Provenant de différents points du globe, nous voilà réunis tous ensemble en ce lieu symbolique, le siège des Nations Unies, dans cette ville emblématique, New York, pour échanger et dialoguer, en nous tenant la main, dans un élan partagé d’espoir et d’engagement.
Nous avons répondu présent à ce rendez-vous universel, avec la foi des bâtisseurs d’avenir.
Ensemble, nous nourrissons l’espoir et la conviction que nous avons décidé d’entreprendre et de voir se concrétiser les projets nobles pour le bien-être, des peuples.
L’espoir fait vivre.
Il est vrai que même dans un cadre purement national, la démocratie n’est pas apparue ex-nihilo. Les Institutions de l’état, chaque fois, la nourrissent avant qu’elle ne s’impose à la société.
Le continent africain est un immense réservoir de ressources naturelles et aussi, de capital humain.
Beaucoup d’indices indiquent que l’Afrique peut décoller vers l’émergence et le développement économique et social, scientifique et technique.
Grâce à une population jeune et éduquée, aujourd’hui devenue une réalité, l’Afrique dispose de trois ingrédients valides de la croissance : le travail, reposant sur cette population jeune et ambitieuse ; le capital, avec un endettement modéré, et une productivité en progression notable, grâce à sa capacité d’adapter les plus récentes technologiques aux priorités du développement.
Que sera le monde, demain ? Question fondamentale, problématique essentielle, posée sur la table du dialogue des peuples et des civilisations, par Pierre Rousselin, analyste politique et essayiste éminent.
Explorer ce que pourrait être notre futur peut nous aider, dans le temps présent à comprendre les forces et les faiblesses des démocraties, dans les deux hémisphères nord et sud de la planète terre, face aux bouleversements du monde.
La problématique centrale est celle-ci : si « la démocratie, selon Winston Churchill est le pire des régimes à l’exception de tous les autres », que faire, grâce au génie de l’espèce humaine, face aux formes nouvelles de violence qui menacent le monde moderne, son avenir et sa pérennité ?
La réponse se trouve dans la logique qui indique et qui recommande un bilan rigoureux de l’état de la démocratie sur notre planète, à la lumière des évolutions possibles et prévisibles, dans les années à venir. Plus de vigilance, plus d’exigence, impérativement. La démocratie ne se négocie pas.
Au regard des mutations qui se déroulent, chaque jour, sur le long chemin du destin de l’humanité ce n’est pas faire preuve de pessimisme que de dire que de graves menaces planent sur l’avenir de l’espèce humaine, sur l’environnement physique, sur la nature, sur notre santé physique, sur la paix, dans les changements climatiques, sur la faune et sur la flore.
Le thème du débat général de la 4ème Conférence mondiale des Présidents de Parlement « Mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable : construire le monde tel que le veut le peuple », est d’une brûlante actualité et d’une importance capitale pour l’avenir d’un monde meilleur.
Démocratie, paix, développement durable : pris séparément, ces trois notions ont fait l’objet d’études et de théories innombrables. Alors vouloir les lier dans un rapport normatif n’est pas chose aisée. La diversité des angles d’approche nous amène à examiner, autant que faire se peut la diversité les problèmes posés et celle aussi, des solutions possibles.
Alors que faire ?
La démocratie n’est pas seulement politique et d’essence institutionnelle. Elle est aussi économique en termes d’éradication des inégalités qui existent entre peuples, entre sociétés, entre communautés humaines.
C’est pourquoi des travaux d’éminents chercheurs et d’économistes réputés ont mis l’accent sur l’existence de corrélations diverses entre démocratie et croissance économique.
Suite aux dernières crises financières, la Commission des questions économiques et du développement du Conseil de l’Europe a mené une étude pour mesurer l’impact de ces crises dans certains pays en fonction de leur niveau de démocratie. Cette étude concluait que : « la démocratie est un facteur fondamental pour un développement économique durable».
La croissance économique, en tant que concept et instrument de mesure et de quantification de l’augmentation du niveau de vie et de bien-être des populations signifie-t-elle le bonheur, lorsque cette notion est inégalement répartie et partagée entre quelques nantis et l’immensité des pauvres vivant dans les banlieues précaires et sous-équipées des grandes agglomérations urbaines, dans la presque totalité des pays, dans le monde ?
Le rêve, tout à fait légitime des peuples, vers plus de démocratie, plus de liberté, n’est-il pas, précisément, un rêve d’égalité de droit au travail, de droit à l’emploi, de droit à l’accès à des soins de santé de qualité, de droit à l’éducation, d’égalité dans le respect des libertés fondamentales de l’homme, d’égalité de droit à un statut protégé pour la femme et pour l’enfant, de protection organisée des personnes âgées ?
Construire le monde tel que le veut le peuple.
Les parlementaires légifèrent dans le but d’orienter l’utilisation des ressources allouées, pour une protection judicieuse des libertés de l’individu dans la société et pour la promotion organisée et sécurisée des droits de l’homme pour permettre à celui-ci de donner un sens à son existence et de produire des œuvres de beauté.
