Les deux dirigeants ont fait ces déclarations lors d'une visite éclair en Libye, sept mois après le début de la rébellion que leurs deux pays ont soutenue contre le régime de Mouammar Kadhafi, qui était au pouvoir depuis 1969.
Qualifiée d'"historique" par des responsables français, cette visite est la première de dirigeants étrangers en Libye depuis la prise de la capitale le 23 août par les troupes du Conseil national de transition (CNT) libyen.
"Kadhafi est un danger, il y a un travail à terminer" en Libye, a affirmé M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse commune avec David Cameron et les deux principaux dirigeants du CNT, Moustapha Abdeljalil et Mahmoud Jibril. "L'engagement" de l'Otan en Libye "n'est pas terminé", a ajouté le chef de l'Etat français.
De son côté, le Premier ministre britannique a promis d'aider à retrouver le dirigeant libyen déchu: "Nous devons poursuivre la mission de l'Otan jusqu'à ce que tous les civils soient protégés et jusqu'à ce que notre travail soit terminé".
"Nous vous aiderons à trouver Kadhafi et à le présenter devant la justice", a-t-il ajouté. M. Cameron a expliqué que l'Otan, qui a pris le 31 mars la tête des opérations militaires en Libye, poursuivrait sa mission tant que des villes ou régions libyennes, notamment Syrte et plusieurs oasis du Sahara, resteront sous contrôle des pro-Kadhafi.
"Nous continuerons la mission de l'Otan aussi longtemps que cela sera nécessaire sous le mandat de la résolution 1973 des Nations unies pour protéger les civils", a-t-il expliqué.
"Ce travail n'est pas encore fini. Il y a encore des parties de la Libye sous le contrôle de Kadhafi", a-t-il rappelé. "Ceux qui pensent encore que Kadhafi a encore une place au gouvernement ou dans le pays doivent se défaire de cette idée. Il n'en a aucune. Il est temps pour lui de se rendre".
Les troupes du CNT se sont approchées jeudi à une cinquantaine de kilomètres de Syrte (370 kilomètres à l'est de Tripoli), et des combats ont eu lieu avec celles restées loyales au colonel Kadhafi. M. Sarkozy a demandé qu'il n'y ait ni "vengeance" ni "règlements de comptes" en Libye et a appelé les pays ayant sur leur sol des Libyens recherchés à les livrer à la justice internationale.
"Nous avons dit également au CNT que c'est aux Libyens de construire l'avenir, c'est pas à nous, c'est aux Libyens de choisir leurs dirigeants", a encore dit le chef de l'Etat français. Il a aussi souhaité que le CNT conserve son "unité", "le bien le plus précieux pour eux", et que "cette unité permette la période de transition, les prochaines élections et la prochaine Constitution".
Au plan économique, un porte-parole du Premier ministre britannique a affirmé que la Grande-Bretagne allait débloquer "environ 600 millions de livres (688 millions d'euros) d'avoirs libyens qui étaient gelés par les résolutions des Nations unies".
Quelque 12 milliards de livres (près de 14 milliards d'euros) en liquide et d'autres actifs (immobiliers, etc.) détenus par le régime du colonel Kadhafi avaient été gelés au Royaume Uni en février à la suite de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Nicolas Sarkozy et David Cameron ont visité pendant environ une heure un hôpital de la capitale libyenne où ils ont été accueillis dans la liesse et où ils ont parlé avec des blessés. Ils ont parcouru, dans une grande cohue, les couloirs de l'hôpital et sont entrés dans trois chambres, s'entretenant avec des blessés et des médecins.
Dirigeants des deux pays en pointe dans l'intervention menée par l'Otan contre les troupes du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi, MM. Sarkozy et Cameron étaient arrivés séparément peu après 10H30 (08H30 GMT) à l'aéroport de Tripoli.
