Aux portes du chômage avec la « confiscation » de leur outil de travail : puisse le Président Macky Sall redonner vie aux dizaines d’employés du Restaurant ex-Ensut


Aux portes du chômage avec la « confiscation » de leur outil de travail : puisse le Président Macky Sall redonner vie aux dizaines d’employés du Restaurant ex-Ensut

Leurs espoirs se sont littéralement éteints, depuis que le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a arraché la gestion du Restaurant «ex-Ensut» de leur employeur, Mamadou Ameth Amar.

En effet, menacés de grossir les rangs des chômeurs, les dizaines de pères de familles, dont la ligne de vie est presque rompue, depuis plusieurs jours, accrochent leur dernier rêve sur les grilles de la Présidence de la République. Pour que Macky Sall leur rallume une flamme quasi-éteinte.

Actusen.com vous plonge dans les péripéties du retrait brusque et brutal d’un outil de travail des mains d’un repreneur. Ce, sans notification de rupture d’un contrat qui court jusqu’au 17 juillet 2017.

Le Président de la République a une occasion en or massif de sauver l’avenir de dizaines de pères de familles dont, les emplois ne tiennent plus qu’à un fil. Ce, dans le cadre du péril humain, qui se dessine à pas de géants, au niveau du Restaurant ex-Ensut, après que le Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar a arraché la gestion des lieux des mains de Mamadou Ameth Amar.

Macky Sall doit d’autant plus agir que, dans ce contexte économique on ne peut plus difficile, ces dizaines de travailleurs sont à deux doigts de sombrer dans les abîmes du chômage. A l’origine de leur horizon en voie d’être bouché, la décision des Services du Dg du Coud de mettre la main sur leur outil de travail, dans des conditions surréalistes.

Le Coud lui écrit une lettre le 09 novembre, pour le sommer de démarrer le service, dans 24heures

D’abord, c’est le 9 novembre que le Coud a saisi le désormais ex-gérant du Restaurant, aux fins de lui demander d’ouvrir celui-ci, dès le 10 novembre. Soit, dans 24 heures. Là, le Sieur Amar lui répond, à travers une correspondance, dans laquelle il lui explique qu’il a beau vouloir s’exécuter. Mais le délai qui lui était imparti était trop court. Pour ne pas dire surréaliste !

Aussi, l’ancien gérant explique à Cheikh Omar Hann que, du fait que le Coud lui doit une dette de 135 millions F Cfa et que ses fournisseurs lui courent derrière pour qu’il les paie, il lui sera difficile de renouer avec le boulot.

Le Coud casque 35 des 135 millions F Cfa de dettes…

Le samedi 17 décembre, les parents d’étudiants entrent dans la danse, rencontrent M.Amar qui lâche prise et accepte de remuer ciel et terre, pour rendre fonctionnel le Restaurant. Dans ce contexte, il y a une nouvelle donne. Car à la dernière lettre de M. Amar, le Directeur général du Coud réagit par versement d’un acompte de 35 millions F Cfa, en fin novembre 2016. Ainsi, pointe un semblant d’embellie pour le gérant du Restaurant. Qui, désireux de prouver sa bonne foi aux responsables du Coud, entame, dès l’encaissement de ce chèque, vers le 7 décembre dernier, quelques travaux de réhabilitation. En refaisant les marmites et en rechargeant le gaz et autres.

…le repreneur lâche prise, entame des travaux pour l’ouverture effective du restaurant, le 19

Mieux, Mamadou Ameth Amar annonce la date du 19 décembre pour l’ouverture effective du Restaurant. Mais c’était sans compter avec le retentissant séisme qui va s’abattre sur lui et ses employés du Restaurant. En effet, le lundi matin, Samba Faye, Chef du Département en charge des Restaurants, joint par téléphone le repreneur et l’informe que le Coud le sommait de vider, finalement, les lieux.

Sur ce, le Sieur Amar lui demande une notification écrite, puisque lui et le Coud sont liés par un contrat en bonne et due forme. Qui devra expirer le 17 juillet 2017. Mais comme si tout était, déjà, planifié, en termes de coup de force, le même jour, le Sieur Faye, accompagné de plusieurs individus, décide de défoncer les portes. On invoque la gestion dudit Restaurant à un autre repreneur, capable de démarrer le service.

Le Coud le somme de quitter les lieux, le matin, défonce les portes du restaurant le soir et confisque son matériel

Auparavant, comme s’il avait senti le coup, le Sieur Amar s’était, tôt le matin, attaché les services d’un huissier qui constata, non seulement qu’étaient en cours, les derniers réglages concernant les travaux de réhabilitation avant l’ouverture effective du restaurant, le mercredi 21 décembre. Mais aussi, l’huissier a constaté que tout le matériel indispensable au fonctionnement normal des lieux était sur place.

Fait bizarre, pour mériter d’être relevé : tout s’est joué à la vitesse de l’éclair entre le coup de fil du Chef du Département des Restaurants et la décision prise de défoncer les portes, de confisquer la logistique (ustensiles pour la préparation des mets et autres outils (fourchettes, plats, cuillères…) pour la restauration) du Sieur Amar et de confier les lieux au repreneur du Restaurant «Self».

Aucune notification de rupture du contrat courant jusqu’au 17 juillet 2017 ; omerta autour des 100 millions restants de la dette

Autre bizarrerie : aucune notification écrite n’a été adressée, à ce jour (22 décembre 2016), au désormais ancien gérant du Restaurant ex-Ensut, pour lui signifier si oui ou non son contrat devant expirer le 17 juillet 2017 est résilié.

Tout comme, c’est l’omerta totale autour des 100 millions F Cfa restants que le Coud doit verser au Sieur Amar. C’est pourquoi, il y a de fortes chances pour que les deux parties soldent leurs comptes devant les Tribunaux.

En attendant de savoir le sort qui sera réservé à cette probable bataille judiciaire, c’est la psychose généralisée auprès des dizaines d’employés, qui gagnaient leur pain dans ce Restaurant de la controverse. Car ils craignent la perte de leurs emplois. Crainte légitime. Au motif que le Dg du Coud passe pour ne pas n’importe qui.

En atteste son « bras » de fer avec l’ancienne Présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption qu’il avait, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, fini par remporter. Avec notamment le départ de Nafy Ngom Keita. Alors, ces travailleurs doivent implorer le Ciel pour que le Chef de l’Etat l’arrête cette fois-ci. Sinon, ils peuvent dire adieu à leur outil de travail.

 

Jeudi 22 Décembre 2016
avec Actusen.com




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