Pour la troisième fois depuis l’arrivée d’Ibrahim Boubacar Keïta au pouvoir, en septembre 2013, le gouvernement malien a été visé mercredi 21 décembre par une motion de censure à l’Assemblée nationale. Comme les précédentes, celle-ci a été rejetée, ne recueillant que 33 voix sur 147 députés.
L’opposition, menée par l’Union pour la république et la démocratie (URD) de Soumaila Cissé, a justifié cette motion par l’insécurité grandissante sur tout le territoire et l’organisation imparfaite des élections communales, le 20 novembre. Mais surtout, par la dernière polémique qui agite Bamako depuis dix jours : la coopération entre le Mali et l’Union européenne (UE) en matière de rapatriement d’immigrés en situation irrégulière.
Communiqué conjoint entre le Mali et l’UE
Tout est parti de la visite effectué au Mali le 11 décembre par Bert Koenders, le ministre hollandais des Affaires étrangères, au nom de Federica Mogherini, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères. Ce déplacement s’inscrivait dans le cadre du plan d’action adopté par les États européens et africains au sommet sur l’immigration de La Valette, à Malte, en novembre 2015.
À l’issue de cette visite, le gouvernement malien et l’Union européenne ont publié un communiqué commun, faisant état d’une volonté commune de lutter contre « les causes profondes de la migration irrégulière » et « favoriser le retour des migrants maliens depuis l’Europe ».
Cité par l’AFP et différents médias, ce texte précisait notamment que « des fonctionnaires maliens se rendront dans les pays membres de l’UE pour aider à déterminer l’identité des migrants, afin d’accélérer leur retour ». Il évoquait aussi, entre autres, la « réadmission et réintégration » de ces personnes au Mali.
L’opposition dénonce un manque de transparence
« L’objectif de la visite de M. Koenders était de poursuivre le dialogue de haut niveau engagé à La Valette, explique Abdoulaye Diop, le ministres des Affaires étrangères. Nous avons juste fait un communiqué commun, mais celui-ci a été présenté par certains comme un accord alors qu’il en a jamais été question. » Dans un pays qui compte une importante diaspora en Europe, l’imbroglio autour de ce texte a immédiatement provoqué un tollé politico-médiatique. Beaucoup de voix se sont vite élevées contre le gouvernement, accusé de favoriser le rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière.
Les nombreuses sorties de différents ministres pour tenter d’éteindre l’incendie en martelant qu’aucun accord n’avait été signé n’y ont rien fait : la polémique n’a cessé d’enfler, allant jusqu’à provoquer la récente motion de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale. Et malgré ses démentis, le gouvernement reste encore sous le feu des critiques. « Il y a un manque de transparence sur cette question, martèle Soumaïla Cissé. Il faut que le gouvernement éclaircisse sa position : aucun accord n’a peut-être été signé, mais en réalité, il est appliqué. Des fonctionnaires maliens ont par exemple été envoyés en Allemagne pour identifier certains de nos compatriotes. » Vu la polémique provoquée par cette affaire, les autorités maliennes, elles, n’ont sûrement pas fini de s’expliquer sur leur politique migratoire.
L’opposition, menée par l’Union pour la république et la démocratie (URD) de Soumaila Cissé, a justifié cette motion par l’insécurité grandissante sur tout le territoire et l’organisation imparfaite des élections communales, le 20 novembre. Mais surtout, par la dernière polémique qui agite Bamako depuis dix jours : la coopération entre le Mali et l’Union européenne (UE) en matière de rapatriement d’immigrés en situation irrégulière.
Communiqué conjoint entre le Mali et l’UE
Tout est parti de la visite effectué au Mali le 11 décembre par Bert Koenders, le ministre hollandais des Affaires étrangères, au nom de Federica Mogherini, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères. Ce déplacement s’inscrivait dans le cadre du plan d’action adopté par les États européens et africains au sommet sur l’immigration de La Valette, à Malte, en novembre 2015.
À l’issue de cette visite, le gouvernement malien et l’Union européenne ont publié un communiqué commun, faisant état d’une volonté commune de lutter contre « les causes profondes de la migration irrégulière » et « favoriser le retour des migrants maliens depuis l’Europe ».
Cité par l’AFP et différents médias, ce texte précisait notamment que « des fonctionnaires maliens se rendront dans les pays membres de l’UE pour aider à déterminer l’identité des migrants, afin d’accélérer leur retour ». Il évoquait aussi, entre autres, la « réadmission et réintégration » de ces personnes au Mali.
L’opposition dénonce un manque de transparence
« L’objectif de la visite de M. Koenders était de poursuivre le dialogue de haut niveau engagé à La Valette, explique Abdoulaye Diop, le ministres des Affaires étrangères. Nous avons juste fait un communiqué commun, mais celui-ci a été présenté par certains comme un accord alors qu’il en a jamais été question. » Dans un pays qui compte une importante diaspora en Europe, l’imbroglio autour de ce texte a immédiatement provoqué un tollé politico-médiatique. Beaucoup de voix se sont vite élevées contre le gouvernement, accusé de favoriser le rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière.
Les nombreuses sorties de différents ministres pour tenter d’éteindre l’incendie en martelant qu’aucun accord n’avait été signé n’y ont rien fait : la polémique n’a cessé d’enfler, allant jusqu’à provoquer la récente motion de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale. Et malgré ses démentis, le gouvernement reste encore sous le feu des critiques. « Il y a un manque de transparence sur cette question, martèle Soumaïla Cissé. Il faut que le gouvernement éclaircisse sa position : aucun accord n’a peut-être été signé, mais en réalité, il est appliqué. Des fonctionnaires maliens ont par exemple été envoyés en Allemagne pour identifier certains de nos compatriotes. » Vu la polémique provoquée par cette affaire, les autorités maliennes, elles, n’ont sûrement pas fini de s’expliquer sur leur politique migratoire.
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