"Quand on est ici, on ne se demande pas pourquoi on vient", a dit à plusieurs reprises M. Sarkozy aux quelques journalistes qui l'accompagnaient. Comme on lui demandait si les slogans enthousiastes entendus sur son parcours ("one two three, viva Sarkozy !") lui faisaient plaisir, le chef de l'Etat a répondu: "ce n'est pas une question de plaisir, c'est extrêmement émouvant de voir les jeunes Arabes se tourner vers deux grands pays d'Occident pour leur dire merci. Ce qui prouve que l'affrontement entre l'Occident et l'Orient n'est pas du tout une fatalité".
MM. Sarkozy et Cameron, accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères Alain Juppé et William Hague, avaient parcouru en hélicoptère le trajet entre l'aéroport et l'hôpital à Tripoli où de strictes mesures de sécurité avaient été adoptées pour leur visite. Les deux dirigeants devaient se rendre dans l'après-midi à Benghazi, siège du CNT et grande ville de l'est du pays d'où était partie la révolte contre Kadhafi à la mi-février.
Entre-temps, la Russie a annoncé vouloir que le Conseil de sécurité de l'ONU mette fin à la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Moscou, qui avait permis la mise en place de la zone d'exlusion en s'abstenant lors du vote en mars à l'ONU, a depuis vivement critiqué les forces occidentales, estimant qu'elles outrepassaient largement le mandat accordé par les Nations unies.
Sur le terrain, les troupes pro-CNT ont essuyé des tirs nourris sur le route de Syrte où des centaines de pick-up surmontés d'armes lourdes se préparaient pour lancer une offensive sur ce bastion pro-Kadhafi d'où est originaire le dirigeant déchu, selon une journaliste de l'AFP.
Dans son dernier message mercredi soir, le colonel Kadhafi a accusé l'Otan de "terrorisme et de destructions indescriptibles à Syrte", selon la chaîne Arraï basée en Syrie qui diffuse régulièrement ses messages.
Son porte-parole Moussa Ibrahim a lui accusé sur la même chaîne les combattants du CNT d'"affamer des régions entières pour les obliger à se rendre", en allusion aux bastions pro-Kadhafi, citant en particulier Syrte et Bani Walid. (afp)
Qualifiée d'"historique" par des responsables français, cette visite est la première de dirigeants étrangers en Libye depuis la prise de la capitale le 23 août par les troupes du Conseil national de transition (CNT) libyen.
"Kadhafi est un danger, il y a un travail à terminer" en Libye, a affirmé M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse commune avec David Cameron et les deux principaux dirigeants du CNT, Moustapha Abdeljalil et Mahmoud Jibril. "L'engagement" de l'Otan en Libye "n'est pas terminé", a ajouté le chef de l'Etat français.
De son côté, le Premier ministre britannique a promis d'aider à retrouver le dirigeant libyen déchu: "Nous devons poursuivre la mission de l'Otan jusqu'à ce que tous les civils soient protégés et jusqu'à ce que notre travail soit terminé".
"Nous vous aiderons à trouver Kadhafi et à le présenter devant la justice", a-t-il ajouté. M. Cameron a expliqué que l'Otan, qui a pris le 31 mars la tête des opérations militaires en Libye, poursuivrait sa mission tant que des villes ou régions libyennes, notamment Syrte et plusieurs oasis du Sahara, resteront sous contrôle des pro-Kadhafi.
"Nous continuerons la mission de l'Otan aussi longtemps que cela sera nécessaire sous le mandat de la résolution 1973 des Nations unies pour protéger les civils", a-t-il expliqué.
"Ce travail n'est pas encore fini. Il y a encore des parties de la Libye sous le contrôle de Kadhafi", a-t-il rappelé. "Ceux qui pensent encore que Kadhafi a encore une place au gouvernement ou dans le pays doivent se défaire de cette idée. Il n'en a aucune. Il est temps pour lui de se rendre".
