DAKARACTU.COM C’est connu : le président américain, Barack Obama, est hostile à un troisième mandat de son homologue sénégalais, Abdoulaye Wade. Et a réussi à aligner sur cette position le locataire de l’Elysée, Nicolas Sarkozy. Pour casser cette unanimité contre lui, le très politique Wade a sorti la grosse artillerie et usé des recettes d’une grande politique. Au bout de deux semaines de vacances passées dans son royaume, il a réussi à convaincre le souverain du Maroc, Mohamed VI, de lui donner un coup de main auprès du roi d’Arabie Saoudite, Abdallah Ben Abdelaziz. Ce dernier, qui entretenait des rapports fraternels avec le défunt Hassan 2, ne peut rien refuser au fils de ce dernier qui occupe aujourd’hui le trône du Royaume chérifien.
Même s’il n’aime pas beaucoup Abdoulaye Wade, Abdelaziz a commencé à travailler Obama au corps pour l’emmener à être sinon favorable, du moins neutre sur la candidature de son homologue sénégalais à la présidentielle de février 2012. Le roi saoudien a d’autant plus de chance d’y arriver que son pays est un allié stratégique des Etats-Unis dans le monde arabe. Et que Barack Obama a besoin de l’Arabie Saoudite pour au moins trois bonnes raisons : son pétrole, son cash-flow gardé dans les banques américaines et son soutien dans le cadre du règlement de la crise israélo-arabe.
Au-delà d’Obama, le numéro un saoudien, qui peut actionner des leviers parmi ceux qui conçoivent aujourd’hui la politique étrangère des Etats-Unis, est un sérieux atout pour Wade. Il a tout ce qu’il faut pour ramener le locataire de la Maison Blanche à de meilleurs sentiments vis-à-vis de l’occupant du palais de l’avenue Léopold-Sédar-Senghor. Il a d’ailleurs rassuré un des proches du président sénégalais qu’il coopère à fond et qu’il n’est pas loin d’avoir gain de cause. A cet émissaire de Wade de passage à Riad début septembre, officiellement pour collecter des fonds de soutien à la campagne électorale de ce dernier, le « gardien des deux saintes mosquées » a donné l’assurance ferme que Barack Obama va coopérer. Il n’est pas le seul à œuvrer à cette fin.
Comme dans une tactique d’encerclement, Wade actionne d’autres de ses amis qui ont une influence sur Washington. Parmi ceux-ci, il y a le tout nouveau président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Cet homme de réseau, qui fut directeur du FMI basé à Washington, a des entrées dans l’administration américaine dont il fait bénéficier son « grand-frère ». Ouattara retourne l’ascenseur à Wade qui l’a aidé à s’installer au pouvoir après sa victoire, contestée par son prédécesseur Laurent Gbagbo, au second tour de la présidentielle ivoirienne.
Le nouvel homme fort d’Abidjan, qui a été reçu par Obama et garde avec lui un bon contact, a un autre atout à Washington : il est bien perçu par la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, qui le consulte souvent sur les questions africaines. Il est une pièce maîtresse dans le dispositif de reconquête de l’Amérique du président Wade.
Il n’y a pas que cela. Un homme de l’ombre, juif orthodoxe, très influent à la Maison Blanche, travaille pour Wade. Cet homme d’affaires, impliqué dans le chantier de construction de l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis, a séjourné discrètement à Dakar du 16 au 18 septembre. Lobbyiste hors pair, businessman prospère, il a d’autant plus d’influence sur Barack Obama qu’il est le meilleur ami de Rahm Emanuel, l’homme de confiance du président américain.
Cet homme d’affaires et lobbyiste va mettre à profit la présence à New York de Wade et son fils et ministre d’Etat Karim Wade, à l’occasion de la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies, pour les mettre en contact avec certaines personnalités influentes et les introduire dans certains cercles.
