L'avocat général a requis mardi cinq ans de prison avec sursis à l'encontre de la mère jugée pour avoir tué sa fille de 8 ans lourdement handicapée, en 2010 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Au fil d'un réquisitoire très sensible de plus d'une heure et demie aux assises à Rennes, Yann Le Bris a appelé avec insistance la cour et les jurés, quatre femmes et deux hommes, à faire preuve de "raison" pour déclarer coupable la mère infanticide, Laurence Nait Kaoudjt, 49 ans.
"Ne pas la déclarer coupable, cela signifierait que quelqu'un qui a un enfant handicapé, qui éprouve des difficultés importantes à un moment donné" pourrait bénéficier d'une "exonération" et "tuer son enfant parce que c'est le sien", a-t-il souligné.
"Si vous dites aujourd'hui: elle n'est pas coupable, vous niez cette humanité. Cette petite fille, elle fait partie de l'humanité", a-t-il ajouté. "Personne n'est propriétaire de son enfant", a poursuivi l'avocat général. "Même si cet enfant est handicapé, il est autonome, il a sa vie, il a son humanité: si vous dites aujourd'hui elle n'est pas coupable, vous niez cette humanité. Dans le référentiel commun de la société, on a toujours le choix de ne pas étrangler une petite fille", a-t-il martelé.
Il a toutefois appelé les jurés à faire preuve "d'humanité" et à reconnaître les "conséquences de la vie difficile d'une mère seule qui élève un enfant handicapé". "A aucun moment je n'aurais envisagé une peine comportant une partie ferme avec incarcération", a-t-il souligné.
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