Alors que le Sénégal espérait enfin briser la malédiction olympique qui le touche depuis 1988, les Jeux Olympiques 2024 de Paris se sont une nouvelle fois soldés par un échec cuisant pour la délégation sénégalaise. Aucune médaille glanée, pas même une finale, à l'exception d'Yves Bourhis qui a raté de peu le podium olympique en finale du canoë slalom. Une petite lueur d’espoir pour l’athlétisme sénégalais qui agonise depuis des décennies…
Cette absence totale de résultats probants dévoile un peu plus les problèmes structurels du sport sénégalais. Le manque d'investissement et l'absence d'une véritable politique sportive entravent cruellement l'éclosion des talents. Les athlètes sénégalais semblent trop souvent livrés à eux-mêmes, sans le soutien nécessaire des autorités. Il y a des efforts qui sont consentis mais, force est de reconnaître que c’est largement insuffisant !
Louis François Mendy, l'espoir déçu du 110m haies…
Cette absence totale de résultats probants dévoile un peu plus les problèmes structurels du sport sénégalais. Le manque d'investissement et l'absence d'une véritable politique sportive entravent cruellement l'éclosion des talents. Les athlètes sénégalais semblent trop souvent livrés à eux-mêmes, sans le soutien nécessaire des autorités. Il y a des efforts qui sont consentis mais, force est de reconnaître que c’est largement insuffisant !
Louis François Mendy, l'espoir déçu du 110m haies…
L’exemple le plus patent de la débâcle sénégalaise à Paris reste celui du hurdler du 110 mètres haies. Alors que tout un peuple plaçait en lui de grands espoirs, le champion d'Afrique sénégalais, Louis François Mendy, a raté de peu la finale olympique du 110m haies. Troisième ex-æquo de sa demi-finale avec un temps de 13"34, le sprinteur sénégalais n'a pas réussi à se qualifier pour la finale. Visiblement déçu et amer, Mendy a même évoqué la possibilité de mettre un terme à sa carrière internationale sous les couleurs sénégalaises, dénonçant le manque de soutien et de sérieux des autorités en charge du sport. « Une médaille olympique demande beaucoup de moyens financiers une bonne préparation le haut niveau n'est pas une plaisanterie, on ne pouvait pas rêver mieux avec mon niveau de préparation », lâche -t-il froidement avec peut-être la possibilité d’aller chercher une médaille sous une autre bannière que celle du pays de la Teranga.
Même s’il a tardivement reçu une enveloppe de 11,3 millions de FCFA de la part du ministère des Sports, à l’instar des onze athlètes qualifiés, quelques jours avant le début des JO, Louis François Mendy a pendant longtemps demandé un appui financier pour bien préparer les JO (23 millions de FCFA.) Une requête qui ne sera jamais satisfaite par l’Etat du Sénégal ! Une situation qui a été constatée chez les autres athlètes sénégalais qui ont fait avec les moyens du bord pour avoir une préparation «acceptable.»
Cheikh Tidiane Diouf, record national battu mais pas de finale…
Même s’il a tardivement reçu une enveloppe de 11,3 millions de FCFA de la part du ministère des Sports, à l’instar des onze athlètes qualifiés, quelques jours avant le début des JO, Louis François Mendy a pendant longtemps demandé un appui financier pour bien préparer les JO (23 millions de FCFA.) Une requête qui ne sera jamais satisfaite par l’Etat du Sénégal ! Une situation qui a été constatée chez les autres athlètes sénégalais qui ont fait avec les moyens du bord pour avoir une préparation «acceptable.»
Cheikh Tidiane Diouf, record national battu mais pas de finale…
Cheikh Tidiane Diouf, l'autre athlète sénégalais très attendu pour la course du 400 mètres, n'a malheureusement pas réussi à se hisser en finale. Lors de sa demi-finale, le coureur a terminé à la 6e place avec un temps de 44,94 secondes. Bien qu'il ait battu le précédent record national sénégalais sur cette distance, qui datait de 1968, cela n'a pas suffi pour lui permettre de se qualifier pour la finale. Une maigre consolation.
Une délégation sénégalaise à la peine dans toutes les disciplines !
Une délégation sénégalaise à la peine dans toutes les disciplines !
