Dakaractu : Comment vous présenter à nos lecteurs?
Youssou Diallo : Vous conviendrez avec moi que c'est difficile de se présenter soi-même, mais pour la gouverne des lecteurs de Dakaractu, je me nomme Youssou Diallo à l'état civil. J'ai vu le jour à St louis, plus précisément le 11 mars 1958. Sans prétention, je suis issu d'une grande famillle maraboutique de par mon père (El hadji Oumar Diallo, Imam Ratib de St Louis de 1962 à 2001 et condisciple de feu El hadji Abdoul Aziz Sy) et d'une famille bourgeoise de par ma mère (mon grand père maternel avait la première Grande imprimerie de l'Afrique de l'Ouest, El hadj Ousseynou Niang.
Dakaractu : Voulez-vous revenir sur votre cursus, votre parcours politique?
Youssou Diallo : J'ai eu le Bac série D, avec mention assez bien et premier de mon jury en 1978 et la maîtrise en 1985 en Economie, option Planification et Développement. La même année, j'ai réussi au concours de l'Enam d'où je suis sorti avec le diplôme d'Inspecteur de la coopération en 1987. Je suis dans la haute Administration depuis lors. C'est à dire depuis 26 ans. J'ai également deux diplômes supérieurs de spécialisation en commercialisation agricole et en épargne et crédit coopératifs.
A l'Université, j'étais le dirigeant incontesté de tous les étudiants, parmi lesquels l'actuel Président de la République Macky Sall et l'ancien Premier Ministre Souleymane N'déné N'diaye, pour ne citer que les plus connus. Mon amitié avec ces deux hautes personnalités qui s'est faite sur le terrain de la lutte, remonte à cette période. Toujours à l'université, je suis dirigeant fondateur de l'UNAPES, Premier Représentant des Etudiants au Conseil d'Administration du Coud en 1983, Représentant des étudiants au Conseil de l'université, Président fondateur de L'AIESEC Sénégal en 1982 etc.
Au plan politique j'ai milité dans AJ clandestin et après au Pds où j'étais membre du Comité Directeur. Au plan administratif pour résumer, j'ai été DG de l'APDA, SG du Conseil Régional de Tambacounda, plusieurs fois Conseiller Technique aux ministères de la Ville, à l'Industrie et Artisanat, trois fois Directeur de Cabinet : Fonction publique, Environnement et Economie maritime. J'ai été aussi Conseiller en décentralisation du Président Wade et Conseiller Spécial du PM.
Dakaractu : M. Diallo, voulez-vous revenir sur les vraies raisons ayant motivé votre départ du navire libéral, allusion faite à votre démission du Pds?
Youssou Diallo : J'avais évoqué ces raisons dans une longue interview au journal le populaire. Je vous les résume : manque de démocratie interne, blocage des instances, refus systématique d'un bilan critique et auto-critique de la gestion du pouvoir et du Parti, refus manifeste de renouvellement de la direction et des fédérations, l'identification permanente du Parti à un homme, à une famille et à un clan politique inamovible.
En dépit du combat que nous y avons mené avec courage et détermination, il faut se rendre à l’évidence que le Pds ne veut pas dans les circonstances actuelles se renouveler de l'intérieur et avoir un avenir radieux. En plus de l'image d'un Parti de prédateurs des deniers publics qui lui colle à la peau, le Parti démocratique sénégalais malheureusement refuse de bouger dans le bon sens de l'Histoire.
Dakaractu : Au lendemain de votre départ du Pds, vous aviez annoncé la relance de votre mouvement citoyen "Sopi N'dar", afin de continuer son action politique, mais d'aucuns vous annoncent à l'Apr de Macky Sall, vous confirmez?
Pour le Mouvement Sopi N'dar que j'ai créé depuis 2008, nous sommes dans une réflexion interne pour nous repositionner à St Louis. les conclusions provisoires auxquelles nous avons abouties sont qu'il faut changer de nom pour aller vers mue perspective citoyenne, ensuite nous avons retenu de participer à l'élection municipale seul ou en alliance.Nous enregistrons beaucoup d'adhésions et de sympathies venant surtout de militants du Pds et de la Société civile; Nous nous hâtons lentement! Pour une adhésion à l'Apr, cette question n'est pas à l'ordre du jour pour moi. Je demeure un libéral-travailliste qui a choisi la militance locale et citoyenne pour le moment! Dans tous les cas, je suis membre à part entière de la Famille libérale!
