DAKARACTU.COM Le prof Abdoulaye Dièye a ouvert le panel pour démontrer historiquement l'instabilité des mandats présidentiels au Sénégal. Le choix en 2001 du quinquennat procédait de la volonté de stabiliser les mandats qu'Abdoulaye Wade est en train de remettre en cause. Mouhamadou Mounirou Sy a pris l'angle d'attaque du contentieux pour démontrer que le Conseil constitutionnel n'a que la possibilité de déclarer la candidature de Wade irrecevable après s'être déclaré compétent en vertu des articles 29 et 30 de la Constitution. Sy est allé plus loin, estimant que même le dépôt de la candidature serait une violation de la Constitution. Et que la jurisprudence Macky Sall, élu président de l'Assemblée nationale pour 5 ans, et débarqué au bout d'un an par une réforme constitutionnelle, interdit à Wade de briguer un autre mandat. Ahmed Ndiaye est parti de la philosophie du droit pour dire que la non-rétroactivité, sur laquelle les partisans d'Abdoulaye Wade fondent la recevabilité de la candidature, ne s'applique pas en matière constitutionnelle où règne le principe de l'effet immédiat. Me Doudou Ndoye, avocat, a manifesté son manque de confiance dans le Conseil constitutionnel qui, depuis sa création sous Abdou Diouf, est un instrument au service du pouvoir. Il estime qu'en plus d'être juridique et politique, le combat contre la candidature est citoyen. C'est pourquoi celui qui était jusqu'ici membre du Comité directeur du PDS, le parti au pouvoir, a décidé de rejoindre le M23. Non sans ajouter : "Même le PDS va rejoindre le M23 qui est le mouvement citoyen le plus emblèmatique de l'histoire politique du Sénégal."
En tant que coauteur, avec le prof Demba Sy et l'avocat Me Kâ, de la Constitution de 2001, Babacar Guèye a fait oeuvre de témoignage, depuis ce jour de juin 2000 où Wade les a contactés pour rédiger l'avant-projet de Constitution. Il jure sur Dieu, en ce jour de jeûn du mois de Ramadan, que Wade, Demba Sy et lui-même savent pertinemment que "le mandat en cours" de 2000 à 2007 faisait partie du décompte et que le dernier que le chef de l'Etat actuel pouvait briguer c'est celui de 2007 à 2012. Pour invalider la candidature à la présidentielle de 2012, Guèye a invoqué le serment prévu par l'article 37 de la Constitution et l'article 42 qui fait du président de la République du gardien de la Constitution. Une façon de dire qu'Abdoulaye Wade, qui a juré de respecter la Constitution dont il est le gardien, ne doit pas la violer.
Abdoulaye Dièye va faire un draft sur tout ce qui a été dit. Le document qui en sera issu fera le tour du Sénégal et du monde pour convaincre l'opinion nationale et internationale sur l'inconstitutionnalité de la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de février 2012.
En tant que coauteur, avec le prof Demba Sy et l'avocat Me Kâ, de la Constitution de 2001, Babacar Guèye a fait oeuvre de témoignage, depuis ce jour de juin 2000 où Wade les a contactés pour rédiger l'avant-projet de Constitution. Il jure sur Dieu, en ce jour de jeûn du mois de Ramadan, que Wade, Demba Sy et lui-même savent pertinemment que "le mandat en cours" de 2000 à 2007 faisait partie du décompte et que le dernier que le chef de l'Etat actuel pouvait briguer c'est celui de 2007 à 2012. Pour invalider la candidature à la présidentielle de 2012, Guèye a invoqué le serment prévu par l'article 37 de la Constitution et l'article 42 qui fait du président de la République du gardien de la Constitution. Une façon de dire qu'Abdoulaye Wade, qui a juré de respecter la Constitution dont il est le gardien, ne doit pas la violer.
Abdoulaye Dièye va faire un draft sur tout ce qui a été dit. Le document qui en sera issu fera le tour du Sénégal et du monde pour convaincre l'opinion nationale et internationale sur l'inconstitutionnalité de la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de février 2012.
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