Au-delà de ces quelques déceptions individuelles, c'est toute la délégation sénégalaise qui a connu une compétition difficile. Que ce soit en escrime avec Ndeye Bineta Diongue, éliminée dès le premier tour, en natation avec Oumy Diop (100m papillon) et Matthieu Sèye (100m nage libre), Saly Sarr en triple saut, ou encore en tennis de table avec Ibrahima Diaw (éliminé au second tour), Bocar Diop en taekwondo (-58kg), Combé Seck (canoë kayak), aucun athlète sénégalais n'a réussi à accrocher une finale. Seul Yves Bourhis, l’une des grosses satisfactions du Sénégal, a réussi à se hisser en finale du canoë slalom. Cependant, une grosse erreur sur le parcours l'a privé d'une potentielle médaille olympique tant attendue.
Un bilan catastrophique qui interpelle sur les carences du sport sénégalais
Un bilan catastrophique qui interpelle sur les carences du sport sénégalais
Ce zéro pointé aux Jeux Olympiques 2024 de Paris est un nouveau camouflet pour le Sénégal, qui n'a plus décroché de médaille olympique depuis les exploits d’Amadou Dia Ba sur 400m haies en 1988. N’en déplaise au ministre des sports, Khady Diène Gaye, qui a très maladroitement déclaré que Dia Bâ « porte la poisse », vu la longue disette qui a suivi son exploit olympique, il est à ce jour notre olympien médaillé. La référence nationale avec la championne du monde, Amy Mbacké Thiam, en 2006.
Cette absence totale de résultats probants questionne sur les véritables priorités accordées par l’Etat du Sénégal au sport de haut niveau. Ce n’est plus un simple jeu. Dans le contexte mondial actuel, le plus important n’est plus de participer. Il s’agit de briller, de s’imposer parmi les grands, faire flotter son drapeau national sur le toit du monde. Pour que l’hymne national du Sénégal retentisse régulièrement sur la scène internationale, il faut que nos athlètes au-delà d’une figuration stérile, gagnent, en se frottant aux grandes nations qui jaugent leur puissance au classement général des médailles.
En réalité, une médaille olympique ne se gagne pas lors des olympiades. Il est essentiel que les différentes fédérations soient assez outillées et surtout autonomes financièrement pour mieux s’investir dans la détection des jeunes talents, la formation et l’accompagnement. Quels types de sportifs voulons-nous pour créer des champions toutes disciplines confondues ? Le manque d'investissement et donc d’infrastructures dédiées aux athlètes et l'absence d'une véritable politique sportive ambitieuse semblent entraver durablement l'éclosion des talents sénégalais.
Les athlètes, livrés trop souvent à eux-mêmes, peinent à atteindre l'excellence et à rivaliser avec les meilleures nations sportives. « plus de considération envers les athlètes, si le Sénégal veut une autre médaille olympique », a déclaré le sprinteur, Louis François Mendy. Face à ce constat à la fois amer et alarmant, les autorités sénégalaises doivent impérativement revoir leur copie et faire du sport de haut niveau une véritable priorité nationale. Seul un engagement fort et durable pourra permettre au Sénégal de renouer avec les sommets du sport olympique.« Citius, Altius, Fortius – Communiter ! »
Cette absence totale de résultats probants questionne sur les véritables priorités accordées par l’Etat du Sénégal au sport de haut niveau. Ce n’est plus un simple jeu. Dans le contexte mondial actuel, le plus important n’est plus de participer. Il s’agit de briller, de s’imposer parmi les grands, faire flotter son drapeau national sur le toit du monde. Pour que l’hymne national du Sénégal retentisse régulièrement sur la scène internationale, il faut que nos athlètes au-delà d’une figuration stérile, gagnent, en se frottant aux grandes nations qui jaugent leur puissance au classement général des médailles.
En réalité, une médaille olympique ne se gagne pas lors des olympiades. Il est essentiel que les différentes fédérations soient assez outillées et surtout autonomes financièrement pour mieux s’investir dans la détection des jeunes talents, la formation et l’accompagnement. Quels types de sportifs voulons-nous pour créer des champions toutes disciplines confondues ? Le manque d'investissement et donc d’infrastructures dédiées aux athlètes et l'absence d'une véritable politique sportive ambitieuse semblent entraver durablement l'éclosion des talents sénégalais.
Les athlètes, livrés trop souvent à eux-mêmes, peinent à atteindre l'excellence et à rivaliser avec les meilleures nations sportives. « plus de considération envers les athlètes, si le Sénégal veut une autre médaille olympique », a déclaré le sprinteur, Louis François Mendy. Face à ce constat à la fois amer et alarmant, les autorités sénégalaises doivent impérativement revoir leur copie et faire du sport de haut niveau une véritable priorité nationale. Seul un engagement fort et durable pourra permettre au Sénégal de renouer avec les sommets du sport olympique.« Citius, Altius, Fortius – Communiter ! »
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