Abdoulaye Wade est sur la bonne voie pour obtenir ne serait-ce la neutralité de Barack Obama sur la question de la validité de sa candidature à la présidentielle de février 2012. Mais sera-ce suffisant ? S’il est en effet toujours bon pour le moral de ne pas avoir contre soi l’homme le plus fort du monde, le sort de la candidature du président sénégalais ne se scelle pas à Washington ni à Paris. Il se décide à Dakar, en fonction du point de vue des Sénégalais et compte tenu du rapport de forces politique sur le terrain.
Même s’il n’aime pas beaucoup Abdoulaye Wade, Abdelaziz a commencé à travailler Obama au corps pour l’emmener à être sinon favorable, du moins neutre sur la candidature de son homologue sénégalais à la présidentielle de février 2012. Le roi saoudien a d’autant plus de chance d’y arriver que son pays est un allié stratégique des Etats-Unis dans le monde arabe. Et que Barack Obama a besoin de l’Arabie Saoudite pour au moins trois bonnes raisons : son pétrole, son cash-flow gardé dans les banques américaines et son soutien dans le cadre du règlement de la crise israélo-arabe.
Au-delà d’Obama, le numéro un saoudien, qui peut actionner des leviers parmi ceux qui conçoivent aujourd’hui la politique étrangère des Etats-Unis, est un sérieux atout pour Wade. Il a tout ce qu’il faut pour ramener le locataire de la Maison Blanche à de meilleurs sentiments vis-à-vis de l’occupant du palais de l’avenue Léopold-Sédar-Senghor. Il a d’ailleurs rassuré un des proches du président sénégalais qu’il coopère à fond et qu’il n’est pas loin d’avoir gain de cause. A cet émissaire de Wade de passage à Riad début septembre, officiellement pour collecter des fonds de soutien à la campagne électorale de ce dernier, le « gardien des deux saintes mosquées » a donné l’assurance ferme que Barack Obama va coopérer. Il n’est pas le seul à œuvrer à cette fin.
Comme dans une tactique d’encerclement, Wade actionne d’autres de ses amis qui ont une influence sur Washington. Parmi ceux-ci, il y a le tout nouveau président ivoirien Alassane Dramane Ouattara. Cet homme de réseau, qui fut directeur du FMI basé à Washington, a des entrées dans l’administration américaine dont il fait bénéficier son « grand-frère ». Ouattara retourne l’ascenseur à Wade qui l’a aidé à s’installer au pouvoir après sa victoire, contestée par son prédécesseur Laurent Gbagbo, au second tour de la présidentielle ivoirienne.
Le nouvel homme fort d’Abidjan, qui a été reçu par Obama et garde avec lui un bon contact, a un autre atout à Washington : il est bien perçu par la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, qui le consulte souvent sur les questions africaines. Il est une pièce maîtresse dans le dispositif de reconquête de l’Amérique du président Wade.
Il n’y a pas que cela. Un homme de l’ombre, juif orthodoxe, très influent à la Maison Blanche, travaille pour Wade. Cet homme d’affaires, impliqué dans le chantier de construction de l’ambassade du Sénégal aux Etats-Unis, a séjourné discrètement à Dakar du 16 au 18 septembre. Lobbyiste hors pair, businessman prospère, il a d’autant plus d’influence sur Barack Obama qu’il est le meilleur ami de Rahm Emanuel, l’homme de confiance du président américain.
Cet homme d’affaires et lobbyiste va mettre à profit la présence à New York de Wade et son fils et ministre d’Etat Karim Wade, à l’occasion de la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies, pour les mettre en contact avec certaines personnalités influentes et les introduire dans certains cercles.
Abdoulaye Wade est sur la bonne voie pour obtenir ne serait-ce la neutralité de Barack Obama sur la question de la validité de sa candidature à la présidentielle de février 2012. Mais sera-ce suffisant ? S’il est en effet toujours bon pour le moral de ne pas avoir contre soi l’homme le plus fort du monde, le sort de la candidature du président sénégalais ne se scelle pas à Washington ni à Paris. Il se décide à Dakar, en fonction du point de vue des Sénégalais et compte tenu du rapport de forces politique sur le terrain.
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