De 1984 à 1994, l'UEMOA (100 hbts sur 3.509.600 / + 492.000 km² -avec un PIB de usd 74 Mrds et un endettement global de moins de USD 40 Mrds) a été contrainte de liquider plus d'une vingtaine de banques et de subir une dévaluation de 100 % de sa monnaie, pire qu'une GREXIT!!!!!!!!!!
Pourtant, en 20 ans, l’UEMOA a renoué avec la croissance du PIB réel ( + 2,9 % en 2009 puis 5,8 % en 2012) et la réduction de la pauvreté. Le graphique ci – après l’illustre pour l’Afrique :
Pourtant, en 20 ans, l’UEMOA a renoué avec la croissance du PIB réel ( + 2,9 % en 2009 puis 5,8 % en 2012) et la réduction de la pauvreté. Le graphique ci – après l’illustre pour l’Afrique :
Source : Xavier Sala-i-Martin et Maxim Pinkovskiy (2010
Il permet de voir que si la pauvreté a augmenté notamment suite à la mise en place des PAS dans les années 80, elle a diminué de 1995 à 2006. En effet, le graphique illustre la corrélation existant entre l’application des PAS et la hausse de la pauvreté. En effet dans tous les Etats africains, le FMI et la BM ont instruit une réduction voire la suppression des subventions aux couches vulnérables. Donc, ceci a induit une pauvreté croissante. Cependant suite à l’amélioration du cadre macroéconomique, la rationalisation des dépenses publiques et des réformes administratives de performances, le taux de pauvreté s’est réduit, grâce à une croissance positive mieux répartie et plus durable.
Ainsi une étude de 2010*, intitulée « African Poverty is Falling...Much Faster than You Think!», Xavier Sala-i-Martin et Maxim Pinkovskiy ont établi une réduction remarquable de la pauvreté en Afrique. Le taux de pauvreté est passé de 42% de la population en 1990 à 32% en 2006 soit - 10 % en 16 ans !. Ce faisant à ce rythme, l’objectif du millénaire pour le développement de réduire de 50 % la pauvreté sera réalisé en 2017 pour l’Afrique Subsaharienne. Toutefois notons que toutes les actions et politiques du FMI / BM et des Gouvernements ont impacté en synergie !.
Pour le cas du Sénégal, les Recettes budgétaires totales sont passées de fcfa 9523,3 Mrds en 40 ans ( 1960 – 1999) à fcfa 12.912,63 Mrds (+36 %) en 12 ans ( 2000 – 2012) et les Dépenses budgétaires totales de fcfa 4.566 Mrds en 40 ans à fcfa 16.734 Mrds (+366 %) en 12 ans, grâce à une excellente politique libérale de WADE appuyée par Pape DIOP ( sources BCEAO – Siége – FMI) !!!!!.
Etendue de la crise bancaire
L'Union Monétaire Ouest Africaine, devenue UEMOA en 1994, a été secouée dans les années 1980 par une grave crise économique qui a eu des répercussions négatives sur le secteur bancaire sensible. Certes les causes macro-économiques, la réglementation bancaire et les défauts du cadre comptable, les fautes de gestion des établissements de crédit et l'interventionnisme des Etats ont impliqué ces faillites !
A l’exception du Mali et de la Guinée Bissau (Adhésion en 1997), tous les pays de l'UEMOA, sont concernés par la crise. La Côte d'Ivoire et le Sénégal ont eu la majorité de faillites avec respectivement 8 et 7 fermetures de Banques. En Côte d'Ivoire, 4 grandes banques totalisant 90% du portefeuille de crédit ont subi la crise. Sur les 27 ets, en faillite 15 étaient publiques. Cela traduit, le rôle central de l'Etat.
Relevons que le Bénin, avec 80% du portefeuille de crédit bancaire compromis (Caprio et Klingebiel, 1996), a perdu toutes ses banques. La Banque Béninoise de Développement (BBD) en 1989 suivie un an plus tard de la Banque Commerciale du Bénin (BCB) et de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA). Méridien BIAO-Bénin agréée le 5 décembre 1994, n'a jamais démarré.
