Monsieur le Président de l’Alliance pour la République,
Cher camarade Président,
Permettez-moi de m’autoriser un monologue public, puisque l’échange avec vous n’est pas évident. Pour avoir cru en vous dès le début et participer à l’avènement de la seconde alternance comme tous les dignes démocrates au Sénégal, j’estime avoir la légitimité et le droit de me prononcer sur la situation de crise que traverse le parti.
Monsieur le Président, réalisez-vous que l’APR est en guerre violente contre l’APR ?
Ce processus d’auto destruction a commencé quand à la suite de votre accession à la magistrature suprême, la légitimité et les capacités des uns ou des autres à diriger ont été remises en question par certains, tant dans l’occupation de fonctions dans le parti que dans l’exécutif.
Cela n’étant pas suffisant et l’appétit venant en mangeant, on assista à la naissance et à la floraison des tendances politiques. D’aucuns diront que les tendances politiques sont des moyens d’animation dans un parti. Mais quelles en sont les limites pour un jeune parti comme le nôtre ? Cela n’a-t-il pas contribuer à renforcer la thèse selon certains de la gestation d’une « génération du concret » dans l’alliance pour la République ?
Emmanuel Macron disait à ses collaborateurs et compagnons au moment de son élection. « Nous serons appelés à élargir mais vous aurez toujours une place spéciale dans mon cœur » Vous ! Qui est dans votre cœur camarade Président ? Et vos compagnons, collaborateurs et frères d’armes de la première heure ? Doivent-ils souffrir en silence ? La récente sortie de Moustapha Cissé Lo en est-elle une forme d’expression ?
Camarade Président, le style interrogatoire utilisé est à dessein car les questions sont nombreuses et les réponses jusque-là peu satisfaisantes.
Vous rendez vous compte que l’on ne sent plus l’âme du parti ? Comment en sommes-nous arrivés à nous éloigner des fondamentaux et valeurs qui constituaient la force intrinsèque de l’APR ? Ce petit poucet dans le landerneau politique qui faisait notre fierté et drainait les masses n’est plus que l’ombre de lui-même. Quel gâchis !
Camarade Président, le dernier communiqué du Secrétariat Exécutif National de l’Alliance pour la république, relatifs aux propos du camarade Alioune Badara Cissé, médiateur de la République est inquiétant et triste pour les militants de base que nous sommes. Quel spectacle désolant pour le parti ! Certains réclament même l’exclusion d’Alioune Badara Cissé.
Je ne partage pas les positions de certains écorchés du parti dans le fond comme dans la forme, mais au nom de quoi devrait on exclure un militant pour divergence d’opinions et médiateur de surcroît ? Et en quoi une telle requête ou décision engagerait-elle la base ? Serions-nous des moutons de panurges comme dans le temps du parti unique ? Ne nous sommes-nous pas tous engagés et sacrifiés pour le parti ? N’avons-nous pas nous aussi notre mot à dire comme autrefois quand la diversité d’opinion était de mise et les prises de risques élevés ?
Camarade Président, le tribunal du Secrétariat Exécutif National n’est pas le tribunal de la base. Sachons raison garder ! Faisons tous preuve d’humilité et gardons-nous des positions et déclarations jusque-bout-istes et va-t-en-guerristes, car quand certains responsables politiques assurent le service minimum et que des militants exaspérés par le comportement de leurs responsables agitent l’idée du vote sanction, il est important de revoir les dispositifs et d’être à l’écoute.
Il faudrait éviter, à la lecture de l'histoire politique de ce pays, de répéter le syndrome de demassification de partis alliés autour de leurs chefs d'origine. Cette situation risque d’être irréversible si vous ne sifflez pas la fin de la récréation .
Camarade Président , au vu de la confiance qui demeure et aux travers des résultats qui parlent pour vous, la vigilance du chef que vous êtes doit en toutes circonstances demeurer avec comme seule constante de votre magistère, la justesse du propos et la justice du profil.
Respectueusement.
