DAKARACTU.COM Conformément aux usages diplomatiques, Madické Niang a voulu marquer la gravité de l'incident en envoyant une convocation écrite à Lewis Lukens, ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal. Arrivé au ministère des Affaires étrangères à 18h, le diplomate américain a trouvé son hôte la mine serrée et l'air grave.
Sans s'encombrer de salutations ni de formules d'usage, Madické Niang lui a lancé: "Le Sénégal, par ma voix, tient à dénoncer l'ingérence incessante des Etats-Unis dans sa politique intérieure. C'est le message que j'avais à vous transmettre. Je vous remercie." Fin de séance.
Lewis Lukens n'a pas passé 10 mn au ministère des Affaires étrangères. Sa convocation est intervenue vingt-quatre heures après la parution d'une interview dans laquelle il a dit des vérités crues sur la situation politique actuelle au Sénégal. Cette sortie a eu lieu quelques jours après celle de William Burns, sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques, qui a invité le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, à prendre sa retraite. En des termes plus radicaux, Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires africaines, multiplie les déclarations pour dénoncer l'inconstitutionnalité de la candidature de Wade. Il est allé jusqu'à adresser à ce dernier une correspondance qui s'est retrouvée dans la presse, dans laquelle il sollicite son retrait de la course à la présidentielle. Quatre congressmen lui ont emboîté le pas et écrit à Wade pour lui dire de s'abstenir de briguer un troisième mandat non prévu par la Constitution. C'est peut-être l'effet d'accumulation qui a irrité et poussé le gouvernement sénégalais à protester.
Sans s'encombrer de salutations ni de formules d'usage, Madické Niang lui a lancé: "Le Sénégal, par ma voix, tient à dénoncer l'ingérence incessante des Etats-Unis dans sa politique intérieure. C'est le message que j'avais à vous transmettre. Je vous remercie." Fin de séance.
Lewis Lukens n'a pas passé 10 mn au ministère des Affaires étrangères. Sa convocation est intervenue vingt-quatre heures après la parution d'une interview dans laquelle il a dit des vérités crues sur la situation politique actuelle au Sénégal. Cette sortie a eu lieu quelques jours après celle de William Burns, sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques, qui a invité le chef de l'Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, à prendre sa retraite. En des termes plus radicaux, Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires africaines, multiplie les déclarations pour dénoncer l'inconstitutionnalité de la candidature de Wade. Il est allé jusqu'à adresser à ce dernier une correspondance qui s'est retrouvée dans la presse, dans laquelle il sollicite son retrait de la course à la présidentielle. Quatre congressmen lui ont emboîté le pas et écrit à Wade pour lui dire de s'abstenir de briguer un troisième mandat non prévu par la Constitution. C'est peut-être l'effet d'accumulation qui a irrité et poussé le gouvernement sénégalais à protester.
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