SANGOMAR enflamme déjà Sidney


A la bourse de Sydney, ce premier semestre 2024,  les actionnaires de l'opérateur pétrogazier australien en charge des 20 puits du RSSD offshore  à presque 100 km au Sud de Dakar  exultent.  Les actions de Woodside Energy augmentent grâce à un bénéfice et un dividende élevés avec l’escompte des niveaux d’extraction prématurés de  100 000 barils / jour atteints par le projet Sangomar. Pour le major énergétique, les choses se passent beaucoup mieux que prévu, surtout avec la fusion absorption de l'opérateur de GNL américain Tellurian. La capitalisation de 35 milliards de dollars US – 21 000 milliards de FCFA -   autorise toute sorte d’aventure au major australien notamment la décision finale pour les investissements colossaux au Mexique.
Au Sénégal déjà , deux  supers tankers battant pavillon grec  avec plus de 1 000 000 barils de brut issus du champ Sangomar ont déjà pris le large à destination des raffineries européennes de l'opérateur hollandais Shell d’un coût de 70 milliards minimum pour chaque cargaison . L’extraction devrait d’ailleurs augmenter dans la phase 2 très avancée pour l’optimisation du champ offshore. Il n’est pas exclu que Sangomar dans son pic dépasse les 220 000 barils / jour si la société de projet RSSD  accélère les investissements dans notre portion de 7 500 Km2 du très vaste bassin MSGBC . l’enjeu c’est  le recouvrement via les 20 points forés  grâce au navire  Diamond offshore de 650 millions à 1 milliard  de barils sur un bassin  très riche mais trop faiblement explore’ juste 15 % du MSGBC global .  La joint- venture RSSD est détenue à 82 % par le major australien et le reste des 18% par l'opérateur public Petrosen.
Avec des résultats exceptionnels de 1,9 milliards USD  de profits nets d’impôts communiqués aux actionnaires, le major australien refuse de transiger avec le fisc sénégalais pour la modique somme de 41 milliards F cfa  au titre d'un redressement fiscal juste et legitime, même pas 3% des 1 350 milliards de FCFA  de profits nets engrangés sur juste les six premiers mois de 2024 .  
Avec un Contrat de Partage de Production  aussi  déséquilibre’, une fiscalité presque marginale bétonnée dans un contrat léonin et un contenu local inopérant, notre pays est oblige’ d’aller au-delà d’une conformité juridique, pour exiger un nouveau CPP plus avantageux  même sous la menace d’un arbitrage international.    Le nouveau régime doit risquer son capital politique sur ce dossier. Il y va de l’intérêt supérieur du Sénégal  et sa survie économique.
 
 
 
                                               Moustapha DIAKHATE
                                               Ex Cons Special PM
                                             Expert et Consultant Infrast et Énergie
Mercredi 4 Septembre 2024
Dakaractu



Nouveau commentaire :
Twitter



Dans la même rubrique :