Appel à la résistance d’Étienne Tshisekedi, tirs à Lubumbashi, 74 personnes arrêtés : le point sur la situation en RDC

La situation est très tendue en RDC ce mardi alors que s'achevait hier, le 19 décembre, le mandat du président Kabila. Après l'annonce d'un nouveau gouvernement lundi soir, l'opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé le peuple congolais à ne plus reconnaître le chef de l'État. Ce matin, des tirs ont été entendus à Lubumbashi, deuxième ville du pays. Selon l'ONU 74 personnes ont été arrêtées dans la journée de lundi.


Appel à la résistance d’Étienne Tshisekedi, tirs à Lubumbashi, 74 personnes arrêtés : le point sur la situation en RDC
« Je lance un appel solennel d’abord au peuple congolais à ne pas reconnaître l’autorité qui reste illégale et illégitime de Joseph Kabila et à résister pacifiquement au coup d’État qui est ainsi accompli avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle », a déclaré Étienne Tshisekedi dans une vidéo postée sur YouTube dans la nuit de lundi à mardi.

Dans cette vidéo, tournée dans sa résidence de Limete, et dont l’un de ses proches conseillers, Valentin Mukabe, a confirmé à l’AFP l’authenticité, le vieil opposant, âgé de 84 ans, accuse Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat constitutionnel s’est achevé le 19 décembre, de s’être rendu coupable de « haute trahison » en décidant « de demeurer au pouvoir par défi » et en violant ainsi intentionnellement la Constitution.

La voix hésitante, trébuchant parfois sur les mots, Étienne Tshisekedi a demandé « aux partenaires extérieurs ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale, à ne plus traiter avec Joseph Kabila au nom de la RDC ».

L’opposition favorable à la poursuite des négociations

En revanche, le président de l’Union pour la démocratie et le progrès (UDPS) s’est dit favorable à la poursuite des pourparlers engagés sous l’égide de la Conférence épiscolale nationale du Congo (la Cenco). Étienne Tshisekedi a ainsi donné son accord au Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition formée autour de sa personne, de poursuivre les « ultimes négociations », « selon le calendrier fixé par les évêques ».

Suspendus samedi soir, ces pourparlers destinés à permettre l’instauration d’un régime de transition politique associant la majorité sortante et l’opposition, sont censés reprendre mercredi, conformément à ce qui a été annoncé par les évêques congolais, reçus lundi par le pape François à Rome.

L’avenir des négociations apparaît toutefois incertain depuis l’annonce cette nuit par ordonnance présidentielle d’un nouveau gouvernement congolais alors que quelques heures plus tôt, certains proches du président Kabila confiaient que celle-ci ne saurait intervenir avant la fin des négociations.

Tirs à Lubumbashi

Mardi matin, des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus à Lubumbashi (sud-est), fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, dans un quartier du sud de la ville, selon un correspondant local de l’AFP. Ils ont été entendus vers 9h15, heure locale, d’abord par rafales pendant une vingtaine de minutes, puis par intermittence, pour s’éteindre peu après 10h. Dans cette zone, le journaliste a trouvé des traces d’affrontements entre les manifestants et la police, dont témoignaient plusieurs pneus brûlés abandonnés sur une chaussée jonchée de pierres.

Un officier supérieur de la police lui a indiqué que ses hommes avaient fait face à des « groupes de manifestants hostiles » de cinq à dix personnes. Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga, province dont Lubumbashi est la capitale, a déclaré à l’AFP que « parmi les manifestants, on en a repéré trois qui sont armés ». « C’est ce qui justifie que la police tire des balles réelles en l’air pour disperser des civils », a ajouté le gouverneur.

74 personnes arrêtées lundi selon l’ONU

Au total, le Bureau conjoint de l’ONU aux droits de l’Homme en RDC a recensé 74 arrestations dans le pays au cours de la journée de lundi alors que la police avait indiqué qu’elle ne tolérerait aucun rassemblement de plus de 10 personnes.
Mardi 20 Décembre 2016
Avec jeuneafrique




1.Posté par Charles le 20/12/2016 11:42
COMME LA GAMBIE,IL DOIT PARTIR.L'AFRIQUE NE DOIT PLUS SOUTENIR CES IDIOTS.IL FAUT LE FAIRE PARTIR ET SURTOUT LUI PRENDRE LE BIEN VOLE A CE PEUPLE.IL FAUT QUE LES BANQUES ARRETENT DE GERER L'ARGENT DES PEUPLES



Dans la même rubrique :