Depuis quelques années, on remarque que les cadres sénégalais ne sont pas promus à des hautes fonctions à la tête des organisations sous-régionales et régionales. Le sort qui a été réservé en 2017 à la candidature du Pr. Abdoulaye Bathily, qui affectait de diriger la Commission de l’Union africaine, porte en symbole une certaine régression, à cet égard. Nous sommes loin du temps où les cadres du pays de la Teranga, tels Haguibou Soumaré ou Moussa Touré, présidaient aux destinées d’organisations comme la commission de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), dont le Sénégal est la deuxième puissance économique derrière la Côte d’Ivoire. Comment Dakar est-il descendu de Charybde en Scylla ? Des fils du Sénégal ont, par le passé, dirigé l’Unesco (Amadou Makhtar Mbow) et la Banque africaine de développement (Babacar Ndiaye).
La question du profil ne saurait être un obstacle. En sa qualité de représentant de l’Organisation des Nations unies dans plusieurs coins chauds d’Afrique, Abdoulaye Bathily avait bel et bien le profil pour être aux commandes de l’UA. Tout comme Alioune Tine, qui ne bénéficie pas du soutien de l’Etat, a un mandat depuis quelques mois pour tenter de désamorcer la bombe afférente à la crise malienne, relativement à la gestion des droits humains dans cette zone de conflit.
Par contre, il est légitime de se demander si le niveau, faible, de conformité de notre justice aux conventions internationales ratifiées n’est pas à l’origine de cette situation.
Dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall, l’Etat, dont le destin est incarné par Macky Sall, n’a pas daigné appliquer des décisions de justice rendues. Adoptée le 2 juillet 2015, la directive de l’UEMAO relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme n’a été traduite en projet de loi au Sénégal que le 3 janvier 2018, en Conseil des ministres.
Il est établi qu’en ce qui concerne le procès de la Caisse d’avance, les prévenus n’ont pas été assistés et défendus par un avocat lors de l’enquête préliminaire de la police sénégalaise en violation des dispositions de l’article 5 du règlement n°05/CM/UEMOA du Règlement relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d‘avocat dans l’espace UEMOA et de l’article 55 du Code de Procédure pénale.
En définitive, il est légitime de se demander si le Sénégal n’est pas victime de sanctions au point de perdre son lustre d’antan.
La question du profil ne saurait être un obstacle. En sa qualité de représentant de l’Organisation des Nations unies dans plusieurs coins chauds d’Afrique, Abdoulaye Bathily avait bel et bien le profil pour être aux commandes de l’UA. Tout comme Alioune Tine, qui ne bénéficie pas du soutien de l’Etat, a un mandat depuis quelques mois pour tenter de désamorcer la bombe afférente à la crise malienne, relativement à la gestion des droits humains dans cette zone de conflit.
Par contre, il est légitime de se demander si le niveau, faible, de conformité de notre justice aux conventions internationales ratifiées n’est pas à l’origine de cette situation.
Dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall, l’Etat, dont le destin est incarné par Macky Sall, n’a pas daigné appliquer des décisions de justice rendues. Adoptée le 2 juillet 2015, la directive de l’UEMAO relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme n’a été traduite en projet de loi au Sénégal que le 3 janvier 2018, en Conseil des ministres.
Il est établi qu’en ce qui concerne le procès de la Caisse d’avance, les prévenus n’ont pas été assistés et défendus par un avocat lors de l’enquête préliminaire de la police sénégalaise en violation des dispositions de l’article 5 du règlement n°05/CM/UEMOA du Règlement relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d‘avocat dans l’espace UEMOA et de l’article 55 du Code de Procédure pénale.
En définitive, il est légitime de se demander si le Sénégal n’est pas victime de sanctions au point de perdre son lustre d’antan.
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