DAKARACTU.COM - "C'est un jeu d'échecs à distance. Nous verrons qui va pousser le dernier pion." Voici comment Abdoulaye Wade a décrit à un de ses proches son commerce politique avec son ancien Premier ministre, Idrissa Seck. En cette période trouble, cruciale pour l'avenir du régime libéral et celui de l'ex-chef du gouvernement, le jeu s'intensifie. De l'avis de son entourage, Wade a suivi de près la participation de son ex-homme de confiance à la manifestation du 23 juillet du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23). Lorsque ce dernier a été hué par une partie de la foule au moment où il prenait la parole à la tribune, le très politique Wade n'en a pas eu la même interprétation que son entourage. "Si ce geste veut dire qu'on identifie Idirissa au peuple du Sopi, ce n'est pas forcément bon pour la cohésion de notre famille politique", a-t-il réagi.
Abdoulaye Wade a également été très attentif à l'entretien qu'a eu Idrissa Seck, dans l'après-midi du 23 juillet, avec l'ambassadeur de France, Nicolas Normand, qu'il a reçu à son domicile. Seck ne s'est pas abstenu de tirer sur la corde sensible. Ses proches se sont empressés, dès après l'audience, d'organiser une fuite. L'objectif en est limpide : faire sentir à Wade, aujourd'hui en froid avec la France et les puissances occidentales, la capacité de nuisance de son ex-homme de confiance sur ses relations avec l'étranger.
Abdoulaye Wade est intrigué par les séjours récurrents d'Idrissa Seck à Paris. Arrivé à Dakar dans la nuit du 22 juillet pour assister à la manifestation du lendemain matin, ce dernier est reparti à Paris dans la nuit du 23 juillet. Le palais surveille comme du lait sur le feu ses moindres faits et gestes dans la capitale française. Ses contacts avec les officiels français, la cellule africaine de l'Elysée et le Quai d'Orsay sont épiés. Abdoulaye Wade a cherché pendant plusieurs jours à comprendre le vrai rôle joué par celui qu'il appelle "Idirissa" dans la brouille entre Karim Wade et Robert Bourgi. Il n'a pas échappé au chef de l'Etat que Bourgi a rencontré Idrissa Seck à la veille de sa première sortie médiatique contre son fils. L'avocat et lobbyiste est-il sous le charme ou l'influence de l'ancien Premier ministre et candidat à la prochaine présidentielle ? La question a longtemps taraudé le palais.
Mais la où l'équation Idrissa Seck se pose avec le plus d'acuité à Abdoulaye Wade c'est comment faire pour le "contenir" à l'occasion de la prochaine élection de manière à ce qu'il détourne à son profit la part la plus minime possible de l'électorat libéral. Wade a ainsi réagi avec promptitude pour reprendre langue avec Mbaye-Jacques Diop, un des barons politiques de Rufisque, dès qu'il a été mis au parfum de contacts entre ce dernier et Idrissa Seck. La partie d'échecs est de plus en plus serrée.
Abdoulaye Wade a également été très attentif à l'entretien qu'a eu Idrissa Seck, dans l'après-midi du 23 juillet, avec l'ambassadeur de France, Nicolas Normand, qu'il a reçu à son domicile. Seck ne s'est pas abstenu de tirer sur la corde sensible. Ses proches se sont empressés, dès après l'audience, d'organiser une fuite. L'objectif en est limpide : faire sentir à Wade, aujourd'hui en froid avec la France et les puissances occidentales, la capacité de nuisance de son ex-homme de confiance sur ses relations avec l'étranger.
Abdoulaye Wade est intrigué par les séjours récurrents d'Idrissa Seck à Paris. Arrivé à Dakar dans la nuit du 22 juillet pour assister à la manifestation du lendemain matin, ce dernier est reparti à Paris dans la nuit du 23 juillet. Le palais surveille comme du lait sur le feu ses moindres faits et gestes dans la capitale française. Ses contacts avec les officiels français, la cellule africaine de l'Elysée et le Quai d'Orsay sont épiés. Abdoulaye Wade a cherché pendant plusieurs jours à comprendre le vrai rôle joué par celui qu'il appelle "Idirissa" dans la brouille entre Karim Wade et Robert Bourgi. Il n'a pas échappé au chef de l'Etat que Bourgi a rencontré Idrissa Seck à la veille de sa première sortie médiatique contre son fils. L'avocat et lobbyiste est-il sous le charme ou l'influence de l'ancien Premier ministre et candidat à la prochaine présidentielle ? La question a longtemps taraudé le palais.
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