Couro WANE
Conseillère départementale à Kanel
Cher camarade Président,
Permettez-moi de m’autoriser un monologue public, puisque l’échange avec vous n’est pas évident. Pour avoir cru en vous dès le début et participer à l’avènement de la seconde alternance comme tous les dignes démocrates au Sénégal, j’estime avoir la légitimité et le droit de me prononcer sur la situation de crise que traverse le parti.
Monsieur le Président, réalisez-vous que l’APR est en guerre violente contre l’APR ?
Ce processus d’auto destruction a commencé quand à la suite de votre accession à la magistrature suprême, la légitimité et les capacités des uns ou des autres à diriger ont été remises en question par certains, tant dans l’occupation de fonctions dans le parti que dans l’exécutif.
Cela n’étant pas suffisant et l’appétit venant en mangeant, on assista à la naissance et à la floraison des tendances politiques. D’aucuns diront que les tendances politiques sont des moyens d’animation dans un parti. Mais quelles en sont les limites pour un jeune parti comme le nôtre ? Cela n’a-t-il pas contribuer à renforcer la thèse selon certains de la gestation d’une « génération du concret » dans l’alliance pour la République ?
Emmanuel Macron disait à ses collaborateurs et compagnons au moment de son élection. « Nous serons appelés à élargir mais vous aurez toujours une place spéciale dans mon cœur » Vous ! Qui est dans votre cœur camarade Président ? Et vos compagnons, collaborateurs et frères d’armes de la première heure ? Doivent-ils souffrir en silence ? La récente sortie de Moustapha Cissé Lo en est-elle une forme d’expression ?
Camarade Président, le style interrogatoire utilisé est à dessein car les questions sont nombreuses et les réponses jusque-là peu satisfaisantes.
Vous rendez vous compte que l’on ne sent plus l’âme du parti ? Comment en sommes-nous arrivés à nous éloigner des fondamentaux et valeurs qui constituaient la force intrinsèque de l’APR ? Ce petit poucet dans le landerneau politique qui faisait notre fierté et drainait les masses n’est plus que l’ombre de lui-même. Quel gâchis !
Camarade Président, le dernier communiqué du Secrétariat Exécutif National de l’Alliance pour la république, relatifs aux propos du camarade Alioune Badara Cissé, médiateur de la République est inquiétant et triste pour les militants de base que nous sommes. Quel spectacle désolant pour le parti ! Certains réclament même l’exclusion d’Alioune Badara Cissé.
Je ne partage pas les positions de certains écorchés du parti dans le fond comme dans la forme, mais au nom de quoi devrait on exclure un militant pour divergence d’opinions et médiateur de surcroît ? Et en quoi une telle requête ou décision engagerait-elle la base ? Serions-nous des moutons de panurges comme dans le temps du parti unique ? Ne nous sommes-nous pas tous engagés et sacrifiés pour le parti ? N’avons-nous pas nous aussi notre mot à dire comme autrefois quand la diversité d’opinion était de mise et les prises de risques élevés ?
Camarade Président, le tribunal du Secrétariat Exécutif National n’est pas le tribunal de la base. Sachons raison garder ! Faisons tous preuve d’humilité et gardons-nous des positions et déclarations jusque-bout-istes et va-t-en-guerristes, car quand certains responsables politiques assurent le service minimum et que des militants exaspérés par le comportement de leurs responsables agitent l’idée du vote sanction, il est important de revoir les dispositifs et d’être à l’écoute.
Il faudrait éviter, à la lecture de l'histoire politique de ce pays, de répéter le syndrome de demassification de partis alliés autour de leurs chefs d'origine. Cette situation risque d’être irréversible si vous ne sifflez pas la fin de la récréation .
Camarade Président , au vu de la confiance qui demeure et aux travers des résultats qui parlent pour vous, la vigilance du chef que vous êtes doit en toutes circonstances demeurer avec comme seule constante de votre magistère, la justesse du propos et la justice du profil.
Respectueusement.
Couro WANE
Conseillère départementale à Kanel
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