Dans la nuit de mardi à mercredi, une pirogue de pêcheurs a chaviré à l’embouchure du fleuve Sénégal, à la redoutable brèche de Saint-Louis. Selon les informations relayées par L’Observateur, l’embarcation, qui revenait de la pêche, a violemment heurté un banc de sable avant de se disloquer. Le bilan est lourd : trois pêcheurs sont portés disparus tandis que quatre autres ont miraculeusement survécu.
Un bilan qui s’alourdit chaque jour
La brèche, surnommée par certains “le couloir de la mort”, a enregistré trois accidents mortels en seulement trois jours. Avant ce dernier drame, L’Observateur rapporte que deux pêcheurs avaient perdu la vie et six autres étaient portés disparus lors d’un précédent naufrage. Ces incidents soulignent une fois de plus la dangerosité de ce passage maritime, où courants puissants et obstacles invisibles rendent chaque traversée périlleuse.
Les avertissements ignorés
Les autorités avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué récent, le ministre de la Pêche avait exhorté les pêcheurs à faire preuve de prudence, en prenant en compte les données météorologiques et en respectant les charges autorisées sur les embarcations. Pour renforcer cet appel, des drapeaux rouges avaient été hissés, indiquant une dégradation du temps. Cependant, L’Observateur souligne que malgré ces avertissements, de nombreux pêcheurs continuent de braver les interdictions, poussés par la nécessité de nourrir leurs familles.
Un drame social autant que maritime
Ce drame récurrent met en lumière la précarité des communautés de pêcheurs de Saint-Louis. Confrontés à une raréfaction des ressources halieutiques et à des conditions de travail de plus en plus dangereuses, ces derniers se retrouvent souvent acculés à prendre des risques inconsidérés.
Des solutions attendues
Face à la répétition de ces tragédies, les appels se multiplient pour une gestion plus sécuritaire de la brèche. Des voix s’élèvent pour réclamer une régulation plus stricte, une meilleure sensibilisation et des moyens de secours renforcés. Mais pour les habitants de Saint-Louis, chaque jour passé sans solution concrète renforce le spectre de nouveaux drames.
En attendant, la brèche continue d’engloutir vies et espoirs. Comme le conclut L’Observateur, ce couloir maritime reste un piège mortel tant que la prudence et la vigilance ne deviennent pas des priorités pour tous.
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