Dans l’affaire Karim Wade, l’application des dispositions de l’article L31 du code électoral qui est l’argument principal des tenants du pouvoir, n’est pas ce qui importe le plus. Le débat ne se situe pas là. Il se trouve dans le fait que la procédure de jugement de Karim Wade avait été bafouée et tripatouillée au point de ne laisser percevoir qu’une volonté d’amener un opposant au pouvoir, à la guillotine.
Si d'aucuns se permettent de se référer à l’article L31, c’est parce qu’une procédure injuste a abouti à un verdict.
Non! nous ne pouvons pas donner de la crédibilité à une telle démarche. Nous ne la soutiendrons pas. Etre partisan du principe de la reddition des comptes ne peut justifier une complicité à un règlement de compte politique.
C’est le gouvernement sénégalais qui avait ouvert le dossier dans des conditions inacceptables de violation des droits de la défense. Ce que nous avions dénoncé à l’époque. Une justice politique avait interdit de sortie du territoire national des compatriotes sénégalais sur la base d’aucune décision de justice. Ce que la cour de justice de la CEDEAO avait à l'époque rejeté, mais cela n’avait pas empêché le régime actuel de se complaire dans la violation des droits de Karim Wade qui devait bénéficier de la présomption d’innocence dans toute son entièreté.
Aujourd’hui, c’est cette même justice politique qui décide de clôturer le dossier en refusant l’inscription du citoyen et opposant Karim Wade sur les listes électorales.
Le traitement du dossier Karim Wade est très révélateur de la volonté affichée par le pouvoir de Macky Sall de se débarrasser d’un adversaire politique.
Dans un État comme le Sénégal, utiliser des artifices politiques pour empêcher des compatriotes de se présenter à une élection présidentielle est une attaque inacceptable contre notre démocratie, fruit d’un combat de plusieurs générations.
Khalifa Sall et Karim Wade sont victimes d’un système de gouvernance qui met les politiques de cramponnement au pouvoir au dessus de toute autre politique.
C’est ce système qu’il faudra combattre en commençant par écarter ceux qui l’alimentent et le renouvellent.
Thierno Bocoum
Président mouvement AGIR
Si d'aucuns se permettent de se référer à l’article L31, c’est parce qu’une procédure injuste a abouti à un verdict.
Non! nous ne pouvons pas donner de la crédibilité à une telle démarche. Nous ne la soutiendrons pas. Etre partisan du principe de la reddition des comptes ne peut justifier une complicité à un règlement de compte politique.
C’est le gouvernement sénégalais qui avait ouvert le dossier dans des conditions inacceptables de violation des droits de la défense. Ce que nous avions dénoncé à l’époque. Une justice politique avait interdit de sortie du territoire national des compatriotes sénégalais sur la base d’aucune décision de justice. Ce que la cour de justice de la CEDEAO avait à l'époque rejeté, mais cela n’avait pas empêché le régime actuel de se complaire dans la violation des droits de Karim Wade qui devait bénéficier de la présomption d’innocence dans toute son entièreté.
Aujourd’hui, c’est cette même justice politique qui décide de clôturer le dossier en refusant l’inscription du citoyen et opposant Karim Wade sur les listes électorales.
Le traitement du dossier Karim Wade est très révélateur de la volonté affichée par le pouvoir de Macky Sall de se débarrasser d’un adversaire politique.
Dans un État comme le Sénégal, utiliser des artifices politiques pour empêcher des compatriotes de se présenter à une élection présidentielle est une attaque inacceptable contre notre démocratie, fruit d’un combat de plusieurs générations.
Khalifa Sall et Karim Wade sont victimes d’un système de gouvernance qui met les politiques de cramponnement au pouvoir au dessus de toute autre politique.
C’est ce système qu’il faudra combattre en commençant par écarter ceux qui l’alimentent et le renouvellent.
Thierno Bocoum
Président mouvement AGIR
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