Un homme apparemment posé, costume sombre, le regard droit, les mains jointes, se tenant debout derrière le diplomate en plein discours. Rien ne le distingue d’un autre membre des services de sécurité.
Quelques instants plus tard, ce même homme présente un tout autre visage : regard brûlant, bouche déformée par la colère et les propos vindicatifs, index pointé vers le ciel, l’autre main tenant le pistolet encore fumant. Il vient de tirer à 8 reprises dans le dos d’Andreï Karlov, ambassadeur russe en poste à Ankara.
Quelques minutes plus tard, Mevlüt Mert Altintas gît au sol, tué par les forces d’intervention de la police.
En quelques minutes, sa vie a basculé, de jeune policier à tueur. Son existence est passée au crible des enquêteurs et des médias.
D’après les informations publiées par la presse turque, Mevlüt Mert Altintas est âgé de 22 ans. Il est originaire de Söke, dans la province d’Aydin, située dans l’ouest de la Turquie. Ses parents et sa soeur, qui résident là, ont d’ailleurs été mis en garde à vue pour répondre aux questions de la police.
Le jeune homme aurait fait des études avant de devenir policier.
Il a rejoint les rangs des forces anti-émeutes il y a deux ans et demi à Ankara.
D’après le journal Hürriyet, le jeune policier a été membre du dispositif de sécurité entourant le président Erdogan à huit reprises depuis le putsch manqué en juillet. “Il était membre de l‘équipe assurant la sécurité du président juste derrière les gardes du corps“, écrit ainsi Abdulkadir Selvi, un journaliste proche du pouvoir.
D’après les autorités, Mevlüt Mert Altintas n‘était pas en service lundi. Il a pourtant réussi à pénétrer dans le centre d’art contemporain où se tenait la cérémonie en présence de l’ambassadeur russe. Il aurait en effet présenté son badge de police aux agents de sécurité.
Ses motivations ?
Après avoir tiré mortellement sur le diplomate russe, Mevlüt Mert Altintas a crié : “Allah Akbar“, il a repris des paroles d’un chant djihadiste et a parlé de la situation à Alep : “N’oubliez pas Alep ! N’oubliez pas la Syrie ! Tant que nos frères ne seront pas en sécurité, vous ne serez pas en sécurité.”
Cela fait-il de lui un sympathisant islamiste ?
Les observateurs estiment qu’il faut rester prudent.
De leur côté, les autorités ont rapidement pointé du doigt le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen.
Certains médias pro-gouvernementaux ont présenté un faisceau d‘éléments prouvant, selon eux, la proximité de Mevlüt Mert Altintas avec la mouvance Gülen. Ainsi, le jeune homme a pris deux jours de congés au lendemain de la tentative de putsch contre le président Recep Tayyip Erdogan, mi-juillet.
Par ailleurs, l’adresse du logement d’Altintas à Ankara serait aussi celle d’un militant güléniste. Ce logement a été perquisitionné. D’après les médias turcs, les enquêteurs ont retrouvé des livres sur l’organisation güléniste.
Pour autant, le prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis, a nié toute implication.
L’individu a-t-il agi seul ou a-t-il bénéficié de complicités ?
Est-il un “loup solitaire” ou a-t-il été “téléguidé” ? Pour le compte de qui ? L’enquête n’en est qu‘à ses débuts.
Quelques instants plus tard, ce même homme présente un tout autre visage : regard brûlant, bouche déformée par la colère et les propos vindicatifs, index pointé vers le ciel, l’autre main tenant le pistolet encore fumant. Il vient de tirer à 8 reprises dans le dos d’Andreï Karlov, ambassadeur russe en poste à Ankara.
Quelques minutes plus tard, Mevlüt Mert Altintas gît au sol, tué par les forces d’intervention de la police.
Chilling photo. Russian ambassador Andrey Karlov with the gunman, police officer Mevlut Mert Altıntas behind him before he was shot. pic.twitter.com/3e4MBah1hj
— Sara Firth (@Sara__Firth) 20 décembre 2016
Many on Twitter now claiming the gunman is Turkish police officer Mevlüt Mert Altıntaş. pic.twitter.com/RJ5f3VvMms
— Paul Joseph Watson (@PrisonPlanet) 19 décembre 2016
En quelques minutes, sa vie a basculé, de jeune policier à tueur. Son existence est passée au crible des enquêteurs et des médias.
D’après les informations publiées par la presse turque, Mevlüt Mert Altintas est âgé de 22 ans. Il est originaire de Söke, dans la province d’Aydin, située dans l’ouest de la Turquie. Ses parents et sa soeur, qui résident là, ont d’ailleurs été mis en garde à vue pour répondre aux questions de la police.
Le jeune homme aurait fait des études avant de devenir policier.
BREAKING: The assailant is identified as Mevlüt Mert Altıntaş who is a police officer from Ankara. pic.twitter.com/UeIrgCMs57
— Turkey Untold (@TurkeyUntold) 19 décembre 2016
Il a rejoint les rangs des forces anti-émeutes il y a deux ans et demi à Ankara.
D’après le journal Hürriyet, le jeune policier a été membre du dispositif de sécurité entourant le président Erdogan à huit reprises depuis le putsch manqué en juillet. “Il était membre de l‘équipe assurant la sécurité du président juste derrière les gardes du corps“, écrit ainsi Abdulkadir Selvi, un journaliste proche du pouvoir.
D’après les autorités, Mevlüt Mert Altintas n‘était pas en service lundi. Il a pourtant réussi à pénétrer dans le centre d’art contemporain où se tenait la cérémonie en présence de l’ambassadeur russe. Il aurait en effet présenté son badge de police aux agents de sécurité.
Ses motivations ?
Après avoir tiré mortellement sur le diplomate russe, Mevlüt Mert Altintas a crié : “Allah Akbar“, il a repris des paroles d’un chant djihadiste et a parlé de la situation à Alep : “N’oubliez pas Alep ! N’oubliez pas la Syrie ! Tant que nos frères ne seront pas en sécurité, vous ne serez pas en sécurité.”
Cela fait-il de lui un sympathisant islamiste ?
Les observateurs estiment qu’il faut rester prudent.
De leur côté, les autorités ont rapidement pointé du doigt le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen.
Certains médias pro-gouvernementaux ont présenté un faisceau d‘éléments prouvant, selon eux, la proximité de Mevlüt Mert Altintas avec la mouvance Gülen. Ainsi, le jeune homme a pris deux jours de congés au lendemain de la tentative de putsch contre le président Recep Tayyip Erdogan, mi-juillet.
Par ailleurs, l’adresse du logement d’Altintas à Ankara serait aussi celle d’un militant güléniste. Ce logement a été perquisitionné. D’après les médias turcs, les enquêteurs ont retrouvé des livres sur l’organisation güléniste.
Pour autant, le prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis, a nié toute implication.
L’individu a-t-il agi seul ou a-t-il bénéficié de complicités ?
Est-il un “loup solitaire” ou a-t-il été “téléguidé” ? Pour le compte de qui ? L’enquête n’en est qu‘à ses débuts.
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