Mpox: arrivée des premiers vaccins en RDC jeudi


La première livraison de vaccins contre le mpox en République démocratique du Congo (RDC) est attendue jeudi, le pays qui est de loin le plus touché par l'épidémie devant recevoir au total 200.000 doses cette semaine.

"Nous sommes très heureux de l'arrivée de ce premier lot de vaccins en RDC. Il s'agit de 99.100 doses qui arriveront demain jeudi 5 septembre", s'est félicité mercredi auprès de l'AFP le directeur général de l'agence de santé de l'Union africaine (Africa CDC), Jean Kaseya.

La première cargaison des précieux vaccins doit arriver dans la capitale congolaise Kinshasa à 11H10 GMT à bord d'un avion en provenance de Copenhague, capitale du Danemark. La seconde partie de la livraison doit arriver sur un autre vol prévu avant la fin de la semaine.

L'OMS avait annoncé la semaine dernière l'arrivée de vaccins en RDC "dans les prochains jours".

L'Africa CDC a confirmé que ces premières doses proviennent du laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic. L'OMS avait indiqué fin août qu'environ 230.000 doses du vaccin MVA-BN du fabricant européen étaient "immédiatement disponibles pour être envoyées dans les régions touchées" par le virus.

L'aide au pays qui compte parmi les plus pauvres de la planète a été débloquée par l'Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire (Hera), créée dans la foulée de la pandémie de Covid-19.

Selon l'OMS dans un message posté sur X, le gouvernement congolais prévoit de commencer le déploiement des vaccins dès le week-end.

La RDC, vaste pays d'Afrique centrale, a enregistré plus de 19.000 cas et plus de 650 décès depuis le début de l'année, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé. Plus de 5.000 cas ont été enregistrés dans l'est du pays, selon l'OMS. Et 62% des contaminations concernent des enfants, selon l'Africa CDC.

- "Guerre sanitaire" -
Selon l'Unicef, des milliers d'enfants en RDC et dans les pays voisins courent un risque grave de contracter la maladie, les cas causés par le nouveau variant (clade 1b) du virus, "potentiellement plus transmissible", continuant à augmenter.

En RDC, deux sous-groupes de mpox circulent: le clade 1a, dans l'ouest du pays, et le clade 1b, dans l'est.

Le nombre de cas signalés dus au clade 1b a rapidement augmenté depuis plusieurs semaines, selon l'OMS, mais "relativement peu de décès ont été notifiés".

Mardi, le ministre congolais de la Santé a de nouveau appelé, dans un message posté sur X, au respect des gestes barrières: "Nous sommes en guerre sanitaire contre le mpox. Pour faire face à cette maladie, nous avons besoin de vous", a insisté Samuel-Roger Kamba.

La recrudescence de la maladie sur le continent et l'apparition d'un nouveau variant avaient poussé l'OMS le mois dernier à déclencher son plus haut degré d'alerte mondiale. Les Etats-Unis, le Japon, mais aussi l'Espagne, la France et l'Allemagne ont promis des vaccins aux pays africains.

L'épidémie est présente dans treize pays sur le continent dont le Burundi (796 cas), le Congo-Brazzaville (162 cas) ou encore la République centrafricaine (45 cas), selon les derniers chiffres de l'Africa CDC datant du 27 août.

La Guinée a annoncé mercredi avoir détecté un premier cas.

Le bureau de l'OMS en Afrique avait déjà annoncé fin août la livraison de 10.000 doses de vaccins au Nigeria, ainsi devenu le premier pays africain à recevoir - hors essais cliniques - des doses pour répondre à l'épidémie. Ces vaccins de Bavarian Nordic avaient été donnés par les Etats-Unis.

Auparavant appelée la variole du singe, le mpox se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi entre humains. La maladie se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes.
Mercredi 4 Septembre 2024
Dakaractu



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