Dès lors, la démocratie, par les pouvoirs qu’elle confère, est un catalyseur du développement, de la paix et la stabilité.
Sous l’éclairage de toutes ces données intangibles et imprescriptibles, les parlementaires que nous sommes, eu égard aux compétences qui nous sont dévolues dans le dispositif du fonctionnement de l’Etat, avons la responsabilité de nous impliquer dans la conception et dans la vision d’un monde qui prenne résolument en charge et en compte, tous ces impératifs, liés aux préoccupations des peuples.
Le pouvoir législatif doit veiller à ce que certains principes de base du système démocratique, notamment le respect, l’équilibre et la séparation des pouvoirs, soient une réalité tangible.
Déjà, en Septembre 2005, des Présidents de Parlement des cinq continents du monde ont déclaré, devant le siège des Nations Unies que le Parlement « est l’Instrument essentiel par lequel la volonté du peuple s’exprime».
Jean-François Revel a écrit ceci de remarquable « le monde où nous vivons est devenu une énorme machin et à éliminer la démocratie. Peut-être pourra-t-on trouver quelque satisfaction à en comprendre le fonctionnement, faute de pouvoir l’arrêter », dans comment les démocraties finissent - Editions Grasset – 1983 – Les peuples de notre temps – et leurs représentants que nous sommes – devons dire non à une telle forme de résignation, d’abandon et de fuite face à nos responsabilités devant les évènements et devant toute fatalité.
Il nous faut reconstruire le monde.
« La reconstruction du système international constitue le défi suprême de notre temps (Henri Kissinger : World underorder2014.
Il nous revient de reconstruire un humanisme de notre temps, un humanisme nouveau qui s’abreuve à la source intarissable de l’universalité. Cette universalité, il faut le souligner, selon le Professeur Alassane Ndao, du Sénégal, n’est la propriété d’aucune civilisation.
C’est que les valeurs et les vertus qui ont donné une identité intangible à l’humanité portent la marque immarcescible d’un destin assumé tout au long des millénaires et des siècles d’une histoire partagée.
Le scenario intelligent et généreux d’un monde meilleur est encore possible.
François Guizot en affirmant que « le monde appartient aux optimistes » et que « les pessimistes ne sont que des spectateurs » a montré la voie de l’engagement volontaire et lucide, persévérant et méthodique, vers le triomphe de tous les peuples, solidairement, pour sortir, grands, des tempêtes et des tumultes de tous genres, car le génie de l’homme a toujours permis de vaincre les crises et de construire l’avenir.
Moustapha Niasse
Président de l’Assemblée nationale du Sénégal
New-York, le 2 septembre 2015
Nous avons répondu présent à ce rendez-vous universel, avec la foi des bâtisseurs d’avenir.
Ensemble, nous nourrissons l’espoir et la conviction que nous avons décidé d’entreprendre et de voir se concrétiser les projets nobles pour le bien-être, des peuples.
L’espoir fait vivre.
Il est vrai que même dans un cadre purement national, la démocratie n’est pas apparue ex-nihilo. Les Institutions de l’état, chaque fois, la nourrissent avant qu’elle ne s’impose à la société.
Le continent africain est un immense réservoir de ressources naturelles et aussi, de capital humain.
Beaucoup d’indices indiquent que l’Afrique peut décoller vers l’émergence et le développement économique et social, scientifique et technique.
Grâce à une population jeune et éduquée, aujourd’hui devenue une réalité, l’Afrique dispose de trois ingrédients valides de la croissance : le travail, reposant sur cette population jeune et ambitieuse ; le capital, avec un endettement modéré, et une productivité en progression notable, grâce à sa capacité d’adapter les plus récentes technologiques aux priorités du développement.
Que sera le monde, demain ? Question fondamentale, problématique essentielle, posée sur la table du dialogue des peuples et des civilisations, par Pierre Rousselin, analyste politique et essayiste éminent.
Explorer ce que pourrait être notre futur peut nous aider, dans le temps présent à comprendre les forces et les faiblesses des démocraties, dans les deux hémisphères nord et sud de la planète terre, face aux bouleversements du monde.
La problématique centrale est celle-ci : si « la démocratie, selon Winston Churchill est le pire des régimes à l’exception de tous les autres », que faire, grâce au génie de l’espèce humaine, face aux formes nouvelles de violence qui menacent le monde moderne, son avenir et sa pérennité ?
La réponse se trouve dans la logique qui indique et qui recommande un bilan rigoureux de l’état de la démocratie sur notre planète, à la lumière des évolutions possibles et prévisibles, dans les années à venir. Plus de vigilance, plus d’exigence, impérativement. La démocratie ne se négocie pas.
Au regard des mutations qui se déroulent, chaque jour, sur le long chemin du destin de l’humanité ce n’est pas faire preuve de pessimisme que de dire que de graves menaces planent sur l’avenir de l’espèce humaine, sur l’environnement physique, sur la nature, sur notre santé physique, sur la paix, dans les changements climatiques, sur la faune et sur la flore.
