A Odienné où elle est emprisonnée, l'ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, est coupée de tout. Conséquence : impossible de la voir, difficile d'avoir de ses nouvelles. Notre Voie qui s'est rendu dans la région du Denguélé a tenté de percer les mystères de sa détention.
Se rendre à Odienné et avoir des nouvelles de l’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Telle était notre mission lorsque nous quittions Abidjan, le jeudi 8 septembre dernier, pour Odienné. Certes, nous savions que pour un journaliste de Notre Voie, les choses ne seraient pas aisées. Mais, nous ne savions pas qu’elles seraient difficiles à ce point. Tant, dans le Denguélé, on entretient un véritable mystère autour du lieu de détention du député d’Abobo.
Son lieu de détention tenu secret
Le constat à Odienné est que le lieu de détention de la Première dame n’est pas connu de tous. Les versions divergent d’un habitant à un autre. Pour certains, elle serait détenue dans la résidence de l’ex-grand chancelier de l’ordre national, le général Yssouf Koné. Pour d’autres, depuis son inculpation, elle aurait été transférée de ce lieu à la prison d’Odienné. Une autre version soutient que, compte tenu du fait que de nombreuses personnes connaissent son lieu de détention, il a été décidé de la déplacer dans une autre résidence dans la même ville.
Où donc se trouve exactement la Première dame ? Pas facile de répondre à cette question. Car, en réalité ils sont très peu ceux qui sont dans le secret des dieux. Ceux qui ont l’information refusent de parler. La raison officielle de ce silence est que, pour la sécurité de cette dernière, il faut éviter que beaucoup de personnes soient au parfum de l’endroit où elle est détenue. Mais, en réalité, tout le monde a peur des représailles. «Tous vos confrères qui sont venus et sont allés affirmer qu’elle se trouvait à tel ou tel endroit se sont complètement plantés. A votre place, je n’irai rien affirmer. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle n’est ni à la prison d’Odienné ni hors de la ville. Elle est bel et bien à Odienné », affirme sous le couvert de l’anonymat, une des rares personnalités à être dans le secret des dieux. Cela ne nous décourage point. Très vite, nous nous lions d’amitié avec un élément des Frci, « un Rebelle », comme tout le monde les appelle encore à Odiénné. Lui-même ne sait pas où est gardée Mme Gbagbo. Mais grâce à lui, nous intégrons quelques cercles des anciens rebelles.
Nous faisons donc le tour de la ville avec lui. Autour de quelques verres, des causeries bien arrosées, les langues se délient. Il y en a qui ne savent rien du tout et qui parlent comme s’ils savent. D’autres savent vaguement. Au bout de quelques jours, nous avons une piste. Rendez-vous est pris avec notre « ami » rebelle.
Un matin, nous nous pointons au lieu indiqué. En face de la préfecture d’Odienné. Dans une rue non bitumée du quartier résidentiel nord, se dresse une grande bâtisse protégée par une impressionnante clôture. Elle ne laisse aucune chance au passant curieux désireux de savoir ce qui s’y trouve ou s’y passe. Dehors, point de garde. La maison appartient à M. Koné Abdoulaye, président du conseil général d’Odienné et président de l’association sportive de la localité. « C’est là qu’elle est mais très peu de gens le savent dans la ville », soutient notre guide. Le portail demeure hermétiquement fermé en permanence. Pendant les deux heures environ que nous passons dans la rue à scruter le moindre mouvement, rien ne bouge. Quand notre guide se décide à taper au portail, c’est un homme en arme, visiblement méfiant et sur le qui-vive, qui ouvre. «Vous vous êtes trompé Monsieur, allez voir ailleurs », lui répond sèchement la voix d’un soldat qui entre-ouvre à peine la porte. Il ne donne même le temps à mon guide de discuter avec lui. Et la porte est déjà refermée. Nous nous éloignons aussitôt pour ne pas nous faire repérer. Sans avoir vu Simone Ehivet Gbagbo. Mais au moins avec la satisfaction d’avoir découvert où elle se trouve enfermée.
Une chose est sure, en gardant secret son lieu de détention, les autorités en charge du dossier ne veulent pas seulement assurer la sécurité de Mme Gbagbo, elles veulent surtout la priver de tout contact avec l’extérieur.
Une détenue isolée
de tout et de tous
En effet, à Odienné, tous les témoignages démontrent que l’intention des geôliers du député d’Abobo est de l’isoler du monde extérieur. A part quelques privilégiés tels que Mgr Antoine Koné, évêque d’Odienné, personne n’a accès à elle. Toutes les personnes rencontrées et qui disent avoir tenté de la rencontrer ou même d’entrer en contact avec elle, disent avoir échoué. Le régime Ouattara ayant décidé de l’isoler complètement.