Les établissements financiers non bancaires ont été également touchés par la crise avec vingt cinq faillites enregistrées dans la période 1980-1993 (BCEAO repris par Powo (2000)).
Conséquences de la crise
Au niveau macro-économique, cette faillite généralisée a eu des conséquences très néfastes sur le système économique des pays touchés. Caprio et Klingebiel (1996) évaluent à 95 milliards CFA le montant cumulé des pertes financières pour le Bénin, soit 17% de son PIB d'alors. Ce taux représente également l'ampleur du désastre économique enregistré par le Sénégal. Quant à la Côte d'Ivoire, ses pertes sont estimées à 677 milliards CFA, soit 25% du PIB.
Au niveau micro-économique, les faillites ont entraîné la ''perte'' des avoirs de nombreuses familles qui se sont vues d'un jour à l'autre, dépossédées de leurs épargnes, entamant durablement leur confiance dans le secteur bancaire. Powo (2000) parle de ''fuite devant les institutions financières'' pour expliquer l'impact de cette crise sur le développement important de la finance informelle et sur le faible taux de bancarisation dans l'Union, sauf au Sénégal. En effet la SNR a réussi à rembourser l’intégralité des dépôts !!!!!
Nouvelles surveillance et orthodoxie bancaire
Le cadre réglementaire inadapté des années 80 a été souligné par Powo (2000) comme étant un facteur ayant contribué significativement aux faillites bancaires qui ont secoué la sous-région. Dès 1989, une vaste restructuration du secteur bancaire a été initiée par la Banque Centrale afin d'une part à restaurer la solvabilité et la liquidité des établissements de crédit et d'autre part à réduire les parts de l’Etat dans le capital et dans la gestion des institutions financières (BCEAO).
Le tableau ci-dessous donne les 96 banques à fin décembre 2005.
Ainsi une étude de 2010*, intitulée « African Poverty is Falling...Much Faster than You Think!», Xavier Sala-i-Martin et Maxim Pinkovskiy ont établi une réduction remarquable de la pauvreté en Afrique. Le taux de pauvreté est passé de 42% de la population en 1990 à 32% en 2006 soit - 10 % en 16 ans !. Ce faisant à ce rythme, l’objectif du millénaire pour le développement de réduire de 50 % la pauvreté sera réalisé en 2017 pour l’Afrique Subsaharienne. Toutefois notons que toutes les actions et politiques du FMI / BM et des Gouvernements ont impacté en synergie !.
Pour le cas du Sénégal, les Recettes budgétaires totales sont passées de fcfa 9523,3 Mrds en 40 ans ( 1960 – 1999) à fcfa 12.912,63 Mrds (+36 %) en 12 ans ( 2000 – 2012) et les Dépenses budgétaires totales de fcfa 4.566 Mrds en 40 ans à fcfa 16.734 Mrds (+366 %) en 12 ans, grâce à une excellente politique libérale de WADE appuyée par Pape DIOP ( sources BCEAO – Siége – FMI) !!!!!.
Etendue de la crise bancaire
L'Union Monétaire Ouest Africaine, devenue UEMOA en 1994, a été secouée dans les années 1980 par une grave crise économique qui a eu des répercussions négatives sur le secteur bancaire sensible. Certes les causes macro-économiques, la réglementation bancaire et les défauts du cadre comptable, les fautes de gestion des établissements de crédit et l'interventionnisme des Etats ont impliqué ces faillites !
A l’exception du Mali et de la Guinée Bissau (Adhésion en 1997), tous les pays de l'UEMOA, sont concernés par la crise. La Côte d'Ivoire et le Sénégal ont eu la majorité de faillites avec respectivement 8 et 7 fermetures de Banques. En Côte d'Ivoire, 4 grandes banques totalisant 90% du portefeuille de crédit ont subi la crise. Sur les 27 ets, en faillite 15 étaient publiques. Cela traduit, le rôle central de l'Etat.
Relevons que le Bénin, avec 80% du portefeuille de crédit bancaire compromis (Caprio et Klingebiel, 1996), a perdu toutes ses banques. La Banque Béninoise de Développement (BBD) en 1989 suivie un an plus tard de la Banque Commerciale du Bénin (BCB) et de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA). Méridien BIAO-Bénin agréée le 5 décembre 1994, n'a jamais démarré.
