DAKARACTU.COM « S’il y a une seule personne au Sénégal qui ne doit plus parler, c’est bien Idrissa Seck. Cela fait plus de 5 ans que je fais l’objet d’attaques systématiques de sa part. J’avais décidé de ne pas répondre, par pudeur. Mais il vient de franchir la ligne rouge. Désormais, je rendrai coup pour coup avec toute mon énergie. Que ce soit Idrissa Seck, Mademba ou Massamba. Je commence par vous faire une révélation puisque Idrissa Seck me demande de parler. » C’est par ces termes que Karim Wade, ministre d’Etat et fils d’Abdoulaye Wade, déclare la guerre à l’ancien homme de confiance de ce dernier reconverti en opposant.
Accusant Idrissa Seck d’avoir reçu 100 millions de francs cfa de Jacques Chirac, par le canal de Robert Bourgi, en 1999, pour abandonner Abdoulaye Wade au profit d’Abdou Diouf, Wade fils poursuit : « En septembre 1999, Idrissa Seck débarque chez nous à Versailles, exactement dans l’après-midi du dimanche 26. Je me le rappellerai toujours. Il annonce qu’il quitte le PDS car il n’y croit plus. Wade lui dit : ‘’Toi aussi mon fils, ils t’ont donc acheté !’’… Idrissa Seck baisse les yeux et fond en larmes. La scène se passe dans le salon, en ma présence. Abdoulaye Wade déclare ‘’je te libère’’ et remonte dans son bureau pour préparer son retour au Sénégal. Depuis ce jour-là… » Karim Wade termine sa charge par évoquer un mystérieux « rendez-vous de Saly », au cours duquel Idrissa Seck a rencontré nuitamment Martin Bongo, qui a débarqué à Dakar avec des malles d’argent entre les deux tours de la présidentielle de 2000 pour faire gagner Abdou Diouf contre Abdoulaye Wade.
Pareille attaque, violente, ne va pas pousser Idrissa Seck à riposter publiquement. « Karim Wade n’aura pas ce qu’il veut, confie-t-il à certains de ses proches le 14 septembre. Je ne suis pas son alter ego. Jamais je ne descendrai à son niveau pour lui porter la réplique. Il n’a qu’à répondre aux graves accusations portées contre lui par des sources crédibles. » Avant de poursuivre : « La vérité sur la période précédant la présidentielle de 2000 n’a rien à voir avec celle qu’il décrit. Tout le monde avait abandonné Abdoulaye Wade sauf moi. Ni sa femme ni ses enfants n’y croyaient plus. Viviane et Syndjély avaient même ordonné à ceux qui se trouvaient à l’appartement situé au 5.. avenue des Ternes, dans le 17ème arrondissement de Paris, de déguerpir afin qu’elles le mettent en location, estimant que c’est l’un des rares biens qui restaient à la famille ruinée par l’engagement politique de Me Wade. Pour convaincre ce dernier, qui commençait à être gagné par le découragement, d’y aller, je lui ai raconté l’histoire du prophète qui, faible au départ et isolé dans le désert, a fini, à force de persévérance, à dominer le monde. »
Et l’ex-homme de confiance de conclure : « Ni Karim ni Viviane ni Syndjély n’étaient mêlés aux décisions qui les dépassaient. L’animosité du fils à mon égard date de cette période où le père lui montrait tous les jours qu’il avait plus d’estime et de considération pour moi. »
La décision d’Idrissa Seck de ne pas répondre ne va pas mettre fin à la guerre. Karim Wade et ses proches ont décidé de perpétrer des attaques contre tous ceux qu’ils prennent pour des adversaires. En dehors de Bachir Diawara, chef de cabinet du ministre d’Etat, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) et des mouvements inconnus au bataillon comme la Plateforme nationale pour l’avenir des jeunes du Sénégal vont monter au créneau pour donner de la voix et asséner des coups à tous ceux qui vont avoir l’outrecuidance de critiquer leur mentor. Il y’a, dans leur ligne de mire, à coup sûr, le maire de Thiès.
Entre Idrissa Seck et Karim Wade, c’est la guerre à mort. Les deux hommes se haïssent et se reprochent mutuellement tous les péchés d’Israël. Le fils d’emprunt est convaincu que le fils biologique est à l’origine de tous ses déboires, y compris son emprisonnement pendant sept mois sous l’accusation de malversations financières. Le fils biologique voit la main du fils d’emprunt derrière tout coup et toute attaque portés contre lui. Y compris récentes sorties au vitriol du lobbyiste Robert Bourgi. Il est certes vrai qu’Idrissa Seck a pris Robert Bourgi à Wade père et fils, et, à travers lui, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy et les contacts stratégiques à l’Elysée et au Quai d’Orsay.
Karim Wade, quant à lui, tente de fermer à « Idy » toute opportunité de s’en sortir, à commencer par la moindre retrouvaille avec son président de père. Quand, au début de ce mois de septembre, Abdoulaye Wade pense à rencontrer son ex-homme de confiance, son fils l’en dissuade. Et n’est pas près de laisser se faire des retrouvailles qu’il bloque depuis sept ans.
