alassane Samba Diop sur RFM, concernant l’avion, est compréhensible lorsque l’on parcourt ce dossier truffé de graves incohérences de gestion, pire, de sérieux manquements à la transparence et à la bonne gouvernance. Quel est cet avion qui sert de jet privé à Karim Wade et avec lequel il fait le tour de monde, et mène ses périples ? Ce Falcon 50 a une singulière histoire. Nous avons suivi le dédale de son immatriculation. Après qu’il a été offert par la Chine aux autorités sénégalaises, en juillet 2009, en récompense de notre rupture diplomatique avec Taïwan ? Le chef de l’Etat avait justifié très opportunément cette rupture en des termes cinglants, rappelant aux naïfs qu’en politique étrangère, il n’avait pas d’amis, mais seulement des intérêts. On comprend mieux aujourd’hui le sens de cet intérêt, juteux à souhait, et rapportant gros. Pour comprendre cette histoire, asseyez-vous d’abord, et respirez très fort, mettez-vous une pince à linge sur les narines, ça sent le cloaque. Le Falcon 50 immatriculé F-GUAJ a été livré au Ghana le jour de l’investiture du dernier président élu de ce pays. Il a d’abord appartenu à la société Dassault Aviation Sa, 9 Rond-Point des Champs Elysées, à partir du 5 mai 2004, qui l’a ensuite vendu à une autre société, Notexis Lease Sa, 115 rue Montmartre, le 1er juillet 2004. Dans les annales de l’aviation civile, cet avion s’appelle Sénégal Air Force One, et a été enregistré au Luxembourg, par une société qui se nomme Vectea Sa, 23 Val Fleuri au Luxembourg. La fiche technique renseigne que cet avion n’a aucun locataire, aucun acheteur exploitant. Donc cet avion a un propriétaire, qui est Vectea Sa. Cette société appartient à des personnes que dakaractu va identifier et a le RCS n° B.97.054 Luxembourg. C’est à cette société que l’Etat du Sénégal loue le jet privé à bord duquel Karim Wade se promène, promenades dont les lourdes factures sont réglées par le Trésor public.
En clair, un cadeau de la Chine s’est retrouvé être la propriété d’une société basée au Luxembourg, qui l’exploite en louant l’appareil y compris à l’Etat sénégalais. Et au prix fort. Ce qu’il faut savoir, c’est que cette immatriculation du Falcon 50 ne date que du 30 novembre 2011. Très récente démarche de régularisation si on peut dire, et la date d’élection qui se profile à l’horizon 2012 n’est peut-être pas étrangère à cette acquisition-régularisation. Les coûts d’exploitation d’un tel jet son exorbitants. Vous allez à Abidjan pour 21 millions de nos francs, et à Paris pour 65 millions, imaginez donc ce que doit payer l’Etat à la société basée dans un paradis fiscal pour assurer les commodités de voyage du prince. Vectea Sa loue-t-elle l’appareil à d’autres clients ? Pourquoi un avion offert au Sénégal est-il géré par une société luxembourgeoise ? Pourquoi cet avion, dont personne n’a prouvé qu’il n’était pas le cadeau de la Chine, n’est pas immatriculé au nom de l’Etat sénégalais qui devrait en être le propriétaire ? Autant de questions que dakaractu posera et auxquelles il tentera de trouver des réponses. Fussent-elles nauséabondes.
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