Cheikh Bamba Dièye prend ses distances vis-à-vis de Bennoo.

Sans Bennoo, Cheikh Bamba Dièye n'est rien.

Preuves :
Election présidentielle de 2000

Suffrages valablement exprimés : 1 672 984
A obtenu : Cheikh Abdoulaye Dieye (père de CBD) : 16 211 voix, soit 0, 97 %

2007 Suffrages exprimés : 3 424 926
A obtenu : Cheikh Bamba Dièye : 17 233 soit 0,50 % ! N'est-ce pas d'ailleurs un recul ?

Chère Ouly,
hélas votre raisonnement prouve que nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. Nous ne raisonnons pas en terme de voix mais plutôt en terme de valeur. Nous n'échangerons jamais nos valeurs et nos convictions pour quelques résultats électoraux que ce soit. C'est certainement cela qui nous différencie. Le courage d'un dirigeant c'est de savoir ramer à contre-courant quand ses principes, ses convictions et ses valeurs l'y obligent. Il ne s'agit pas de projections mathématiques très chère mais du Sénégal. Accordez la liberté d'avoir une opinion et de vouloir l'exprimer sur notre pays.
Pour rappel, en 2007 Abdoulaye Wade a été élu avec 56% des voix, pour quel résultat?

Très cher "observateur",
je vous laisse la responsabilité des propos que vous mettez entre guillemets. En tant qu' "observateur", très certainement averti, vous ne trouverez aucun propos contenant une insulte de notre part qu'il s'agisse de Benno ou d'un quelconque autre parti politique. Il me semble que c'est sur ce même site qu'il a été révélé toutes les sollicitations dont notre formation politique fait l'objet de part et d'autre. Je doute fort qu'on s'intéresse à ce point à un parti doté des qualificatifs que vous avez utilisé. Il paraît qu'avoir raison avant les autres c'est avoir tord. Je rajouterais modestement que c'est avoir tord sur le moment et forcément raison sur la durée. Notre position sur les législatives de 2007 s'est révélée plus sage que le fameux boycott préconisé par d'autres et cela a été prouvé par les locales de 2009. Il en de même pour la plupart de nos prises de positions. Nous agissons en fonction de ce que nous croyons bon pour notre pays. Il est possible que vous ne partagiez pas nos positions. A moins de pouvoir les démonter avec des arguments solides, ce qui n'est pas donné, je vous suggère d'agir en démocrate et de souffrir que d'autres puissent penser autrement.

Cher Aziz,
si la gratitude réside dans le fait de comploter dans le dos du peuple pour concilier des ambitions aussi personnelles qu'archaïques alors nous acceptons volontiers le qualificatif d'"ingrat". Notre formation politique ne jure fidélité qu'à ses convictions et ses valeurs. Dès lors qu'il nous soit permis de nous organiser comme nous le pensons et que nous soyons jugés sur nos actes. Au contraire de tout ce qui est dit ici, CBD, bien qu'essentiel voir indispensable pour les échéances à venir, n'est qu'une pièce du dispositif FSD/BJ. La jeunesse de ce pays a décidé de reprendre son avenir en main et elle a choisi sa voie (voix) pour le faire.

Communiqué de Serigne Mbaye THIAM / Membre de Bennoo : par la parole et/ou par la pratique ?


