DAKARACTU.COM Le 24 janvier, alors qu'il a dirigé la veille la délégation qui a déposé le dossier de candidature d'Abdoulaye Wade, Souleymane Ndéné Ndiaye est retourné au Conseil constitutionnel. Qu'y faisait-il ? Avec qui avait-il rendez-vous ? Pour quoi faire ? En tout état de cause, il y est resté pendant au moins 2 heures. Officiellement, il y était pour quelques rectifications dans le dossier de Wade, le candidat pour qui il fait office de directeur de campagne. Pareille explication intrigue pour au moins deux raisons. D'abord, le dossier de candidature est composé de pièces qui n'appellent aucune rectification. Ou un dossier est incomplet et on amène les pièces qui manquent. Ou une pièce est défectueuse et on la remplace. Que pouvait rectifier Souleymane Ndéné pendant deux heures ? Aucun des éléments reçus par le Conseil constitutionnel n'appelle de la littérature. Voila pourquoi certains observateurs avertis croient mordicus que le Premier ministre était dans les locaux de la haute juridiction pour déposer son propre dossier de candidature. Les tenants de cette thèse se fondent sur l'idée qu'il n'y a pas une certitude absolue que la candidature d'Abdoulaye Wade, objet de controverses depuis plusieurs mois, sera déclarée recevable. Et comme l'on ne peut totalement écarter l'hypothèse du rejet, le camp présidentiel ne veut pas se retrouver sans candidat à moins d'un mois de l'élection présidentielle. Une angoisse certes dissimulée mais réelle habite les caciques de la famille politique au pouvoir, même si rien n'indique que ces derniers croient au Premier ministre comme recours. Souleymane Ndéné multiplie les signes. Après avoir déclaré que Wade le connaît capable de mourir pour lui - un signal fort à l'électorat du PDS attaché à son leader historique -, il a profité hier d'une critique malheureuse de Mamadou Diop Decroix sur la communication du candidat Wade pour faire une intervention musclée contre les critiques faciles et autres crocs-en-jambe. Affine-t-il d'ores et déjà un rôle de chef ?
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