Des responsables du Front populaire ivoirien (Fpi), notamment ceux de la Cellule des enseignants et de la fédération du parti créé par l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, disent avoir essayé en vain de rencontrer l’ex-Première dame pour lui exprimer leur compassion et lui réaffirmer leur soutien. Simone Gbagbo est troisième vice-présidente du Fpi. Idem pour les responsables de ce même parti et autres directeurs de campagne du président Gbagbo qui soutiennent n’avoir eu aucun interlocuteur quand ils ont émis le vœu de lui faire parvenir des vivres et des non-vivres. « Nous avons rencontré les autorités administratives pour leur exprimer notre volonté de rendre visite à la Première dame ou, tout au moins, lui faire des dons. Mais, elles nous ont signifié que c’était impossible. Nous essayons toujours dans l’espoir qu’on nous laisse la voir un jour», nous a confié l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. Selon lui, même les chefs coutumiers d’Odienné n’ont pu avoir accès à elle quand ils en ont émis le souhait.
A la question de savoir s’ils avaient au moins des nouvelles de Simone Gbagbo, voici leur réponse : «Tout ce que nous avons pu savoir d’elle, c’est qu’il y a quelques semaines, ses geôliers lui ont acheté cinq complets de pagnes ». Mais, ils disent ignorer de qui est venu l’ordre. Nous avons également appris qu’elle est en bonne santé. Elle parlerait très peu et lirait beaucoup la Bible. Ses repas seraient faits par la famille d’un élu d’Odienné et on ne lui confectionnerait que ce qu’elle désir manger. Il nous a toutefois été impossible de savoir de qui viendraient les ordres pour qu’elle ait un tel traitement.
Trophée de guerre pour certains, source de malheur pour d’autres
Un tour au sein de la population odiennéka et on se rend très vite compte que, même isolée et privée de tout contact, l’épouse du président Gbagbo a une forte personnalité. Son incarcération dans le Dénguélé divise les populations.
En effet, une partie de la population se réjouit non seulement de l’arrestation de l’ex-couple présidentiel mais également du choix d’Odienné comme lieu d’emprisonnement. Pour des personnes interrogées, Simone Gbagbo n’a eu que ce qu’elle mérite. Elles soutiennent que sa présence dans leur cité est un honneur qui leur est fait par les nouvelles autorités. Pour elles, il y a quelque chose de positif dans la présence de cette dernière à Odienné : « Grâce à elle, Odienné devient célèbre. Sur toutes les chaînes étrangères, quand on parle d’elle (Mme Gbagbo), on dit le nom d’Odienné. Désormais, son nom rime avec Odienné ». L’un de ceux qui partagent cet avis a même ironisé en ces termes : « Bientôt, nous irons la chercher pour aller récolter le maïs.»
L’autre avis soutient que la présence de la présidente du groupe parlementaire Fpi dans le Denguélé va apporter le malheur à cette région. En effet, le jeune Sékou S. qui nous l’a rapporté fait savoir que « lorsque les hommes de Gbagbo viendront pour libérer leur mentor et son épouse, ce sont les villes où sont incarcérés les prisonniers politiques qui subiront la foudre de ces derniers ». Il est d’autant plus convaincu de la thèse qu’il soutient que ce sont surtout Korhogo (où est détenu l’ex-président Ivoirien) et Odienné qui seront frappés par un déluge de feu. A en croire notre interlocuteur, tous les marabouts de la ville ont confirmé cette version. « Mon frère, ne crois pas que c’est parce que nous sommes superstitieux que nous disons cela. Comment peux-tu imaginer que plusieurs marabouts consultent et arrivent au même résultat ? », nous interroge-t-il avec visiblement l’intention de nous convaincre. Et de continuer : « Grand-frère, je ne plaisante pas. Aujourd’hui, à Odienné, de nombreuses personnes font des sacrifices pour éviter qu’un tel malheur arrive chez nous ». Sont-ce là les élucubrations d’un individu un peu trop superstitieux ? Difficile pour nous de juger. Toujours est-il que de nombreuses personnes que nous avons interrogées partagent cette vision.
Qu’on soit d’un avis ou de l’autre, le fait que la population soit ainsi partagée sur la présence de Simone Gbagbo à Odienné, démontre qu’elle n’a rien perdu de son aura et de son influence. Bien que gardée au secret et coupée du monde, elle continue de déchaîner les passions et de susciter de nombreux débats.
De manière générale, en quittant la capitale de la région du Denguélé et avec ce que nous avons pu avoir comme informations, nous avons compris que le régime actuel a décidé de ne faire aucun cadeau aux prisonniers politiques. Ils sont privés de tout contact avec l’extérieur. Pourtant, un prisonnier, même reconnu coupable devant un tribunal a droit à des visites. Un minimum auquel Laurent Gbagbo et ses partisans n’ont pas droit. Alors qu’ils n’ont encore pas été reconnus coupables de quelque crime que ce soit devant un tribunal.
