DAKARACTU.COM De moins en moins disposé à briguer sa propre succession, le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, étudie des solutions de rechange à sa candidature. Il est convaincu qu’Idrissa Seck est, parmi toute sa famille politique, le meilleur joker. Mais qu’il ne peut pas se retrouver avec celui qui fut son directeur de cabinet de 2000 à 2002, puis son Premier ministre de 2002 à 2004. Et pour une raison constante : Son fils et son épouse s’opposent sans concession à toutes retrouvailles.
Wade fait contre mauvaise fortune bon cœur et cherche une autre formule pour garder le contrôle sur sa succession. Dakaractu est en mesure de révéler qu’il discute depuis plusieurs semaines avec Djibo Kâ de l’éventualité de faire de lui son successeur. L’idée de céder son fauteuil à ce transfuge du Parti socialiste n’est pas nouvelle chez le locataire du palais de l’Avenue-Léopold-Sédar-Senghor. En 2004 déjà, il a agité l’hypothèse, qui eut le don d’irriter les historiques de son parti.
Wade peut reculer mais ne renonce jamais, qui a récemment dépoussiéré son vieux projet. Le 26 septembre, le chef de l’Etat a reçu longuement Djibo Kâ pour discuter avec lui de sa faisabilité. Mais sans réussir à empêcher le leader de l’Urd, aux yeux de qui la promesse est trop belle pour être vraie, de stresser, de douter et de perdre patience. Le 27 septembre, dans les colonnes de l’Obs, il s’est lâché : « Je serai le quatrième président du Sénégal, après Wade. » Après avoir tenu le deal secret, Djibo Kâ a levé un coin du voile sur ses intentions dans le but de ferrer Wade. Il n’a pas confiance en la famille présidentielle qu’il trouve versatile et qui est sous l’influence d’un homme qui ne le tient pas en estime : le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom. Il n’est pas le seul.
Directeur du cabinet présidentiel, Habib Sy, qui dispute leur fief commun du Djolof au leader de l’Urd, fait partie de ceux qui vont nourrir le tir de barrage. Ainsi que le secrétaire général de la présidence, Zakaria Diaw, l’autre leader du pays peul sénégalais.
Mamadou Seck, dans le secret du deal entre Wade et Djibo Kâ, s’organise à sa manière pour le faire capoter. Lui à qui Wade a fait croire un moment qu’il allait lui succéder n’est pas disposé à se laisser faire. Tout comme Idrissa Seck, leader de Rewmi, qui en a eu vent, et s’organise pour ne pas se faire usurper une place d’héritier naturel de Wade qu’il estime lui revenir de droit.
Voila pourquoi un de ses boutefeux, Elhadji Malick Badji, secrétaire général du Rassemblement démocratique des républicains (RDR, parti allié de Rewmi), a apporté une cinglante réplique au leader de l’URD qui s’adressait moins à celui-ci qu’à Wade. « Tous les fruits que Djibo Kâ prend en dessert aujourd’hui ont été arrosés par la sueur du président Idrissa Seck », a asséné Badji. Avant d’ajouter, dans une formulation riche en sous-entendus : « Idrissa Seck n’est pas votre égal parce qu’il n’a pas peur de rester dans l’opposition et se battre pour conquérir le pouvoir comme un gentleman. Contrairement à vous qui ne pouvez pas vivre en dehors du pouvoir. »
Djibo Kâ s’épanouit il est vrai difficilement loin des ors, lambris et dorures du palais. Senghorien farouche, élevé en politique par le premier président du Sénégal indépendant, il est devenu plus dioufiste que le dioufisme, au point d’en incarner le défenseur radical. Bouté hors du Parti socialiste par le régime d’Abdou Diouf, il s’est reconverti en opposant à la tête de l’URD. Avant d’appeler, coup de théâtre, à voter pour Diouf contre le candidat de l’opposition Wade entre les deux tours de la présidentielle de 2000. Après la victoire d’Abdoulaye Wade, il s’est fait son plus virulent pourfendeur, avant de devenir un inamovible ministre de son gouvernement depuis 2004. C’est à un homme de cet acabit, incarnation de contre-valeurs en politique, que le chef de l’Etat a songé pour assurer sa succession. Au détriment de ses compagnons historiques (Souleymane Ndéné Ndiaye, Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye…), libéraux de lait, toujours restés fidèles à leur bord politique.
