Lettre à la première Sénégalaise au Palais

Chère Madame la Première Dame,
Je vous appelle déjà ainsi car même n’étant pas militante de l’APR, je suis convaincue de la victoire de votre cher Epoux au deuxième tour des élections présidentielles sénégalaises.
En effet, l’opposition dans sa quasi-totalité était d’accord au moins sur l’irrecevabilité de la candidature d’Abdoulaye Wade pour un troisième mandat. Dés lors, ils seraient tous contradictoires et manqueraient de principes en prétendant soutenir celui-ci au deuxième tour des mêmes élections. Ainsi, Wade n’a aucune chance face à une alliance de ses forces vives et de leurs militants respectifs. Même s’ils n’apprécient pas trop Macky Sall et sa vision, gare à celui qui défierai le peuple en s’alliant avec le diable représenté par le présentant sortant. Il n’ y’ a aucun doute, l’opposant qui le fera perdra jusqu’à son honneur et sera à jamais vomit par les sénégalais.
Pour revenir à vous chère future Premiére DAME, permettez-moi d’abord de vous féliciter et de vous souhaiter bonne chance pour ce sacerdoce que vous avez le privilège de porter.
Avec vous au palais, la femme sénégalaise entre enfin dans ses droits et l’histoire le retiendra pour la postériorité. Je jubile déjà par ce qu’au Sénégal, terre de Lat Dior Diop et d’Alboury ndiaye, il était toujours inexplicable que nous restions toujours dans les mailles de la colonisation avec des « Toubabs » à la tête de nos destinées.
De Collette Senghor à Viviane Wade en passant par Elizabeth Diouf, notre propre palais nous a été toujours inaccessible. Est-ce parce que nos précédents présidents ne nous croyaient pas capables d’être des premières dames ? Était ce par pur complexe ou n’y avait –t-il pas une main secrète des colons qui savent que derrière tous les grands hommes se cachent des femmes fortes, des femmes dont l’avis comptent beaucoup dans la gestion de la cité ?
Je ne saurais y répondre. Mais je sais qu’aujourd’hui, à travers vous, la porte du palais est enfin ouverte aux sénégalaise. Nos langues nationales seront parlées dans le palais, nos plats nationaux seront cuisinés dans le palais et servis autour d’un bol avec toute la famille autour. Chaque peuple sa culture et nous comptons sur vous pour retrouver nos bonnes pratiques du Sine saloum, du fouta ou du Walo.
Nous comptons sur vous pour que l’odeur du palais change et que l’encens remplace les parfums occidentaux. Pour ne pas paraphraser Diouma Diakhaté , nous vous demandons de mettre votre touche pour que le « diongué » des sénégalaises se vive au palais.
Plus sérieusement, nous comptons aussi sur vous madame la présidente pour que vous releviez le défie en montrant à ces machos qui sont déjà en train de dire que le palais sera transformé en marché sandaga ou en salon de coiffure ou se regrouperont les amies et parents pour papoter ou pour vendre leurs produits.
Nous comptons encore sur vous Madame la présidente pour que les orphelins vulnérables aient une mère qui saura prendre soins d’eux, pour que les handicapés aient un soutien de taille et que les malades qui meurent chez eux ou dans les hôpitaux par manque de moyens puissent avoir l’espoir de revivre parce que leur première dame est toujours à leur chevet pour leur réconforter.
Nous comptons enfin sur vous madame la présidente, pour que les droits des femmes soient défendus jusqu’ à la dernière énergie et que la parité ne soit pas que des mots pour nous faire plaisir mais qu’elle se traduit en actes.
Nous comptons sur vous……………
Je sais que ma liste est longue madame la présidente, mais j’attendais qu’on ait une Vraie sénégalaise au palais pour lui faire part des attentes d’une sénégalaise car une étrangère ne nous soignera pas notre mal.
Bonne chance et félicitation Madame la Présidente.