Koné Modeste
envoyé spécial à Odienné
konemodeste@gmail.com
( Abidjan.net )
Se rendre à Odienné et avoir des nouvelles de l’ex-Première dame, Simone Ehivet Gbagbo. Telle était notre mission lorsque nous quittions Abidjan, le jeudi 8 septembre dernier, pour Odienné. Certes, nous savions que pour un journaliste de Notre Voie, les choses ne seraient pas aisées. Mais, nous ne savions pas qu’elles seraient difficiles à ce point. Tant, dans le Denguélé, on entretient un véritable mystère autour du lieu de détention du député d’Abobo.
Son lieu de détention tenu secret
Le constat à Odienné est que le lieu de détention de la Première dame n’est pas connu de tous. Les versions divergent d’un habitant à un autre. Pour certains, elle serait détenue dans la résidence de l’ex-grand chancelier de l’ordre national, le général Yssouf Koné. Pour d’autres, depuis son inculpation, elle aurait été transférée de ce lieu à la prison d’Odienné. Une autre version soutient que, compte tenu du fait que de nombreuses personnes connaissent son lieu de détention, il a été décidé de la déplacer dans une autre résidence dans la même ville.
Où donc se trouve exactement la Première dame ? Pas facile de répondre à cette question. Car, en réalité ils sont très peu ceux qui sont dans le secret des dieux. Ceux qui ont l’information refusent de parler. La raison officielle de ce silence est que, pour la sécurité de cette dernière, il faut éviter que beaucoup de personnes soient au parfum de l’endroit où elle est détenue. Mais, en réalité, tout le monde a peur des représailles. «Tous vos confrères qui sont venus et sont allés affirmer qu’elle se trouvait à tel ou tel endroit se sont complètement plantés. A votre place, je n’irai rien affirmer. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle n’est ni à la prison d’Odienné ni hors de la ville. Elle est bel et bien à Odienné », affirme sous le couvert de l’anonymat, une des rares personnalités à être dans le secret des dieux. Cela ne nous décourage point. Très vite, nous nous lions d’amitié avec un élément des Frci, « un Rebelle », comme tout le monde les appelle encore à Odiénné. Lui-même ne sait pas où est gardée Mme Gbagbo. Mais grâce à lui, nous intégrons quelques cercles des anciens rebelles.
Nous faisons donc le tour de la ville avec lui. Autour de quelques verres, des causeries bien arrosées, les langues se délient. Il y en a qui ne savent rien du tout et qui parlent comme s’ils savent. D’autres savent vaguement. Au bout de quelques jours, nous avons une piste. Rendez-vous est pris avec notre « ami » rebelle.
Un matin, nous nous pointons au lieu indiqué. En face de la préfecture d’Odienné. Dans une rue non bitumée du quartier résidentiel nord, se dresse une grande bâtisse protégée par une impressionnante clôture. Elle ne laisse aucune chance au passant curieux désireux de savoir ce qui s’y trouve ou s’y passe. Dehors, point de garde. La maison appartient à M. Koné Abdoulaye, président du conseil général d’Odienné et président de l’association sportive de la localité. « C’est là qu’elle est mais très peu de gens le savent dans la ville », soutient notre guide. Le portail demeure hermétiquement fermé en permanence. Pendant les deux heures environ que nous passons dans la rue à scruter le moindre mouvement, rien ne bouge. Quand notre guide se décide à taper au portail, c’est un homme en arme, visiblement méfiant et sur le qui-vive, qui ouvre. «Vous vous êtes trompé Monsieur, allez voir ailleurs », lui répond sèchement la voix d’un soldat qui entre-ouvre à peine la porte. Il ne donne même le temps à mon guide de discuter avec lui. Et la porte est déjà refermée. Nous nous éloignons aussitôt pour ne pas nous faire repérer. Sans avoir vu Simone Ehivet Gbagbo. Mais au moins avec la satisfaction d’avoir découvert où elle se trouve enfermée.
Une chose est sure, en gardant secret son lieu de détention, les autorités en charge du dossier ne veulent pas seulement assurer la sécurité de Mme Gbagbo, elles veulent surtout la priver de tout contact avec l’extérieur.
Une détenue isolée
de tout et de tous
En effet, à Odienné, tous les témoignages démontrent que l’intention des geôliers du député d’Abobo est de l’isoler du monde extérieur. A part quelques privilégiés tels que Mgr Antoine Koné, évêque d’Odienné, personne n’a accès à elle. Toutes les personnes rencontrées et qui disent avoir tenté de la rencontrer ou même d’entrer en contact avec elle, disent avoir échoué. Le régime Ouattara ayant décidé de l’isoler complètement.
