Discours de Macky Sall & de Serigne Basse Abdou Khadre hier à Touba, devant le khalife général des mourides


Dimanche 8 Avril 2012




1.Posté par Petit NDIAYE le 08/04/2012 10:36
Merci, Macky ! Même si je ne souhaitais que la Presse soit au courant de ta visite, merci au moins pour n'être pas à genoux devant un citoyen ordinaire !

2.Posté par Bani le 08/04/2012 10:43
Ce n'est pas devant un citoyen ordinaire mais entre deux citoyens extraordinaires. Les chefs religieux ont une place de choix dans notre pays comme le président de la république.

3.Posté par SENE le 08/04/2012 13:26
A QUAND LA VISITE DES AUTRES CHEFS RELIGIEUX MUSULMANS ET CATHOLIQUES , MACKY LE SENEGAL CE N EST PAS SEULEMENT TOUBA , POUR UNE ENTENTE GENERALE AU SENEGAL , EQUITE POUR TOUS , WA SALLAM

4.Posté par A LIRE le 08/04/2012 13:46
Non Justin, chez nous, Dieu n’est pas l’ennemi du peuple

« Les deux candidats à la présidentielle rampent comme des reptiles devant le marabout de Touba » a martelé le politologue Babacar Justin Ndiaye au cours de l’émission Opinion du dimanche 11 mars 2012 sur Walf Tv. Dénonçant ainsi l’attitude jugée déplorable pour lui, des prétendants aux pouvoirs face aux guides religieux. Ces mêmes termes, repris par la plupart de nos médias, qui sont devenus les nouveaux « speakers corners » des mouridophobes et des « Croisés de la République », renseignent sur un fait très visible dont notre élite intellectuelle semble incapable de s’accommoder : l’influence qu’a toujours eue le pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel au Sénégal.

Ce genre de cri du cœur, de la part d’une frange non négligeable de nos analystes et politologues, reflète en réalité un problème plus profond que le choix d’un candidat X ou Y. Il met plutôt en évidence le criard hiatus existant entre le système laïc hérité de nos maîtres à penser et celui de nos valeurs endogènes sur lequel devrait normalement reposer nos institutions « républicaines ». Car, comme nous l’enseigne l’adage : les grands esprits discutent de principes, les esprits moyens d’idées et les médiocres de personnes. Comment pouvons-nous bâtir un Etat solide, capable dans un futur proche ou lointain, de participer activement à la marche du monde, si son élite intellectuelle emprunte sans aucun esprit de discernement, de choix et d’adaptation objective, des schémas inspirés de pays dont l’histoire et le rapport à la religion sont si différents des nôtres ? Car il est aujourd’hui clair qu’avec le rôle important qu’a joué l’actuel Calife des mourides sur les relations inter-confrériques (en désamorçant de facto la bombe de la division et de la haine entre musulmans de confréries différentes, posée surtout par politiciens héritiers du diviser pour régner), l’attitude ostentatoire jugée partisane de certaines autorités politiques ne gène plus véritablement les relations entre confréries. La véritable donne maintenant visible est qu’en réalité c’est le Mouridisme qui dérange du fait de son impact dans le jeu politique et non la visibilité de l’appartenance religieuse ou confrérique de certains acteurs marginaux de la scène politique. Sinon comment se fait-il que M. Ndiaye, ce fanatique de la démocratie (comme il aime bien se définir) ou de la subtilité du raisonnement occidental, ne s’insurge pas contre le fait de montrer le président de la république en train de prier lors de la fête de Tabaski ? Et pourquoi ne lui conseille-t-il pas plutôt, pour respecter l’équilibre religieux de la République (qui compte aussi bien des chrétiens que des animistes) de ne plus « ramper » devant Dieu, de ne plus se « prosterner comme un esclave » vers la Mecque autrement que hors caméra ? C’est-à-dire en privé, de la même manière qu’il lui préconise de ne s’agenouiller devant le Calife de Touba qu’en privé ? Le président, cette première institution de la république, ne devrait-il pas théoriquement s’élever au dessus de toutes les appartenances religieuses en s’interdisant de ne laisser paraître aucun signe de religiosité ? Pourquoi l’autorise-t-on si paradoxalement à montrer son appartenance à l’Islam, alors qu’il est le président de tous les Sénégalais (musulmans et chrétiens) et lui interdire au même moment d’afficher son appartenance confrérique ? Ce qu’il faudrait plutôt dénoncer n’est-ce pas l’utilisation politicienne ou même démagogique de la fibre religieuse ou confrérique, en la distinguant nettement du choix légitime de tout citoyen, même le plus illustre d’entre eux, de se conformer publiquement à nos valeurs et usages ?

