DAKARACTU.COM C'est connu : le chef de l'Etat, Abdoulaye Wade, ne voulait pas porter plainte contre le lobbyiste Robert Bourgi, lorsque celui-ci l'a accusé, comme d'autres de ses homologues, d'avoir financé la campagne électorale de 2002 de Jacques Chirac, à coups de mallettes d'argent liquide. Il a même réitéré sa posture de mépris le 14 septembre, au siège de l'Unesco, à Paris, à l'occasion de la remise du prix Félix-Houphouët Boigny pour la paix. Aux journalistes qui l'ont interpelé, il a répondu : "Rasseck Bourgi est toujours mon fils. Il a appris son métier chez moi. Quant à l'autre [Robert Bourgi], je ne réponds pas."
Trois jours plus tard, un communiqué a annoncé la décision d'Abdoulaye Wade de porter plainte contre Robert Bourgi en France et au Sénégal. Qu'est-ce qui a changé pour justifier ce revirement spectaculaire ?
C'est sa rencontre dans la capitale française avec ses amis du Club de la presse qui a fait évoluer le point de vue de Wade. Ces derniers, dont les positions politiques sont opposées à celles du sarkozyste Bourgi, ont réussi à convaincre Wade de la nécessité de coller une action judiciaire au lobbyiste pour lui imposer d'arrêter de parler. Non sans rassurer l'homme fort du Sénégal qu'ils allaient user de leur influence pour l'aider à gagner la guerre médiatique qui accompagne la bataille judiciaire.
Ce n'est donc pas un hasard si les plaintes d'Abdoulaye Wade ont été rendues publiques par La Lettre du Continent, proche de certains gros bonnets du Club de la presse.
Trois jours plus tard, un communiqué a annoncé la décision d'Abdoulaye Wade de porter plainte contre Robert Bourgi en France et au Sénégal. Qu'est-ce qui a changé pour justifier ce revirement spectaculaire ?
C'est sa rencontre dans la capitale française avec ses amis du Club de la presse qui a fait évoluer le point de vue de Wade. Ces derniers, dont les positions politiques sont opposées à celles du sarkozyste Bourgi, ont réussi à convaincre Wade de la nécessité de coller une action judiciaire au lobbyiste pour lui imposer d'arrêter de parler. Non sans rassurer l'homme fort du Sénégal qu'ils allaient user de leur influence pour l'aider à gagner la guerre médiatique qui accompagne la bataille judiciaire.
Ce n'est donc pas un hasard si les plaintes d'Abdoulaye Wade ont été rendues publiques par La Lettre du Continent, proche de certains gros bonnets du Club de la presse.
Autres articles
-
Laser du lundi : Macky et Aliou Sall ont fort à faire entre l’amorce de la pompe à désagréments et la fermeture des vannes (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Ebullition au Sénégal, élection en Mauritanie et dislocation en cours au Mali (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Farba Ngom et Yakham Mbaye sont les voltigeurs de tête de Macky Sall (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Pourquoi le Sénégal s’installe dans la gouvernance émaillée de heurts et teintée de haine ? (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Les imprudences d’Aliou Sall et les erreurs de Macky Sall sont plus dévastatrices que les bazookas de l’opposition radicale (Par Babacar Justin Ndiaye)