Des responsables du Front populaire ivoirien (Fpi), notamment ceux de la Cellule des enseignants et de la fédération du parti créé par l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, disent avoir essayé en vain de rencontrer l’ex-Première dame pour lui exprimer leur compassion et lui réaffirmer leur soutien. Simone Gbagbo est troisième vice-présidente du Fpi. Idem pour les responsables de ce même parti et autres directeurs de campagne du président Gbagbo qui soutiennent n’avoir eu aucun interlocuteur quand ils ont émis le vœu de lui faire parvenir des vivres et des non-vivres. « Nous avons rencontré les autorités administratives pour leur exprimer notre volonté de rendre visite à la Première dame ou, tout au moins, lui faire des dons. Mais, elles nous ont signifié que c’était impossible. Nous essayons toujours dans l’espoir qu’on nous laisse la voir un jour», nous a confié l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. Selon lui, même les chefs coutumiers d’Odienné n’ont pu avoir accès à elle quand ils en ont émis le souhait.
A la question de savoir s’ils avaient au moins des nouvelles de Simone Gbagbo, voici leur réponse : «Tout ce que nous avons pu savoir d’elle, c’est qu’il y a quelques semaines, ses geôliers lui ont acheté cinq complets de pagnes ». Mais, ils disent ignorer de qui est venu l’ordre. Nous avons également appris qu’elle est en bonne santé. Elle parlerait très peu et lirait beaucoup la Bible. Ses repas seraient faits par la famille d’un élu d’Odienné et on ne lui confectionnerait que ce qu’elle désir manger. Il nous a toutefois été impossible de savoir de qui viendraient les ordres pour qu’elle ait un tel traitement.
Trophée de guerre pour certains, source de malheur pour d’autres
Un tour au sein de la population odiennéka et on se rend très vite compte que, même isolée et privée de tout contact, l’épouse du président Gbagbo a une forte personnalité. Son incarcération dans le Dénguélé divise les populations.
En effet, une partie de la population se réjouit non seulement de l’arrestation de l’ex-couple présidentiel mais également du choix d’Odienné comme lieu d’emprisonnement. Pour des personnes interrogées, Simone Gbagbo n’a eu que ce qu’elle mérite. Elles soutiennent que sa présence dans leur cité est un honneur qui leur est fait par les nouvelles autorités. Pour elles, il y a quelque chose de positif dans la présence de cette dernière à Odienné : « Grâce à elle, Odienné devient célèbre. Sur toutes les chaînes étrangères, quand on parle d’elle (Mme Gbagbo), on dit le nom d’Odienné. Désormais, son nom rime avec Odienné ». L’un de ceux qui partagent cet avis a même ironisé en ces termes : « Bientôt, nous irons la chercher pour aller récolter le maïs.»
L’autre avis soutient que la présence de la présidente du groupe parlementaire Fpi dans le Denguélé va apporter le malheur à cette région. En effet, le jeune Sékou S. qui nous l’a rapporté fait savoir que « lorsque les hommes de Gbagbo viendront pour libérer leur mentor et son épouse, ce sont les villes où sont incarcérés les prisonniers politiques qui subiront la foudre de ces derniers ». Il est d’autant plus convaincu de la thèse qu’il soutient que ce sont surtout Korhogo (où est détenu l’ex-président Ivoirien) et Odienné qui seront frappés par un déluge de feu. A en croire notre interlocuteur, tous les marabouts de la ville ont confirmé cette version. « Mon frère, ne crois pas que c’est parce que nous sommes superstitieux que nous disons cela. Comment peux-tu imaginer que plusieurs marabouts consultent et arrivent au même résultat ? », nous interroge-t-il avec visiblement l’intention de nous convaincre. Et de continuer : « Grand-frère, je ne plaisante pas. Aujourd’hui, à Odienné, de nombreuses personnes font des sacrifices pour éviter qu’un tel malheur arrive chez nous ». Sont-ce là les élucubrations d’un individu un peu trop superstitieux ? Difficile pour nous de juger. Toujours est-il que de nombreuses personnes que nous avons interrogées partagent cette vision.
Qu’on soit d’un avis ou de l’autre, le fait que la population soit ainsi partagée sur la présence de Simone Gbagbo à Odienné, démontre qu’elle n’a rien perdu de son aura et de son influence. Bien que gardée au secret et coupée du monde, elle continue de déchaîner les passions et de susciter de nombreux débats.
De manière générale, en quittant la capitale de la région du Denguélé et avec ce que nous avons pu avoir comme informations, nous avons compris que le régime actuel a décidé de ne faire aucun cadeau aux prisonniers politiques. Ils sont privés de tout contact avec l’extérieur. Pourtant, un prisonnier, même reconnu coupable devant un tribunal a droit à des visites. Un minimum auquel Laurent Gbagbo et ses partisans n’ont pas droit. Alors qu’ils n’ont encore pas été reconnus coupables de quelque crime que ce soit devant un tribunal.
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