Les coupures intempestives d’électricité, suivies de violentes manifestations, avaient brusqué le départ de Me Abdoulaye Wade en 2012. Abdou Diouf avait également connu les siennes lors de la fameuse grève du SUTELEC, dirigée par Mademba Sock, un an avant la fin du règne socialiste. Avec Macky Sall, il risque de se passer ce qu’un chroniqueur appelle « les émeutes de la soif ».
En effet, depuis qu’il est au pouvoir, ce problème revient avec une telle récurrence qu’il a fini de symboliser une fatalité. A chaque fois, des arguments tirés par les cheveux sont servis par le gouvernement pour calmer la colère des populations. Pour la présente crise, le porte-parole Seydou Guèye indexe l’accroissement de la population pour tenter de justifier le fiasco.
En septembre 2013, Dakar avait subi le supplice de Tantale à l’occasion de la pire pénurie de son histoire, suite à la panne de la pièce du système anti-bélier de l’Usine de Keur Momar Sarr (plus 200 kilomètres de Dakar), alors en service depuis 2004, devant alimenter les agglomérations de la capitale sénégalaise. A l’époque, la pièce défaillance était programmée pour être changée en 2014 à la suite des multiples dysfonctionnements. C’est dire qu’une volonté de planification aurait pu faire éviter ce désagrément attendu.
En décembre 2016, le scénario s’est reproduit quand la presque totalité des quartiers de Dakar était privée d’eau. L’un des trois diamètres nominaux, qui relient les anti-béliers et le Diamètre 800, était troué. L’usine, qui assure 50% des besoins de la capitale, avait été mise à l’arrêt en attendant les réparations.
Selon une clause de l’accord passé entre l'Etat et la SDE (Sénégalaise des eaux), c’est cette dernière qui doit réparer toute panne sur le réseau.
La réforme institutionnelle de 1995, qui a vu le jour dans la foulée de l’option de libéralisation, ne permet pas de contraindre assez la Société des eaux (SDE), contrôlée par le groupe français Eranove (ex-Finagestion), dont le principal actionnaire est le capital-investisseur Emerging Capital Partners (ECP), qui en contrôle 56 %.
Pour rappel, Eranove est présente en Côte d’Ivoire où elle exerce une sorte de monopole sur le secteur de l’énergie. A cet égard, en 2016, le président Alassane Dramane Ouattara, qui était pour « une saine compétition, qui permettra de maîtriser les prix et de baisser le coût de l’électricité », s’était vigoureusement opposé à la hausse des tarifs de 5 % décidé par le groupe.
C’est dire, pour finir, qu’au Sénégal, à la veille de l’attribution définitive du nouveau contrat d’affermage pour la gestion de l’hydraulique urbaine, il est important de savoir quelles sont les dispositions prises pour accroitre la surveillance sur la SDE.
En effet, depuis qu’il est au pouvoir, ce problème revient avec une telle récurrence qu’il a fini de symboliser une fatalité. A chaque fois, des arguments tirés par les cheveux sont servis par le gouvernement pour calmer la colère des populations. Pour la présente crise, le porte-parole Seydou Guèye indexe l’accroissement de la population pour tenter de justifier le fiasco.
En septembre 2013, Dakar avait subi le supplice de Tantale à l’occasion de la pire pénurie de son histoire, suite à la panne de la pièce du système anti-bélier de l’Usine de Keur Momar Sarr (plus 200 kilomètres de Dakar), alors en service depuis 2004, devant alimenter les agglomérations de la capitale sénégalaise. A l’époque, la pièce défaillance était programmée pour être changée en 2014 à la suite des multiples dysfonctionnements. C’est dire qu’une volonté de planification aurait pu faire éviter ce désagrément attendu.
En décembre 2016, le scénario s’est reproduit quand la presque totalité des quartiers de Dakar était privée d’eau. L’un des trois diamètres nominaux, qui relient les anti-béliers et le Diamètre 800, était troué. L’usine, qui assure 50% des besoins de la capitale, avait été mise à l’arrêt en attendant les réparations.
Selon une clause de l’accord passé entre l'Etat et la SDE (Sénégalaise des eaux), c’est cette dernière qui doit réparer toute panne sur le réseau.
La réforme institutionnelle de 1995, qui a vu le jour dans la foulée de l’option de libéralisation, ne permet pas de contraindre assez la Société des eaux (SDE), contrôlée par le groupe français Eranove (ex-Finagestion), dont le principal actionnaire est le capital-investisseur Emerging Capital Partners (ECP), qui en contrôle 56 %.
Pour rappel, Eranove est présente en Côte d’Ivoire où elle exerce une sorte de monopole sur le secteur de l’énergie. A cet égard, en 2016, le président Alassane Dramane Ouattara, qui était pour « une saine compétition, qui permettra de maîtriser les prix et de baisser le coût de l’électricité », s’était vigoureusement opposé à la hausse des tarifs de 5 % décidé par le groupe.
C’est dire, pour finir, qu’au Sénégal, à la veille de l’attribution définitive du nouveau contrat d’affermage pour la gestion de l’hydraulique urbaine, il est important de savoir quelles sont les dispositions prises pour accroitre la surveillance sur la SDE.
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