Le candidat faussaire Thierno Cissé informaticien de profession a été condamné ce jeudi 11 janvier 2024 à 6 mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour mission de chèque sur un compte clôturé et fraude au parrainage.
Dès l'apparition du candidat, faussaire Thierno Cissé, le public qui assistait à l'audience ne pouvait pas se retenir. Toute l'assistance riait sous cape. Tellement il était ridicule aux yeux des gens qui ne pouvaient pas comprendre son comportement pour une prestigieuse institution comme le Conseil constitutionnel et pour de sérieuses joutes électorales à l'image de la présidentielle. À la date du 04 janvier dernier, il résulte de l'économie des faits que la Banque Islamique du Sénégal a adressé un courrier au Conseil constitutionnel pour signaler un chèque du nom de Thierno Cissé dont le compte a été clôturé. Pire, il détenait une liste de 13 députés dont les noms ne figurent pas sur la liste des députés de l'Assemblée nationale. Ainsi, le Président du Conseil constitutionnel a saisi le procureur de la République pour faire état d'un faux chèque émis au niveau de la Banque Islamique du Sénégal qui a été déposé par un candidat Therno Cissé. Sur place, le procureur a dépêché les éléments de la Division des investigations criminelles de Dakar. Appréhendé, il a été conduit au commissariat central où il a été mis en position de garde à vue pour les besoins de l'enquête. Lors de son interrogatoire, le candidat à la présidentielle de 2024 a reconnu les faits. C'est dans ces circonstances qu'il a été déféré au parquet.
À la barre, le prévenu a reconnu les faits.
" J'ai un compte à la banque Islamique du Sénégal. J'ai exécuté mes passifs jusqu'au bout. J'ai fait ces actes en toute bonne foi. Je suis un responsable qui a voulu servir son pays."
Le prévenu Thierno Cissé a fait savoir que le chèque et le compte lui appartiennent.
Quand le juge lui pose la question de savoir qui lui a donné l'instruction d'aller au niveau du Conseil constitutionnel pour déposer un faux parrainage ? Il répond que "C'est une instruction divine. L'être supérieur "Allah Soubakhana watala".
" Vous avez voulu être président de la République en tant que faussaire", lui signifie le président de la séance. Il pipe mot et baisse la tête.
Lors de son interrogatoire avec le parquet qui lui a demandé la dernière fois qu'il ait effectué un virement de salaire dans son compte. Il répond d'avoir oublié la date exacte.
"Vous saviez que vous ne disposez pas de 30 millions au niveau de votre compte", lui questionne le procureur.
Il rétorque : "Je n'ai jamais clôturé mon compte au niveau de cette banque. Il n'y a rien de farce dans tout ce que j'ai fait. Tout ce que j'ai accompli dans ce dossier, je l'ai fait de bonne foi. C'est la première fois que je fais la prison", dit-il.
Faisant ses réquisitions, le parquet a souligné que les faits sont extrêmement graves. "Les infractions sont constantes à tout point de vue. C'est lui qui était titulaire du compte. Les faits de l'espèce ne souffrent d'aucun doute. Dans ces genres de circonstances, le procureur prend la parole pour marteler les faits de l'espèce mais c'est la juridiction assise qui décide de la peine", déclare le représentant du ministère qui requiert une peine d'emprisonnement d'un 1 an ferme pour fraude au parrainage et 6 mois ferme pour mission de chèque dans une compte clôturé assortis d'une amande ferme de 100 mille francs.
Finalement, le président de la séance l'a déclaré coupable et condamné à 6 mois de prison ferme avec une amande ferme de 100 000 francs cfa.
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