Le chef de l’Etat a vanté mercredi devant l’Académie des sciences d’ outre-mer les diversités culturelles, linguistiques et religieuses sénégalaises face aux théories de la fin de l’Histoire et du choc des civilisations.
"Venant d’un pays de diversités culturelles, linguistiques et religieuses, nous récusons autant la fin de l’histoire pour ce qu’elle porte de pensée unique, que le choc des civilisations pour sa charge conflictuelle", a dit Macky Sall, devenu membre associé de l’académie, à l’occasion de sa visite d’Etat en France.
Livrant, "en tant que citoyen du monde", une réflexion sur "un monde de paix et de fraternité humaine", Macky Sall a d’abord lancé une interrogation :"Où va le monde ?".
Selon lui,"certains pensent trouver la réponse dans un cheminement qui mène à la fin de l’histoire, une ère qui signerait l’avènement d’un monde +à sens unique+, un monde soumis au triomphe idéologique du libéralisme démocratique sur toutes les autres doctrines politiques".
"D’autres ont théorisé sur un processus conduisant au choc des civilisations, annonciateur d’un nouvel ordre mondial incertain, régi par des paradigmes identitaires et multi civilisationnels plutôt conflictuels, en lieu et place du champ connu des conflictualités idéologiques classiques", a-t-il ajouté devant Abdou Diouf et le président Hollande.
Mais, a-t-il relevé,"à l’épreuve du temps, le monde dont nous avons hérité n’est ni l’un ni l’autre".
Il a relevé qu’au Sénégal,"nous sommes un pays de 95% de musulmans qui a élu pendant vingt ans un compatriote chrétien à la tête de l’Etat ; un pays où une même famille peut compter des imams et des prêtres ; où les fêtes, musulmanes ou chrétiennes, sont autant d’occasions de communion, de solidarité et de partage".
"Alors, à ceux qui parlent de fin de l’histoire et de choc des civilisations, nous répondons : coexistence pacifique et dialogue des cultures et des civilisations", a dit Macky Sall.
"A mon sens, le défi, aujourd’hui, est d’éviter que ne survienne l’état de nature que redoutait tant Thomas Hobbes, où l’homme serait un loup pour l’homme, selon sa célèbre expression", a-t-il souligné.
Il a relevé "une vieille sagesse populaire exprimée en langue nationale wolof, dit plutôt : l’homme est le remède de l’homme ; pour exalter le degré élevé de bienveillance, de solidarité et de fraternité humaine qui doit lier l’homme à son prochain".
Macky Sall a aussi cité Alphonse Lamartine, après la mort prématurée de son amante, Julie Charles : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
"Notre monde, comme le poète affligé par la disparition brutale de son amante, souffre du mal de vivre. Plus que d’une crise économique, il est saisi d’une crise de sens", a-t-il soutenu.
Il a déploré "l’égoïsme, la quête effrénée de l’avoir et le désir de paraître" qui ont pris "le pas sur l’éthique de l’être, et du coup, l’éphémère l’emporte sur le durable".
Selon lui, "le monde est comme enfermé dans un bourbier où les préjugés et le mépris culturel, l’ignorance et l’obscurantisme nourrissent la méfiance, la peur et l’incompréhension, en même temps qu’ils entretiennent l’extrémisme violent et la guerre".
Macky Sall a souligné que grâce aux progrès techniques et scientifiques, "l’homme parcourt des distances sans précédent dans l’histoire, voyage à travers le monde, conquiert l’espace pour explorer l’inconnu, paradoxe des temps modernes".
Mais, a t-il relevé, "il rechigne souvent à entamer le voyage intime pour redécouvrir ses propres horizons intérieurs et faire revivre, par le cœur et l’esprit, l’émotion et la raison qui valorisent, distinguent et élèvent le génie humain", estime le chef de l’Etat.
Invitant à ne pas céder à la fatalité du désespoir, Macky Sall a indiqué qu’un monde meilleur plus ouvert et plus tolérant est possible si l’on fait appel au génie humain et à la sagesse des anciens.
Pour lui, "dans un monde globalisé et d’interdépendances, rien n’est plus arbitraire et réducteur que de tracer des aires civilisationnelles exemptes de toute influence extérieure".
Macky Sall a souligné l’existence "des interculturalités et de tous les binationaux si fièrement attachés à leur double appartenance", évoquant aussi "toutes ces parties du monde où se croisent et cohabitent une pluralité de cultures et de religions".