Abdoulaye Wade est le seul à penser qu’il lui est possible d’imposer un transhumant à ses fidèles qui ont vécu les années de braise. Notamment les évènements douloureux du début des années 1990, quand la répression qui s'est abattue sur eux était orchestrée par un certain Djibo Kâ, à l’époque tout-zélé ministre socialiste de l’Intérieur.
Wade fait contre mauvaise fortune bon cœur et cherche une autre formule pour garder le contrôle sur sa succession. Dakaractu est en mesure de révéler qu’il discute depuis plusieurs semaines avec Djibo Kâ de l’éventualité de faire de lui son successeur. L’idée de céder son fauteuil à ce transfuge du Parti socialiste n’est pas nouvelle chez le locataire du palais de l’Avenue-Léopold-Sédar-Senghor. En 2004 déjà, il a agité l’hypothèse, qui eut le don d’irriter les historiques de son parti.
Wade peut reculer mais ne renonce jamais, qui a récemment dépoussiéré son vieux projet. Le 26 septembre, le chef de l’Etat a reçu longuement Djibo Kâ pour discuter avec lui de sa faisabilité. Mais sans réussir à empêcher le leader de l’Urd, aux yeux de qui la promesse est trop belle pour être vraie, de stresser, de douter et de perdre patience. Le 27 septembre, dans les colonnes de l’Obs, il s’est lâché : « Je serai le quatrième président du Sénégal, après Wade. » Après avoir tenu le deal secret, Djibo Kâ a levé un coin du voile sur ses intentions dans le but de ferrer Wade. Il n’a pas confiance en la famille présidentielle qu’il trouve versatile et qui est sous l’influence d’un homme qui ne le tient pas en estime : le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom. Il n’est pas le seul.
Directeur du cabinet présidentiel, Habib Sy, qui dispute leur fief commun du Djolof au leader de l’Urd, fait partie de ceux qui vont nourrir le tir de barrage. Ainsi que le secrétaire général de la présidence, Zakaria Diaw, l’autre leader du pays peul sénégalais.
Mamadou Seck, dans le secret du deal entre Wade et Djibo Kâ, s’organise à sa manière pour le faire capoter. Lui à qui Wade a fait croire un moment qu’il allait lui succéder n’est pas disposé à se laisser faire. Tout comme Idrissa Seck, leader de Rewmi, qui en a eu vent, et s’organise pour ne pas se faire usurper une place d’héritier naturel de Wade qu’il estime lui revenir de droit.
Voila pourquoi un de ses boutefeux, Elhadji Malick Badji, secrétaire général du Rassemblement démocratique des républicains (RDR, parti allié de Rewmi), a apporté une cinglante réplique au leader de l’URD qui s’adressait moins à celui-ci qu’à Wade. « Tous les fruits que Djibo Kâ prend en dessert aujourd’hui ont été arrosés par la sueur du président Idrissa Seck », a asséné Badji. Avant d’ajouter, dans une formulation riche en sous-entendus : « Idrissa Seck n’est pas votre égal parce qu’il n’a pas peur de rester dans l’opposition et se battre pour conquérir le pouvoir comme un gentleman. Contrairement à vous qui ne pouvez pas vivre en dehors du pouvoir. »
Djibo Kâ s’épanouit il est vrai difficilement loin des ors, lambris et dorures du palais. Senghorien farouche, élevé en politique par le premier président du Sénégal indépendant, il est devenu plus dioufiste que le dioufisme, au point d’en incarner le défenseur radical. Bouté hors du Parti socialiste par le régime d’Abdou Diouf, il s’est reconverti en opposant à la tête de l’URD. Avant d’appeler, coup de théâtre, à voter pour Diouf contre le candidat de l’opposition Wade entre les deux tours de la présidentielle de 2000. Après la victoire d’Abdoulaye Wade, il s’est fait son plus virulent pourfendeur, avant de devenir un inamovible ministre de son gouvernement depuis 2004. C’est à un homme de cet acabit, incarnation de contre-valeurs en politique, que le chef de l’Etat a songé pour assurer sa succession. Au détriment de ses compagnons historiques (Souleymane Ndéné Ndiaye, Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye…), libéraux de lait, toujours restés fidèles à leur bord politique.
Abdoulaye Wade est le seul à penser qu’il lui est possible d’imposer un transhumant à ses fidèles qui ont vécu les années de braise. Notamment les évènements douloureux du début des années 1990, quand la répression qui s'est abattue sur eux était orchestrée par un certain Djibo Kâ, à l’époque tout-zélé ministre socialiste de l’Intérieur.
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