Suite aux déclarations de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck lui demandant de s’expliquer publiquement sur les graves accusations de Robert Bourgi, nous avons pu faire réagir le ministre d’Etat Karim Wade au téléphone. Un véritable coup de tonnerre dans le ciel médiatique et politique. Dans le même tempo, M. Wade a démenti formellement les allégations du journal «Le Quotidien» qui affirmait, dans sa livraison d’hier, qu’il a été arrêté, en 1999, au Maroc, pour détention de drogue.
«S’il y a une seule personne au Sénégal qui ne doit plus parler d’argent, c’est bien Idrissa Seck. Cela fait plus de 5 ans que je fais l’objet d’attaques systématiques de sa part. J’avais décidé de ne pas répondre, par pudeur. Mais, il vient de franchir la ligne rouge. Désormais, je rendrai coup pour coup avec toute mon énergie. Que ce soit Idrissa Seck, Mademba ou Massamba. Je commence par vous faire une révélation puisque Idrissa Seck me demande de parler».
La main de Chirac
Karim Wade, d’ordinaire si avare en paroles, de poursuivre : «Nous sommes au printemps 1999 et à quelques encablures de la présidentielle de 2000. Me Abdoulaye Wade prépare son retour au pays pour participer à l’une des élections les plus disputées de l’histoire politique du Sénégal. Comme en 1988 et en 1993, Wade est sûr de son fait électoral devant Abdou Diouf, son adversaire de tous les temps. C’est ce moment précis que choisit Jacques Chirac pour faire entrer en scène Robert Bourgi. Sa mission consistait à prendre toutes les dispositions pour assurer la réélection de son ami de toujours, Abdou Diouf. Alors que Wade est en exil volontaire, Robert travaille au corps, depuis plusieurs mois, Idrissa Seck pour qu’il trahisse Wade et rejoigne Diouf, convaincu que Abdoulaye Wade est vieux et fini, comme il l’a affirmé au mois de juillet dernier».
100 millions pour trahir
Le ministre d’Etat d’y aller de ses révélations : «C’est alors que Bourgi dit à Idrissa Seck qu’il est jeune et intelligent et qu’il ne devait pas insulter l’avenir, car la France se dressera contre une victoire de Wade. Diouf ne bougera pas d’un iota, avait-il dit, de façon péremptoire. Il lui remit alors, à Paris, la somme de 100 millions de francs Cfa. En septembre 1999, Idrissa Seck débarque chez nous à Versailles, exactement dans l’après-midi du dimanche 26. Je me le rappellerai toujours. Il annonce qu’il quitte le Pds car il n’y croit plus. Wade lui dit : «Toi aussi mon fils, ils t’ont donc acheté !»... Idrissa Seck baisse les yeux et fond en larmes. La scène se passe dans le salon, en ma présence. Abdoulaye Wade déclare «je te libère» et remonte dans son bureau pour préparer son retour au Sénégal. Depuis ce jour-là...». [ll ne termine pas sa phrase].
Le rendez-vous de Saly
Et c’est pour enchaîner : «En novembre, un accueil triomphal est réservé à Me Wade. L’on parle d’un million de personnes dans la rue. Dans l’entre-deux-tours des élections présidentielles, Jacques Chirac dépêche le même Bourgi à Libreville avec un message pour son ami Omar Bongo : «Les intérêts de la France au Sénégal sont menacés si Diouf est battu. Bongo dépêche son neveu Martin au Sénégal, avec des mallettes. Ce dernier rencontre Moustapha Niasse, mais c’est un échec. Robert Bourgi appelle, de Libreville, Idrissa Seck qui rencontrera nuitamment, à Saly, Martin Bongo. Le 19 mars mars 2000, Me Abdoulaye Wade est élu. Jacques Chirac sera parmi les derniers Chefs d’Etat à le féliciter. Au cours de leur discussion, il tient à préciser : «Abdou Diouf reste mon ami».
MOUSSA FALL
( LE PAYS )
«S’il y a une seule personne au Sénégal qui ne doit plus parler d’argent, c’est bien Idrissa Seck. Cela fait plus de 5 ans que je fais l’objet d’attaques systématiques de sa part. J’avais décidé de ne pas répondre, par pudeur. Mais, il vient de franchir la ligne rouge. Désormais, je rendrai coup pour coup avec toute mon énergie. Que ce soit Idrissa Seck, Mademba ou Massamba. Je commence par vous faire une révélation puisque Idrissa Seck me demande de parler».
La main de Chirac
Karim Wade, d’ordinaire si avare en paroles, de poursuivre : «Nous sommes au printemps 1999 et à quelques encablures de la présidentielle de 2000. Me Abdoulaye Wade prépare son retour au pays pour participer à l’une des élections les plus disputées de l’histoire politique du Sénégal. Comme en 1988 et en 1993, Wade est sûr de son fait électoral devant Abdou Diouf, son adversaire de tous les temps. C’est ce moment précis que choisit Jacques Chirac pour faire entrer en scène Robert Bourgi. Sa mission consistait à prendre toutes les dispositions pour assurer la réélection de son ami de toujours, Abdou Diouf. Alors que Wade est en exil volontaire, Robert travaille au corps, depuis plusieurs mois, Idrissa Seck pour qu’il trahisse Wade et rejoigne Diouf, convaincu que Abdoulaye Wade est vieux et fini, comme il l’a affirmé au mois de juillet dernier».
100 millions pour trahir
Le ministre d’Etat d’y aller de ses révélations : «C’est alors que Bourgi dit à Idrissa Seck qu’il est jeune et intelligent et qu’il ne devait pas insulter l’avenir, car la France se dressera contre une victoire de Wade. Diouf ne bougera pas d’un iota, avait-il dit, de façon péremptoire. Il lui remit alors, à Paris, la somme de 100 millions de francs Cfa. En septembre 1999, Idrissa Seck débarque chez nous à Versailles, exactement dans l’après-midi du dimanche 26. Je me le rappellerai toujours. Il annonce qu’il quitte le Pds car il n’y croit plus. Wade lui dit : «Toi aussi mon fils, ils t’ont donc acheté !»... Idrissa Seck baisse les yeux et fond en larmes. La scène se passe dans le salon, en ma présence. Abdoulaye Wade déclare «je te libère» et remonte dans son bureau pour préparer son retour au Sénégal. Depuis ce jour-là...». [ll ne termine pas sa phrase].
Le rendez-vous de Saly
Et c’est pour enchaîner : «En novembre, un accueil triomphal est réservé à Me Wade. L’on parle d’un million de personnes dans la rue. Dans l’entre-deux-tours des élections présidentielles, Jacques Chirac dépêche le même Bourgi à Libreville avec un message pour son ami Omar Bongo : «Les intérêts de la France au Sénégal sont menacés si Diouf est battu. Bongo dépêche son neveu Martin au Sénégal, avec des mallettes. Ce dernier rencontre Moustapha Niasse, mais c’est un échec. Robert Bourgi appelle, de Libreville, Idrissa Seck qui rencontrera nuitamment, à Saly, Martin Bongo. Le 19 mars mars 2000, Me Abdoulaye Wade est élu. Jacques Chirac sera parmi les derniers Chefs d’Etat à le féliciter. Au cours de leur discussion, il tient à préciser : «Abdou Diouf reste mon ami».
MOUSSA FALL
( LE PAYS )
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