La tension est encore montée, hier, entre le juge Demba Kandji et l’avocat de la défense, Me Ousseynou Fall. Le dernier nommé, invité à se prononcer sur l’exception de l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal, a traité certains magistrats de brebis galeuses. A l’entame de son propos, la robe noire a soutenu que c’est le Président Sall qui est derrière ce procès, avec le seul but d’éliminer un potentiel candidat.
Pour étayer ses propos, il a décrit le parquetier comme étant le représentant de l’Alliance pour la République (Apr) à ce procès. L’avocat de dire que « la position du parquet général démontre à suffisance le dessein ignominieux de l’Exécutif. Par ailleurs, je ne comprends pas la volte-face du procureur général. Après avoir demandé l’application de la décision de la Cedeao, Lansana Diaby a requis, par écrit, le maintien de Khalifa Sall en prison. Personne n’a compris cette volte-face ». C’est sur ces entrefaites que l’avocat s’est retourné du côté du juge pour lui assener ses vérités. « Khalifa Sall a été emprisonné illégalement par un dictateur qui emprisonne à tour de bras et qui musèle la presse.
Me Fall au juge : « les Libanais ne défilent pas chez moi pour régler des affaires judiciaires »
J’ai démissionné de la magistrature parce que je ne croyais pas en cette justice. Je vous regarde et je n’ai rien à me reprocher. Il y a des brebis galeuses dans cette magistrature. Je ne vous accuse pas de forfaiture ou de déni de justice, mais celui qui va à l’encontre des traités internationaux peut être complice d’un acte de forfaiture. Ce dernier est passible de poursuites devant la Cour pénale internationale », a-t-il dit.
Avant de poursuivre : « si la décision de la Cour de justice de la Cedeao avait été appliquée de façon courageuse, en refusant d’appliquer les instructions de Macky Sall, Khalifa Sall allait rentrer chez lui aujourd’hui. Mais, je ne suis pas corrompu. Les Libanais ne défilent pas chez moi pour régler des affaires judiciaires. Pour des soucis de carrière, vous arrivez à piétiner les droits d’un musulman comme vous. Vous avez prêté serment. En prêtant serment, vous avez engagé votre honneur et votre dignité.
Dieu seul est juge et Niit Daffay ame Diom (Une personne doit être digne) ».
Touché, le magistrat se retourne vers Me Doudou Ndoye, en sa qualité d’ancien, pour lui demander : « est-ce que ce qu’a fait l’avocat est conforme à vos règles. Il a tenu des propos inqualifiables, indignes d’une barre. Je ne donne pas la parole à Me Ousseynou Fall ». Il a fallu l’intervention du bâtonnier pour que les choses rentrent dans l’ordre.
Rewmi Quotidien
Pour étayer ses propos, il a décrit le parquetier comme étant le représentant de l’Alliance pour la République (Apr) à ce procès. L’avocat de dire que « la position du parquet général démontre à suffisance le dessein ignominieux de l’Exécutif. Par ailleurs, je ne comprends pas la volte-face du procureur général. Après avoir demandé l’application de la décision de la Cedeao, Lansana Diaby a requis, par écrit, le maintien de Khalifa Sall en prison. Personne n’a compris cette volte-face ». C’est sur ces entrefaites que l’avocat s’est retourné du côté du juge pour lui assener ses vérités. « Khalifa Sall a été emprisonné illégalement par un dictateur qui emprisonne à tour de bras et qui musèle la presse.
Me Fall au juge : « les Libanais ne défilent pas chez moi pour régler des affaires judiciaires »
J’ai démissionné de la magistrature parce que je ne croyais pas en cette justice. Je vous regarde et je n’ai rien à me reprocher. Il y a des brebis galeuses dans cette magistrature. Je ne vous accuse pas de forfaiture ou de déni de justice, mais celui qui va à l’encontre des traités internationaux peut être complice d’un acte de forfaiture. Ce dernier est passible de poursuites devant la Cour pénale internationale », a-t-il dit.
Avant de poursuivre : « si la décision de la Cour de justice de la Cedeao avait été appliquée de façon courageuse, en refusant d’appliquer les instructions de Macky Sall, Khalifa Sall allait rentrer chez lui aujourd’hui. Mais, je ne suis pas corrompu. Les Libanais ne défilent pas chez moi pour régler des affaires judiciaires. Pour des soucis de carrière, vous arrivez à piétiner les droits d’un musulman comme vous. Vous avez prêté serment. En prêtant serment, vous avez engagé votre honneur et votre dignité.
Dieu seul est juge et Niit Daffay ame Diom (Une personne doit être digne) ».
Touché, le magistrat se retourne vers Me Doudou Ndoye, en sa qualité d’ancien, pour lui demander : « est-ce que ce qu’a fait l’avocat est conforme à vos règles. Il a tenu des propos inqualifiables, indignes d’une barre. Je ne donne pas la parole à Me Ousseynou Fall ». Il a fallu l’intervention du bâtonnier pour que les choses rentrent dans l’ordre.
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