Le thème du débat général de la 4ème Conférence mondiale des Présidents de Parlement « Mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable : construire le monde tel que le veut le peuple », est d’une brûlante actualité et d’une importance capitale pour l’avenir d’un monde meilleur.
Démocratie, paix, développement durable : pris séparément, ces trois notions ont fait l’objet d’études et de théories innombrables. Alors vouloir les lier dans un rapport normatif n’est pas chose aisée. La diversité des angles d’approche nous amène à examiner, autant que faire se peut la diversité les problèmes posés et celle aussi, des solutions possibles.
Alors que faire ?
La démocratie n’est pas seulement politique et d’essence institutionnelle. Elle est aussi économique en termes d’éradication des inégalités qui existent entre peuples, entre sociétés, entre communautés humaines.
C’est pourquoi des travaux d’éminents chercheurs et d’économistes réputés ont mis l’accent sur l’existence de corrélations diverses entre démocratie et croissance économique.
Suite aux dernières crises financières, la Commission des questions économiques et du développement du Conseil de l’Europe a mené une étude pour mesurer l’impact de ces crises dans certains pays en fonction de leur niveau de démocratie. Cette étude concluait que : « la démocratie est un facteur fondamental pour un développement économique durable».
La croissance économique, en tant que concept et instrument de mesure et de quantification de l’augmentation du niveau de vie et de bien-être des populations signifie-t-elle le bonheur, lorsque cette notion est inégalement répartie et partagée entre quelques nantis et l’immensité des pauvres vivant dans les banlieues précaires et sous-équipées des grandes agglomérations urbaines, dans la presque totalité des pays, dans le monde ?
Le rêve, tout à fait légitime des peuples, vers plus de démocratie, plus de liberté, n’est-il pas, précisément, un rêve d’égalité de droit au travail, de droit à l’emploi, de droit à l’accès à des soins de santé de qualité, de droit à l’éducation, d’égalité dans le respect des libertés fondamentales de l’homme, d’égalité de droit à un statut protégé pour la femme et pour l’enfant, de protection organisée des personnes âgées ?
Construire le monde tel que le veut le peuple.
Les parlementaires légifèrent dans le but d’orienter l’utilisation des ressources allouées, pour une protection judicieuse des libertés de l’individu dans la société et pour la promotion organisée et sécurisée des droits de l’homme pour permettre à celui-ci de donner un sens à son existence et de produire des œuvres de beauté.
Dès lors, la démocratie, par les pouvoirs qu’elle confère, est un catalyseur du développement, de la paix et la stabilité.
Sous l’éclairage de toutes ces données intangibles et imprescriptibles, les parlementaires que nous sommes, eu égard aux compétences qui nous sont dévolues dans le dispositif du fonctionnement de l’Etat, avons la responsabilité de nous impliquer dans la conception et dans la vision d’un monde qui prenne résolument en charge et en compte, tous ces impératifs, liés aux préoccupations des peuples.
Le pouvoir législatif doit veiller à ce que certains principes de base du système démocratique, notamment le respect, l’équilibre et la séparation des pouvoirs, soient une réalité tangible.
Déjà, en Septembre 2005, des Présidents de Parlement des cinq continents du monde ont déclaré, devant le siège des Nations Unies que le Parlement « est l’Instrument essentiel par lequel la volonté du peuple s’exprime».
Jean-François Revel a écrit ceci de remarquable « le monde où nous vivons est devenu une énorme machin et à éliminer la démocratie. Peut-être pourra-t-on trouver quelque satisfaction à en comprendre le fonctionnement, faute de pouvoir l’arrêter », dans comment les démocraties finissent - Editions Grasset – 1983 – Les peuples de notre temps – et leurs représentants que nous sommes – devons dire non à une telle forme de résignation, d’abandon et de fuite face à nos responsabilités devant les évènements et devant toute fatalité.
Il nous faut reconstruire le monde.
« La reconstruction du système international constitue le défi suprême de notre temps (Henri Kissinger : World underorder2014.
Il nous revient de reconstruire un humanisme de notre temps, un humanisme nouveau qui s’abreuve à la source intarissable de l’universalité. Cette universalité, il faut le souligner, selon le Professeur Alassane Ndao, du Sénégal, n’est la propriété d’aucune civilisation.
C’est que les valeurs et les vertus qui ont donné une identité intangible à l’humanité portent la marque immarcescible d’un destin assumé tout au long des millénaires et des siècles d’une histoire partagée.
Le scenario intelligent et généreux d’un monde meilleur est encore possible.
François Guizot en affirmant que « le monde appartient aux optimistes » et que « les pessimistes ne sont que des spectateurs » a montré la voie de l’engagement volontaire et lucide, persévérant et méthodique, vers le triomphe de tous les peuples, solidairement, pour sortir, grands, des tempêtes et des tumultes de tous genres, car le génie de l’homme a toujours permis de vaincre les crises et de construire l’avenir.
Moustapha Niasse
Président de l’Assemblée nationale du Sénégal
New-York, le 2 septembre 2015
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