Dakaractu : Pour en revenir sur votre démission du Pds, il se dit que Me Wade a beau manœuvré pour vous faire revenir sur votre démission, est-ce avéré? Au fait, à quand remonte votre dernier contact avec Me Wade?
Je dois à la vérité d'avouer que depuis le coup de fil du 12 juin 2013, nous n'avons plus eu de contact. Par contre, j'ai reçu beaucoup de responsables du Pds et de simples citoyens qui pour me conforter sur ma position, qui pour me demander de revenir sur ma décision. Malgré ma sensibilité à leurs démarches, je suis resté ferme sur ma décision de principe de quitter le Pds, où je compte encore beaucoup d'amis.
Dakaractu : Question d'actualité brûlante, le départ du Pm Abdoul M'baye est annoncé depuis un certain temps. Qu'est-ce que cela vous inspire?
Manifestement on sent qu'il y a malaise entre le Président et son Premier Ministre. Si et seulement si cela est avéré, il est tout à fait anormal, dans le contexte actuel du Sénégal, que le Pm sursoie aux urgences pour aller postuler à Lausanne. Si cela est le cas, le Président devra en tirer toutes les conséquences pour reprendre l'autre. Faut-il rappeler que le poste de Pm n'en demeure pas moins exclusif de tout autre poste public ou privé. Cela dit, quelle est la vérité des choses, le temps meilleur juge nous édifiera.
Dakaractu : Quel bilan faites-vous du magistère de Macky Sall?
Je ferai surtout des recommandations, le Président de la République doit actuellement stabiliser et pacifier le champ politique, en nouant un dialogue politique sincère et fécond avec l'opposition, pour éviter le syndrome de la crispation systématique qui a en partie, perdu Wade et plus récemment le Président Morsi; travailler à rassembler tous les sénégalais et les appeler en dépit des divergences au relèvement des grands défis qui assaillent notre peuple. Les difficultés que sont la pauvreté, le chômage massif des jeunes, le coût élevé de la vie, les délestages et les inondations sont un terreau très fertile à la révolution des peuples activistes, à la place du peuple des urnes, comme ce fut le cas il y a quelques jours en Egypte! Macky sall est un patriote honnête qui veut faire avancer ce pays, mais il doit faire attention car les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions!
Youssou Diallo : Vous conviendrez avec moi que c'est difficile de se présenter soi-même, mais pour la gouverne des lecteurs de Dakaractu, je me nomme Youssou Diallo à l'état civil. J'ai vu le jour à St louis, plus précisément le 11 mars 1958. Sans prétention, je suis issu d'une grande famillle maraboutique de par mon père (El hadji Oumar Diallo, Imam Ratib de St Louis de 1962 à 2001 et condisciple de feu El hadji Abdoul Aziz Sy) et d'une famille bourgeoise de par ma mère (mon grand père maternel avait la première Grande imprimerie de l'Afrique de l'Ouest, El hadj Ousseynou Niang.
Dakaractu : Voulez-vous revenir sur votre cursus, votre parcours politique?
Youssou Diallo : J'ai eu le Bac série D, avec mention assez bien et premier de mon jury en 1978 et la maîtrise en 1985 en Economie, option Planification et Développement. La même année, j'ai réussi au concours de l'Enam d'où je suis sorti avec le diplôme d'Inspecteur de la coopération en 1987. Je suis dans la haute Administration depuis lors. C'est à dire depuis 26 ans. J'ai également deux diplômes supérieurs de spécialisation en commercialisation agricole et en épargne et crédit coopératifs.
A l'Université, j'étais le dirigeant incontesté de tous les étudiants, parmi lesquels l'actuel Président de la République Macky Sall et l'ancien Premier Ministre Souleymane N'déné N'diaye, pour ne citer que les plus connus. Mon amitié avec ces deux hautes personnalités qui s'est faite sur le terrain de la lutte, remonte à cette période. Toujours à l'université, je suis dirigeant fondateur de l'UNAPES, Premier Représentant des Etudiants au Conseil d'Administration du Coud en 1983, Représentant des étudiants au Conseil de l'université, Président fondateur de L'AIESEC Sénégal en 1982 etc.
Au plan politique j'ai milité dans AJ clandestin et après au Pds où j'étais membre du Comité Directeur. Au plan administratif pour résumer, j'ai été DG de l'APDA, SG du Conseil Régional de Tambacounda, plusieurs fois Conseiller Technique aux ministères de la Ville, à l'Industrie et Artisanat, trois fois Directeur de Cabinet : Fonction publique, Environnement et Economie maritime. J'ai été aussi Conseiller en décentralisation du Président Wade et Conseiller Spécial du PM.