S’il est élu à la tête du Sénégal, Idrissa Seck traduira Karim Wade devant la justice pour répondre de crimes économiques. C’est peut-être pour se prémunir contre un tel risque que le fils d’Abdoulaye Wade pousse son père à se maintenir au pouvoir. Et aspire à lui succéder en guise de garantie de sécurité. Idrissa Seck et Karim Wade compilent des dossiers l’un contre l’autre, se surveillent mutuellement, se marquent à la culotte… Leur haine viscérale l’un envers l’autre ne peut se dissoudre dans un arrangement, quel qu’il soit. Leur guerre à mort ne fait que commencer.
Accusant Idrissa Seck d’avoir reçu 100 millions de francs cfa de Jacques Chirac, par le canal de Robert Bourgi, en 1999, pour abandonner Abdoulaye Wade au profit d’Abdou Diouf, Wade fils poursuit : « En septembre 1999, Idrissa Seck débarque chez nous à Versailles, exactement dans l’après-midi du dimanche 26. Je me le rappellerai toujours. Il annonce qu’il quitte le PDS car il n’y croit plus. Wade lui dit : ‘’Toi aussi mon fils, ils t’ont donc acheté !’’… Idrissa Seck baisse les yeux et fond en larmes. La scène se passe dans le salon, en ma présence. Abdoulaye Wade déclare ‘’je te libère’’ et remonte dans son bureau pour préparer son retour au Sénégal. Depuis ce jour-là… » Karim Wade termine sa charge par évoquer un mystérieux « rendez-vous de Saly », au cours duquel Idrissa Seck a rencontré nuitamment Martin Bongo, qui a débarqué à Dakar avec des malles d’argent entre les deux tours de la présidentielle de 2000 pour faire gagner Abdou Diouf contre Abdoulaye Wade.
Pareille attaque, violente, ne va pas pousser Idrissa Seck à riposter publiquement. « Karim Wade n’aura pas ce qu’il veut, confie-t-il à certains de ses proches le 14 septembre. Je ne suis pas son alter ego. Jamais je ne descendrai à son niveau pour lui porter la réplique. Il n’a qu’à répondre aux graves accusations portées contre lui par des sources crédibles. » Avant de poursuivre : « La vérité sur la période précédant la présidentielle de 2000 n’a rien à voir avec celle qu’il décrit. Tout le monde avait abandonné Abdoulaye Wade sauf moi. Ni sa femme ni ses enfants n’y croyaient plus. Viviane et Syndjély avaient même ordonné à ceux qui se trouvaient à l’appartement situé au 5.. avenue des Ternes, dans le 17ème arrondissement de Paris, de déguerpir afin qu’elles le mettent en location, estimant que c’est l’un des rares biens qui restaient à la famille ruinée par l’engagement politique de Me Wade. Pour convaincre ce dernier, qui commençait à être gagné par le découragement, d’y aller, je lui ai raconté l’histoire du prophète qui, faible au départ et isolé dans le désert, a fini, à force de persévérance, à dominer le monde. »
Et l’ex-homme de confiance de conclure : « Ni Karim ni Viviane ni Syndjély n’étaient mêlés aux décisions qui les dépassaient. L’animosité du fils à mon égard date de cette période où le père lui montrait tous les jours qu’il avait plus d’estime et de considération pour moi. »
La décision d’Idrissa Seck de ne pas répondre ne va pas mettre fin à la guerre. Karim Wade et ses proches ont décidé de perpétrer des attaques contre tous ceux qu’ils prennent pour des adversaires. En dehors de Bachir Diawara, chef de cabinet du ministre d’Etat, l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) et des mouvements inconnus au bataillon comme la Plateforme nationale pour l’avenir des jeunes du Sénégal vont monter au créneau pour donner de la voix et asséner des coups à tous ceux qui vont avoir l’outrecuidance de critiquer leur mentor. Il y’a, dans leur ligne de mire, à coup sûr, le maire de Thiès.
Entre Idrissa Seck et Karim Wade, c’est la guerre à mort. Les deux hommes se haïssent et se reprochent mutuellement tous les péchés d’Israël. Le fils d’emprunt est convaincu que le fils biologique est à l’origine de tous ses déboires, y compris son emprisonnement pendant sept mois sous l’accusation de malversations financières. Le fils biologique voit la main du fils d’emprunt derrière tout coup et toute attaque portés contre lui. Y compris récentes sorties au vitriol du lobbyiste Robert Bourgi. Il est certes vrai qu’Idrissa Seck a pris Robert Bourgi à Wade père et fils, et, à travers lui, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy et les contacts stratégiques à l’Elysée et au Quai d’Orsay.
Karim Wade, quant à lui, tente de fermer à « Idy » toute opportunité de s’en sortir, à commencer par la moindre retrouvaille avec son président de père. Quand, au début de ce mois de septembre, Abdoulaye Wade pense à rencontrer son ex-homme de confiance, son fils l’en dissuade. Et n’est pas près de laisser se faire des retrouvailles qu’il bloque depuis sept ans.
S’il est élu à la tête du Sénégal, Idrissa Seck traduira Karim Wade devant la justice pour répondre de crimes économiques. C’est peut-être pour se prémunir contre un tel risque que le fils d’Abdoulaye Wade pousse son père à se maintenir au pouvoir. Et aspire à lui succéder en guise de garantie de sécurité. Idrissa Seck et Karim Wade compilent des dossiers l’un contre l’autre, se surveillent mutuellement, se marquent à la culotte… Leur haine viscérale l’un envers l’autre ne peut se dissoudre dans un arrangement, quel qu’il soit. Leur guerre à mort ne fait que commencer.
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