En répondant ainsi, j’ai pensé être honnête et transparent vis-à-vis des Sénégalais. Loin de moi l’idée de polémiquer avec le FSD/BJ ou avec son leader pour qui j’ai, du reste, beaucoup d’estime et de sympathie et il me le rend bien dans les rapports que j’ai jusqu’ici avec lui, encore moins l’intention d’exclure le FSD/BJ de Bennoo ; l’aurais-je du reste voulu que je n’en ai ni la qualité, ni la capacité.
Le « directoire politique du maire de Saint-Louis » a cru devoir publier un communiqué qui appelle des précisions de ma part.
Sur la forme d’abord, comme le montre la transcription ci-jointe de cette partie de l’interview, j’ai réagi à la suite d’une question incidente du journaliste dont le traitement a pris quelques secondes dans une émission d’une heure. Et cette question sous-entendait le constat fait par le journaliste lui-même que le leader du FSD/BJ ne venait plus à Bennoo. Si non, pourquoi, ne l’a-t-il pas posée pour un autre chef de parti ?
Sur le fond ensuite, le communiqué du « Directoire politique » ne répond pas aux constats faits, pourtant irréfutables, et aux questions posées, pourtant simples. Tout autre membre de Bennoo peut confirmer ces constats.
Depuis la mise en place, en avril-mai 2009, des conseils et des exécutifs municipaux, le leader du FSD/BJ n’a assisté à aucune réunion de la Conférence des Leaders de Bennoo et ne s’est fait représenter qu’à 3 ou 4 reprises. Ce qui est dérisoire par rapport au nombre de réunions tenues. Oui ou non ?
Depuis les élections locales de mars 2009, Bennoo à tenu trois séminaires regroupant quatre représentants par délégation de parti. Le FSD/BJ n’y a jamais participé. Oui ou non ?
Depuis août 2009, Bennoo a demandé à tous ses membres une contribution écrite à la réflexion sur les perspectives politiques 2012 (questions de la candidature, de la transition, etc.). Le FSB/BJ n’a pas transmis sa note de contribution et n’envoie pas de représentant aux réunions de la Commission Perspectives politiques ou du Comité électoral national mis en place par Bennoo. Aussi, Bennoo a-t-il pris des initiatives de rencontres avec le Corps diplomatique, de déclarations ou de lettres. Le FSD/BJ n’a pris part à aucune de ces rencontres, n’a adopté une seule de ces déclarations ou cosigné, avec les autres partis, une seule de ces lettres. Oui ou non ?
Bennoo a organisé deux marches : le 3 avril et le 14 juillet 2010. Le FSB/BJ, par son leader ou les premiers responsables les plus en vue de sa direction, n’a pas pris participé à ces marches et n’a jamais cotisé ni pour ces marches, ni pour les autres activités de Bennoo. Oui ou non ?
L’énumération des simples faits constatés peut ainsi continuer. Les rappeler ne relève pas de la polémique, mais d’un devoir de vérité entre partenaires et vis-à-vis des Sénégalais. Et plus d’une fois, le FSD/BJ a été interpelé sur son attitude vis-à-vis de Bennoo, tant au plan local à Saint-Louis qu’au niveau des activités nationales. Certes, un représentant de ce parti participe aux activités des jeunes de Bennoo, mais tout le monde sait que ce n’est pas au niveau des instances des jeunes que se prennent les décisions qui engagent Bennoo.
Le FSD/BJ a toute sa place dans Bennoo. Personne ne l’en a exclu et il a toujours été tenu informé et convoqué. Que mes propos aient le mérite de le faire réagir, dans un communiqué, pour proclamer de nouveau son « ancrage dans Bennoo ». J’en suis heureux. Mais, pour paraphraser la réplique de l’écrivain nigérian Wole Soyinga qui disait « qu'un tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore », que le FSD/BJ bondisse sur son ancrage à Bennoo et le dévore !
Qu’il vienne donc occuper effectivement sa place dans Bennoo ! Nous en serons encore plus heureux. S’il ne le fait pas, reconnaissons que, par la parole et les déclarations, on peut être membre de Bennoo, mais que, dans les faits et la pratique, on peut aussi ne plus être plus membre de Bennoo.
Maintenant, si malgré son absence, le FSD/BJ endosse toutes les décisions prises, les déclarations publiées et les lettres envoyées par Bennoo, ainsi que toutes les conclusions issues des séminaires déjà tenus, dont acte, mais une telle position n’a pas encore été signifiée, ni à Bennoo, ni publiquement.
Pour finir, Aïda Mbaye de la LD, Alioune Badara Cissé de l’APR, Abdou Mbaye du PS, tous adjoints au Maire, sont témoins, et savent le rôle que j’ai joué, sans fanfaronnade aucune mais sans fausse modestie et en conformité avec les orientations des leaders, dans la constitution, à Saint-Louis, d’une coalition Bennoo la plus large possible qui a porté le leader du FSD/BJ à la tête de la Mairie alors qu’à l’élection présidentielle de février 2007, ce dernier, fils et habitant de Saint-Louis, avait totalisé 972 voix dans la Commune au moment où le candidat du PS en comptait 11873, et ceux d’autres partis de Bennoo plus que lui. Cheikh Bamba Dièye le sait aussi, et plus que quiconque, pour avoir lui-même révélé ce rôle lors d’une émission radiophonique.
Dans ces conditions, je ne peux que souhaiter la réussite au Conseil municipal de Saint-Louis que dirige Cheikh Bamba Dièye car, en mettant en place Bennoo et en continuant les discussions et concertations pour la recherche d’une position consensuelle en direction des échéances de 2012, les membres de Bennoo ont conscience, que pour l’intérêt du Sénégal et des Sénégalais, il faut mettre en place une alliance électorale la plus large possible en vue de battre le régime de Abdoulaye Wade et conduire les politiques de rupture fondées sur les conclusions des Assises.
Serigne Mbaye THIAM
Secrétaire national aux élections du Parti socialiste
smthiam@orange.sn