Les discussions avec les délégués de la majorité ont déjà eu lieu ce jeudi matin. Puis, les évêques ont reçu les représentants du Rassemblement de l'opposition et du Front pour le respect de la constitution, les ténors de l'opposition UDPS et MLC. Enfin, plus tard cet après-midi, ce sera au tour des membres de l'opposition qui avaient signé un premier accord politique en octobre dernier d'être reçu par les médiateurs de ces pourparlers.
Changement de tactique donc pour les évêques, car les discussions en comité réduit, à 16, n'ont rien donné. Les désaccords sont restés les mêmes notamment sur la compréhension du respect de la Constitution. « Chacun a campé sur ses positions », nous résumait un des participants. Le pouvoir s'est engagé à respecter la loi fondamentale de la RDC « dans son ensemble ». Pour l'opposition, ce n'est pas une garantie suffisante, car l'article 5 affirme que tout pouvoir émane du peuple. Il laisse, selon eux, la porte ouverte à la possibilité d'organiser un référendum pour modifier la Constitution et autoriser Joseph Kabila à briguer un nouveau mandat. Selon eux, le pouvoir n'apporte pas de garanties suffisantes que le président sortant ne touchera pas à la Constitution.
Eviter la rupture
La méfiance entre les parties est donc toujours de mise. Dans ce contexte, tout va se jouer dans les détails et dans la capacité des évêques à convaincre chaque partie, et surtout le pouvoir, à faire des concessions. C'est l'objectif de ces entretiens individuels. L’Eglise doit y présenter ses propositions pour une sortie de crise : des élections en 2017 au plus tard, comme elle l'avait dit au départ, ou en avril 2018 comme le veut la majorité ? Droit de regard de la communauté internationale ou non dans un comité de suivi ? C'est entre toutes ces options qu'une solution doit se dessiner sachant que l'enjeu pour l'Eglise est d'éviter à tout prix une rupture définitive.
Les partenaires étrangers ont déjà prévenu que s'il n'y a pas d'accord à ces discussions, les relations avec l'Europe seraient réexaminées. Il faut surtout comprendre les aides financières, or dans ce cas, c’est la population qui serait la principale pénalisée.
■ Nouvelles arrestations ce jeudi
En province, les arrestations se poursuivent notamment dans les rangs des mouvements citoyens qui continuent de chercher à organiser des actions publiques dans le cadre de la campagne « Bye bye Kabila », malgré l’interdiction de toute manifestation politique par les autorités. A Mbuji-Mayi, sept militants de la Lucha ont été arrêtés mercredi alors qu’ils étaient en réunion pour préparer une marche pacifique et silencieuse. Le gouverneur de la province dit avoir reçu rapport de cette arrestation, mais les services de sécurité lui auraient assuré que ces jeunes distribuaient des tracts en faveur de la milice Kamwina Nsapu qui a attaqué plusieurs localités ces derniers mois dans les deux Kassaïs.
A Bukavu, une quinzaine de militants des mouvements citoyens ont été brièvement interpelés alors qu’ils tentaient de faire un sit-in devant le gouvernorat, comme leurs collègues de Goma qui ont tous été arrêtés la veille. « C’était la même action, mais le gouverneur du Sud-Kivu est plus politiquement civilisé que les autres », admet un militant puisqu’ils ont tous été relâchés en moins de 2 heures. Leurs 19 collègues de Goma ont eux été transférés au parquet, accusés d’incitation à la désobéissance civile.
Et puis à Lubumbashi, nouvelle vague d’arrestations à la Katuba selon des témoins. C’est là que hier mercredi encore, il y a eu des affrontements entre les forces de sécurité. Des arrestations musclées. Certaines sources indépendantes donnent jusqu’à 150 personnes arrêtées à Lubumbashi depuis le 19 décembre.
Changement de tactique donc pour les évêques, car les discussions en comité réduit, à 16, n'ont rien donné. Les désaccords sont restés les mêmes notamment sur la compréhension du respect de la Constitution. « Chacun a campé sur ses positions », nous résumait un des participants. Le pouvoir s'est engagé à respecter la loi fondamentale de la RDC « dans son ensemble ». Pour l'opposition, ce n'est pas une garantie suffisante, car l'article 5 affirme que tout pouvoir émane du peuple. Il laisse, selon eux, la porte ouverte à la possibilité d'organiser un référendum pour modifier la Constitution et autoriser Joseph Kabila à briguer un nouveau mandat. Selon eux, le pouvoir n'apporte pas de garanties suffisantes que le président sortant ne touchera pas à la Constitution.
Eviter la rupture
La méfiance entre les parties est donc toujours de mise. Dans ce contexte, tout va se jouer dans les détails et dans la capacité des évêques à convaincre chaque partie, et surtout le pouvoir, à faire des concessions. C'est l'objectif de ces entretiens individuels. L’Eglise doit y présenter ses propositions pour une sortie de crise : des élections en 2017 au plus tard, comme elle l'avait dit au départ, ou en avril 2018 comme le veut la majorité ? Droit de regard de la communauté internationale ou non dans un comité de suivi ? C'est entre toutes ces options qu'une solution doit se dessiner sachant que l'enjeu pour l'Eglise est d'éviter à tout prix une rupture définitive.
Les partenaires étrangers ont déjà prévenu que s'il n'y a pas d'accord à ces discussions, les relations avec l'Europe seraient réexaminées. Il faut surtout comprendre les aides financières, or dans ce cas, c’est la population qui serait la principale pénalisée.
■ Nouvelles arrestations ce jeudi
En province, les arrestations se poursuivent notamment dans les rangs des mouvements citoyens qui continuent de chercher à organiser des actions publiques dans le cadre de la campagne « Bye bye Kabila », malgré l’interdiction de toute manifestation politique par les autorités. A Mbuji-Mayi, sept militants de la Lucha ont été arrêtés mercredi alors qu’ils étaient en réunion pour préparer une marche pacifique et silencieuse. Le gouverneur de la province dit avoir reçu rapport de cette arrestation, mais les services de sécurité lui auraient assuré que ces jeunes distribuaient des tracts en faveur de la milice Kamwina Nsapu qui a attaqué plusieurs localités ces derniers mois dans les deux Kassaïs.
A Bukavu, une quinzaine de militants des mouvements citoyens ont été brièvement interpelés alors qu’ils tentaient de faire un sit-in devant le gouvernorat, comme leurs collègues de Goma qui ont tous été arrêtés la veille. « C’était la même action, mais le gouverneur du Sud-Kivu est plus politiquement civilisé que les autres », admet un militant puisqu’ils ont tous été relâchés en moins de 2 heures. Leurs 19 collègues de Goma ont eux été transférés au parquet, accusés d’incitation à la désobéissance civile.
Et puis à Lubumbashi, nouvelle vague d’arrestations à la Katuba selon des témoins. C’est là que hier mercredi encore, il y a eu des affrontements entre les forces de sécurité. Des arrestations musclées. Certaines sources indépendantes donnent jusqu’à 150 personnes arrêtées à Lubumbashi depuis le 19 décembre.
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