Dakaractu : M. Diallo, voulez-vous revenir sur les vraies raisons ayant motivé votre départ du navire libéral, allusion faite à votre démission du Pds?
Youssou Diallo : J'avais évoqué ces raisons dans une longue interview au journal le populaire. Je vous les résume : manque de démocratie interne, blocage des instances, refus systématique d'un bilan critique et auto-critique de la gestion du pouvoir et du Parti, refus manifeste de renouvellement de la direction et des fédérations, l'identification permanente du Parti à un homme, à une famille et à un clan politique inamovible.
En dépit du combat que nous y avons mené avec courage et détermination, il faut se rendre à l’évidence que le Pds ne veut pas dans les circonstances actuelles se renouveler de l'intérieur et avoir un avenir radieux. En plus de l'image d'un Parti de prédateurs des deniers publics qui lui colle à la peau, le Parti démocratique sénégalais malheureusement refuse de bouger dans le bon sens de l'Histoire.
Dakaractu : Au lendemain de votre départ du Pds, vous aviez annoncé la relance de votre mouvement citoyen "Sopi N'dar", afin de continuer son action politique, mais d'aucuns vous annoncent à l'Apr de Macky Sall, vous confirmez?
Pour le Mouvement Sopi N'dar que j'ai créé depuis 2008, nous sommes dans une réflexion interne pour nous repositionner à St Louis. les conclusions provisoires auxquelles nous avons abouties sont qu'il faut changer de nom pour aller vers mue perspective citoyenne, ensuite nous avons retenu de participer à l'élection municipale seul ou en alliance.Nous enregistrons beaucoup d'adhésions et de sympathies venant surtout de militants du Pds et de la Société civile; Nous nous hâtons lentement! Pour une adhésion à l'Apr, cette question n'est pas à l'ordre du jour pour moi. Je demeure un libéral-travailliste qui a choisi la militance locale et citoyenne pour le moment! Dans tous les cas, je suis membre à part entière de la Famille libérale!
Dakaractu : Pour en revenir sur votre démission du Pds, il se dit que Me Wade a beau manœuvré pour vous faire revenir sur votre démission, est-ce avéré? Au fait, à quand remonte votre dernier contact avec Me Wade?
Je dois à la vérité d'avouer que depuis le coup de fil du 12 juin 2013, nous n'avons plus eu de contact. Par contre, j'ai reçu beaucoup de responsables du Pds et de simples citoyens qui pour me conforter sur ma position, qui pour me demander de revenir sur ma décision. Malgré ma sensibilité à leurs démarches, je suis resté ferme sur ma décision de principe de quitter le Pds, où je compte encore beaucoup d'amis.
Dakaractu : Question d'actualité brûlante, le départ du Pm Abdoul M'baye est annoncé depuis un certain temps. Qu'est-ce que cela vous inspire?
Manifestement on sent qu'il y a malaise entre le Président et son Premier Ministre. Si et seulement si cela est avéré, il est tout à fait anormal, dans le contexte actuel du Sénégal, que le Pm sursoie aux urgences pour aller postuler à Lausanne. Si cela est le cas, le Président devra en tirer toutes les conséquences pour reprendre l'autre. Faut-il rappeler que le poste de Pm n'en demeure pas moins exclusif de tout autre poste public ou privé. Cela dit, quelle est la vérité des choses, le temps meilleur juge nous édifiera.
Dakaractu : Quel bilan faites-vous du magistère de Macky Sall?
Je ferai surtout des recommandations, le Président de la République doit actuellement stabiliser et pacifier le champ politique, en nouant un dialogue politique sincère et fécond avec l'opposition, pour éviter le syndrome de la crispation systématique qui a en partie, perdu Wade et plus récemment le Président Morsi; travailler à rassembler tous les sénégalais et les appeler en dépit des divergences au relèvement des grands défis qui assaillent notre peuple. Les difficultés que sont la pauvreté, le chômage massif des jeunes, le coût élevé de la vie, les délestages et les inondations sont un terreau très fertile à la révolution des peuples activistes, à la place du peuple des urnes, comme ce fut le cas il y a quelques jours en Egypte! Macky sall est un patriote honnête qui veut faire avancer ce pays, mais il doit faire attention car les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions!
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