Les établissements financiers non bancaires ont été également touchés par la crise avec vingt cinq faillites enregistrées dans la période 1980-1993 (BCEAO repris par Powo (2000)).
Conséquences de la crise
Au niveau macro-économique, cette faillite généralisée a eu des conséquences très néfastes sur le système économique des pays touchés. Caprio et Klingebiel (1996) évaluent à 95 milliards CFA le montant cumulé des pertes financières pour le Bénin, soit 17% de son PIB d'alors. Ce taux représente également l'ampleur du désastre économique enregistré par le Sénégal. Quant à la Côte d'Ivoire, ses pertes sont estimées à 677 milliards CFA, soit 25% du PIB.
Au niveau micro-économique, les faillites ont entraîné la ''perte'' des avoirs de nombreuses familles qui se sont vues d'un jour à l'autre, dépossédées de leurs épargnes, entamant durablement leur confiance dans le secteur bancaire. Powo (2000) parle de ''fuite devant les institutions financières'' pour expliquer l'impact de cette crise sur le développement important de la finance informelle et sur le faible taux de bancarisation dans l'Union, sauf au Sénégal. En effet la SNR a réussi à rembourser l’intégralité des dépôts !!!!!
Nouvelles surveillance et orthodoxie bancaire
Le cadre réglementaire inadapté des années 80 a été souligné par Powo (2000) comme étant un facteur ayant contribué significativement aux faillites bancaires qui ont secoué la sous-région. Dès 1989, une vaste restructuration du secteur bancaire a été initiée par la Banque Centrale afin d'une part à restaurer la solvabilité et la liquidité des établissements de crédit et d'autre part à réduire les parts de l’Etat dans le capital et dans la gestion des institutions financières (BCEAO).
Le tableau ci-dessous donne les 96 banques à fin décembre 2005.
Le ratio de Fonds propres du secteur est de 16 % en juin 2012 au Sénégal, + 10 % dans l’UEMOA ! Au 31 mars 2015, 118 banques s’y trouvent et d’autres arrivent contre 50 en 1994 (+236 %) !!!.
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Et pourtant plus de quinze millions d'esclaves ont crevé dans des conditions inhumaines en 3 siècles, du 17 iéme au 19 iéme siècle, pour enrichir l'Europe et les Amériques. Par ailleurs plus de 100.0000 tirailleurs sont morts de 1857 à 1960 en un siècle avec douze ans de guerres atroces et meurtrières (30.000 morts en 14/18 et 24.000 morts en 39/45) pour libérer la France - "Mère Patrie"!!!!!
Aujourd'hui dignes et valeureux Africains, avec des soutiens largement inférieurs aux PIB, nous avons redressé nos économies et nos banques en 20 ans de sacrifices et de durs labeurs (1984 - 2004) !!!!!
Echec de la Gréce ?
Alors que la Grèce a reçu plus de EUROS 110 + 109 Mrds soit plus 219 Milliards de 2008 à 2014 !!! Puis comme ça ne marche toujours pas, EUROS 86 Milliards y seront ajoutés de 2015 à 2017 soit au total EUROS 305 Milliards en 7 ans à 11 millions de grecs sur 132.000 km² !!!
Conclusion
Par conséquent, travaillons davantage et ouvrons nous au monde entier: Arabes + Chinois + Indiens + Indonésiens + ..+ Américains & Européens, pour des partenariats Win - win!. L'Occident et l'Asie doivent financer tous nos plans d'émergence socio – économiques ( Dette extérieure de 29 % du PIB global de l’UEMOA en 2012 avec 33 % pour le Sénégal –source FMI-!!!), pour développer le secteur de la Pêche sur 492.000 km² de mers dans l’UEMOA et 6 millions de km² de mers en Afrique + installer des EPR – nucléaires pour solder les déficits d’énergies + des barrages hydro – électriques + des réseaux ferrés reliant les capitales africaines en TGV + formations et équipements des artisans + …!!!
Maître Adama Momar SECK - Economiste - Financier - Directeur - ACI- Président FondIbraSeck.- Rue Derbézy -RUFISQUE - Sénégal -
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