Les troupes du CNT se sont approchées jeudi à une cinquantaine de kilomètres de Syrte (370 kilomètres à l'est de Tripoli), et des combats ont eu lieu avec celles restées loyales au colonel Kadhafi. M. Sarkozy a demandé qu'il n'y ait ni "vengeance" ni "règlements de comptes" en Libye et a appelé les pays ayant sur leur sol des Libyens recherchés à les livrer à la justice internationale.
"Nous avons dit également au CNT que c'est aux Libyens de construire l'avenir, c'est pas à nous, c'est aux Libyens de choisir leurs dirigeants", a encore dit le chef de l'Etat français. Il a aussi souhaité que le CNT conserve son "unité", "le bien le plus précieux pour eux", et que "cette unité permette la période de transition, les prochaines élections et la prochaine Constitution".
Au plan économique, un porte-parole du Premier ministre britannique a affirmé que la Grande-Bretagne allait débloquer "environ 600 millions de livres (688 millions d'euros) d'avoirs libyens qui étaient gelés par les résolutions des Nations unies".
Quelque 12 milliards de livres (près de 14 milliards d'euros) en liquide et d'autres actifs (immobiliers, etc.) détenus par le régime du colonel Kadhafi avaient été gelés au Royaume Uni en février à la suite de résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Nicolas Sarkozy et David Cameron ont visité pendant environ une heure un hôpital de la capitale libyenne où ils ont été accueillis dans la liesse et où ils ont parlé avec des blessés. Ils ont parcouru, dans une grande cohue, les couloirs de l'hôpital et sont entrés dans trois chambres, s'entretenant avec des blessés et des médecins.
Dirigeants des deux pays en pointe dans l'intervention menée par l'Otan contre les troupes du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi, MM. Sarkozy et Cameron étaient arrivés séparément peu après 10H30 (08H30 GMT) à l'aéroport de Tripoli.
"Quand on est ici, on ne se demande pas pourquoi on vient", a dit à plusieurs reprises M. Sarkozy aux quelques journalistes qui l'accompagnaient. Comme on lui demandait si les slogans enthousiastes entendus sur son parcours ("one two three, viva Sarkozy !") lui faisaient plaisir, le chef de l'Etat a répondu: "ce n'est pas une question de plaisir, c'est extrêmement émouvant de voir les jeunes Arabes se tourner vers deux grands pays d'Occident pour leur dire merci. Ce qui prouve que l'affrontement entre l'Occident et l'Orient n'est pas du tout une fatalité".
MM. Sarkozy et Cameron, accompagnés de leurs ministres des Affaires étrangères Alain Juppé et William Hague, avaient parcouru en hélicoptère le trajet entre l'aéroport et l'hôpital à Tripoli où de strictes mesures de sécurité avaient été adoptées pour leur visite. Les deux dirigeants devaient se rendre dans l'après-midi à Benghazi, siège du CNT et grande ville de l'est du pays d'où était partie la révolte contre Kadhafi à la mi-février.
Entre-temps, la Russie a annoncé vouloir que le Conseil de sécurité de l'ONU mette fin à la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Moscou, qui avait permis la mise en place de la zone d'exlusion en s'abstenant lors du vote en mars à l'ONU, a depuis vivement critiqué les forces occidentales, estimant qu'elles outrepassaient largement le mandat accordé par les Nations unies.
Sur le terrain, les troupes pro-CNT ont essuyé des tirs nourris sur le route de Syrte où des centaines de pick-up surmontés d'armes lourdes se préparaient pour lancer une offensive sur ce bastion pro-Kadhafi d'où est originaire le dirigeant déchu, selon une journaliste de l'AFP.
Dans son dernier message mercredi soir, le colonel Kadhafi a accusé l'Otan de "terrorisme et de destructions indescriptibles à Syrte", selon la chaîne Arraï basée en Syrie qui diffuse régulièrement ses messages.
Son porte-parole Moussa Ibrahim a lui accusé sur la même chaîne les combattants du CNT d'"affamer des régions entières pour les obliger à se rendre", en allusion aux bastions pro-Kadhafi, citant en particulier Syrte et Bani Walid. (afp)
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