Les hommes naissent et demeurent égaux en droit pour parapher les pères de la révolution française qui voulaient signifier que quel que soit votre naissance, vous avez droit à la poursuite du bonheur dans la justice et dans le sens la liberté individuelle.
Si nous prenons exemple sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn , nous pouvons avancer sans nous tromper que cette affirmation si chère à Lafayette ne s’applique qu’aux citoyens qui ont eu la mal chance d’être misérables.
Au Sénégal, où tout le monde ou presque est né avec une cuillère en fer (Perreum) on aurait pu espérer que Dame justice puisse faire son sacerdoce sans que Rockefeller ait son mot à dire. Ceci est bien sur sans compter l’autre richesse nationale la plus répandue qui est le « fond politique » qui vous procure une immunité et même une aura inespérée.
C’est ainsi que procès politique, cabale sont devenus les meilleurs avocats face au plus zélés des procureurs.
Le peuple de Senghor et de Kocc dans tout cela ? Celui-là même qui a donné à l’Afrique ses plus dignes fils se chamaille aujourd’hui sur les fréquentations spirituelles d’une lointaine star de musique venu des Barbades. Quelle Honte !
Oups je me perds dans mon argumentation, revenons au titre : justice ou populace que choisir ? Répondre à cette question méritait-elle tout ce vacarme ? Serions-nous tous tombés par la tête ?
Pourtant la justice est rendue au nom de ce cher peuple qui est devenu l’esclave des juges et avocats modernes autoproclamés qui plaident tous les jours sur WhatsApp, Facebook et j’en passe. Le peuple est devenu ainsi minoritaire au sein de cette populace. Plus vous criez, je veux dire plus vous twittez, plus vous vous ferez entendre et gagnerez en légitimité. Vous pourriez à vous seul incarner le peuple et même parler en son nom. Cela ne saurait surprendre quand on se remémore les paroles de l’illustre Umberto Eco : « les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’aux bars et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel ».
En effet n’avons-nous pas tous sans exception érigé le sieur Diouf alias l’insulteur public au rang de porte étendard de nos pulsions les plus malsaines ? Vous l’avez donc compris, la justice ne peut plus être rendue au nom de ce peuple.
L’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar est une parfaite illustration d’un cas d’école. Faut-il condamner Khalifa au nom de la justice ou faut-il le libérer au nom de la populace ?
Répondre à l’un ou l’autre de ses affirmations serait purement partisan. De toutes les façons, quel que soit le verdict, cette affaire finira de sonner le glas de la séparation entre une justice qui se veut exemplaire et un peuple sadomaso victime du syndrome de Stockholm.
Massamba Sall
Ingénieur mécanique.
Si nous prenons exemple sur l’affaire Dominique Strauss-Kahn , nous pouvons avancer sans nous tromper que cette affirmation si chère à Lafayette ne s’applique qu’aux citoyens qui ont eu la mal chance d’être misérables.
Au Sénégal, où tout le monde ou presque est né avec une cuillère en fer (Perreum) on aurait pu espérer que Dame justice puisse faire son sacerdoce sans que Rockefeller ait son mot à dire. Ceci est bien sur sans compter l’autre richesse nationale la plus répandue qui est le « fond politique » qui vous procure une immunité et même une aura inespérée.
C’est ainsi que procès politique, cabale sont devenus les meilleurs avocats face au plus zélés des procureurs.
Le peuple de Senghor et de Kocc dans tout cela ? Celui-là même qui a donné à l’Afrique ses plus dignes fils se chamaille aujourd’hui sur les fréquentations spirituelles d’une lointaine star de musique venu des Barbades. Quelle Honte !
Oups je me perds dans mon argumentation, revenons au titre : justice ou populace que choisir ? Répondre à cette question méritait-elle tout ce vacarme ? Serions-nous tous tombés par la tête ?
Pourtant la justice est rendue au nom de ce cher peuple qui est devenu l’esclave des juges et avocats modernes autoproclamés qui plaident tous les jours sur WhatsApp, Facebook et j’en passe. Le peuple est devenu ainsi minoritaire au sein de cette populace. Plus vous criez, je veux dire plus vous twittez, plus vous vous ferez entendre et gagnerez en légitimité. Vous pourriez à vous seul incarner le peuple et même parler en son nom. Cela ne saurait surprendre quand on se remémore les paroles de l’illustre Umberto Eco : « les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’aux bars et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel ».
En effet n’avons-nous pas tous sans exception érigé le sieur Diouf alias l’insulteur public au rang de porte étendard de nos pulsions les plus malsaines ? Vous l’avez donc compris, la justice ne peut plus être rendue au nom de ce peuple.
L’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar est une parfaite illustration d’un cas d’école. Faut-il condamner Khalifa au nom de la justice ou faut-il le libérer au nom de la populace ?
Répondre à l’un ou l’autre de ses affirmations serait purement partisan. De toutes les façons, quel que soit le verdict, cette affaire finira de sonner le glas de la séparation entre une justice qui se veut exemplaire et un peuple sadomaso victime du syndrome de Stockholm.
Massamba Sall
Ingénieur mécanique.
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