Assez étrangement, pour ne pas dire malicieusement, c’est exactement ces dérives du « laïcisme extrémiste » qui fait débat dans notre ancienne « métropole » française et patrie mère des « Droits de l’Homme » à laquelle continuent de se référer, sans assez d’esprit de discernement, leurs proconsuls de la pensée locale. A travers, par exemple, la lutte contre le port du voile islamique dans l’espace public, sous prétexte d’une « atteinte aux valeurs républicaines françaises ». Tout en « oubliant » sciemment le voile des religieuses chrétiennes et les robes des prêtres qui furent pourtant, depuis toujours, visibles dans ce même espace public. Sans jamais poser de véritables problèmes, jusqu’aux progrès de l’Islam en France. Pareillement pour les débats houleux sur l’identité nationale, sur la burqa, sur les minarets (en Suisse), sur les prières dans les rues, sur la viande halal etc. Là-bas aussi c’est l’Islam qui dérange et non la religion. D’où un mimétisme affligeant de nos Justin et cie (théoriciens de la République couchée), incapables de penser par eux-mêmes et de couper enfin le cordon ombilical idéologique les liant à la France métropolitaine. Nation qui, du fait de ses relations aliénantes avec la religion et la nature profondément anticléricale de sa révolution, considère Dieu comme l’ennemi principal du peuple. Suivisme idéologique dont Cheikh Ahmadou Bamba nous avait pourtant averti dans son poème Ilhamu Salam (Inspiration émanant de Dieu), des décennies bien avant la marche vers l’indépendance : « D’aucuns parmi les indigènes ne pensent qu’à imiter les Occidentaux. Ne se souciant point, ce faisant, de suivre les traces du Prophète Elu selon la Volonté de Dieu…Il en est même qui, à la vue des Occidentaux, les rangent littéralement parmi les Anges ! Certains demeurent solidement convaincus que la Puissance absolue de même que les bienfaits et les dommages relèveront, en tout temps, de leur seul pouvoir…» [Vers 47-49].

En effet il est connu que les règles de salutation et de révérence envers une autorité politique, religieuse ou autre varient d’une culture à une autre, d’un milieu à un autre. Bien que cette réalité ne manque pas de susciter d’incroyables polémiques auprès des extrémistes républicains ne pouvant accepter en réalité d’attitudes contraires à leurs propres schèmes et références symboliques. Ceci, en dépit de toutes leurs prétentions démocratiques, de libre expression et de tolérance mutuelle. L’on se souvient, par exemple, de la célèbre révérence du président Obama, en Novembre 2009, devant l’empereur Akihito du Japon ; révérence appuyée qui n’avait pas manqué de soulever un tollé auprès de la droite républicaine américaine (qui utilisa pratiquement les mêmes termes que nos intellectuels, comme « se prosterner »), alors que l’opinion publique de la « plus grande démocratie du monde » approuvait singulièrement ce geste. Comme le relate cette dépêche : « Un président américain devrait-il se plier aux règles culturelles d’un pays hôte en faisant la révérence devant son chef d’État? Fox News a posé la question dans le cadre d’un sondage. La réponse surprendra sans doute la droite américaine, qui a jeté les hauts cris à la suite de la révérence appuyée de Barack Obama devant l’empereur Akihito du Japon. Pas moins de 67% des personnes interrogées ont dit oui. » Ce geste faisait suite en réalité à une précédente révérence effectuée par le même Obama devant le roi Abdallah d’Arabie Saoudite (accompagné d’un baisemain étrangement semblable au « sujoot » des mourides – voir photos en fin d’article) qui fut également dénoncée et qualifiée de honteuse « génuflexion » dans certains blogs et chroniques. Il faut rappeler que son prédécesseur Bill Clinton avait également été critiqué en 1994 pour une autre révérence à Akihito, de même que le président Richard Nixon devant Hirohito en 1971…

Tout ceci pour simplement dire que le plus important n’est nullement le fait de dissimuler ou d‘afficher publiquement son appartenance et ses références à des valeurs endogènes. Du moment que cela ne devrait, en principe, gêner personne. Mais plutôt de s’approprier sincèrement ces valeurs pour bâtir une nation solidement ancrée dans des principes en accord avec ses croyances. Au lieu de continuer encore, comme le préconisent nos « politologues » officiels, en combattant l’utilisation démagogique de la religion, à tenter d’oblitérer cet immense legs des « Pères fondateurs » de notre nation, et de le confiner dans une sphère strictement privée. Pour lui substituer des valeurs matérialistes confectionnées sous d’autres cieux et malheureusement mal taillées pour notre pays. A Paul Marty qui voulait nous faire croire que « le vêtement de l’islam n’est pas taillé pour le Noir », nous rétorquerons, à travers ses héritiers comme Justin, que c’est plutôt le vêtement de la République laïque qui exclue radicalement toute référence à nos valeurs propres qui n’est pas taillé pour le Sénégal où l’Islam a plus de mille ans d’histoire…

5.Posté par seckka le 08/04/2012 18:40
Le président Macky sall, ne doit pas commettre les mêmes erreurs de son prédécesseur, en ce déclarant Président Taloubé ou de donner tout le mérite de son élection à Touba, c’est le Sénégal tout entier qui a voté et prié pour qu’il cagne, parmi eux il ‘ ya même des non musulmans, doc il doit avoir la reconnaissance en vers tous les Sénégalais, sans aucune distinction d’ethnie, de Religion, ou de Tarikha.

6.Posté par WADE le 09/04/2012 05:54
DEM LEN YOTUB TAPPE LEN BISSOU DIEBALOU MACKY SALL DI NGEUN XAM BAN TARIKHA LA BOKKOU



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