"Venant d’un pays de diversités culturelles, linguistiques et religieuses, nous récusons autant la fin de l’histoire pour ce qu’elle porte de pensée unique, que le choc des civilisations pour sa charge conflictuelle", a dit Macky Sall, devenu membre associé de l’académie, à l’occasion de sa visite d’Etat en France.
Livrant, "en tant que citoyen du monde", une réflexion sur "un monde de paix et de fraternité humaine", Macky Sall a d’abord lancé une interrogation :"Où va le monde ?".
Selon lui,"certains pensent trouver la réponse dans un cheminement qui mène à la fin de l’histoire, une ère qui signerait l’avènement d’un monde +à sens unique+, un monde soumis au triomphe idéologique du libéralisme démocratique sur toutes les autres doctrines politiques".
"D’autres ont théorisé sur un processus conduisant au choc des civilisations, annonciateur d’un nouvel ordre mondial incertain, régi par des paradigmes identitaires et multi civilisationnels plutôt conflictuels, en lieu et place du champ connu des conflictualités idéologiques classiques", a-t-il ajouté devant Abdou Diouf et le président Hollande.
Mais, a-t-il relevé,"à l’épreuve du temps, le monde dont nous avons hérité n’est ni l’un ni l’autre".
Il a relevé qu’au Sénégal,"nous sommes un pays de 95% de musulmans qui a élu pendant vingt ans un compatriote chrétien à la tête de l’Etat ; un pays où une même famille peut compter des imams et des prêtres ; où les fêtes, musulmanes ou chrétiennes, sont autant d’occasions de communion, de solidarité et de partage".
"Alors, à ceux qui parlent de fin de l’histoire et de choc des civilisations, nous répondons : coexistence pacifique et dialogue des cultures et des civilisations", a dit Macky Sall.
"A mon sens, le défi, aujourd’hui, est d’éviter que ne survienne l’état de nature que redoutait tant Thomas Hobbes, où l’homme serait un loup pour l’homme, selon sa célèbre expression", a-t-il souligné.
Il a relevé "une vieille sagesse populaire exprimée en langue nationale wolof, dit plutôt : l’homme est le remède de l’homme ; pour exalter le degré élevé de bienveillance, de solidarité et de fraternité humaine qui doit lier l’homme à son prochain".
Macky Sall a aussi cité Alphonse Lamartine, après la mort prématurée de son amante, Julie Charles : "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
"Notre monde, comme le poète affligé par la disparition brutale de son amante, souffre du mal de vivre. Plus que d’une crise économique, il est saisi d’une crise de sens", a-t-il soutenu.
Il a déploré "l’égoïsme, la quête effrénée de l’avoir et le désir de paraître" qui ont pris "le pas sur l’éthique de l’être, et du coup, l’éphémère l’emporte sur le durable".
Selon lui, "le monde est comme enfermé dans un bourbier où les préjugés et le mépris culturel, l’ignorance et l’obscurantisme nourrissent la méfiance, la peur et l’incompréhension, en même temps qu’ils entretiennent l’extrémisme violent et la guerre".
Macky Sall a souligné que grâce aux progrès techniques et scientifiques, "l’homme parcourt des distances sans précédent dans l’histoire, voyage à travers le monde, conquiert l’espace pour explorer l’inconnu, paradoxe des temps modernes".
Mais, a t-il relevé, "il rechigne souvent à entamer le voyage intime pour redécouvrir ses propres horizons intérieurs et faire revivre, par le cœur et l’esprit, l’émotion et la raison qui valorisent, distinguent et élèvent le génie humain", estime le chef de l’Etat.
Invitant à ne pas céder à la fatalité du désespoir, Macky Sall a indiqué qu’un monde meilleur plus ouvert et plus tolérant est possible si l’on fait appel au génie humain et à la sagesse des anciens.
Pour lui, "dans un monde globalisé et d’interdépendances, rien n’est plus arbitraire et réducteur que de tracer des aires civilisationnelles exemptes de toute influence extérieure".
Macky Sall a souligné l’existence "des interculturalités et de tous les binationaux si fièrement attachés à leur double appartenance", évoquant aussi "toutes ces parties du monde où se croisent et cohabitent une pluralité de cultures et de religions".
Autres articles
-
L'Amérique à l'aube d'une nouvelle ère Trump
-
Trump et Harris ont "convenu de la nécessité d'unifier le pays" (porte-parole du républicain)
-
Biden félicite Trump et l'invite à la Maison Blanche
-
Campagne électorale : Amadou Bâ reprend sa caravane
-
Présidentielle aux Usa: Bassirou Diomaye Faye félicite le Président Donald Trump