Au Sénégal, le secteur de la santé souffre de mille maux. Les blouses blanches ont fortement mobilisé hier. Non pas pour venir à bout d’une pathologie au sens propre du terme, mais pour exiger des soins du système sanitaire. Ils ont été nombreux à arborer leurs tenues de travail pour crier leur désarroi. Sans doute la raison pour laquelle le blanc, couleur qui symbolise la paix, a été maculé de rouge, couleur de l’alerte, du danger. Plus qu’une question de forme, c’était en réalité des messages : « Nous ne sommes pas dans la rue de gaieté de cœur. Nous ne demandons qu’à travailler et à assister le peuple mais l’Etat fait la sourde oreille et rend la santé malade », notifie d’emblée le docteur Boly Ba.
« La santé à genoux, le président à Paris »
« La santé à genoux, le président à Paris » est entre autres slogans qui ont rythmé la marche partant de la Place l’Obélisque au Rond-point de la RTS (Dakar). Ultime point du deuxième plan d’action qui fait suite au non-respect de l’accord avec le Gouvernement qui, pourtant, à travers son Premier ministre Mahammad Dionne faisait allusion à un « protocole d’accord réaliste et réalisable ».
« Alors pourquoi les points de revendications ne sont pas encore pas pris en considération par ce Gouvernement qui a déjà donné sa parole ? » se demande-t-on.
« Au Sénégal, on donne plus de crédit à ses députés qui ne peuvent qu’applaudir, quelles que soient les souffrances du peuple. Le salaire d’un député peut payer dix médecins, c’est encore pire avec des Directeurs d’agences », notent les médecins dans leur déclaration. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces syndicats de la santé qui ont bénéficié du soutien des syndicats de secteurs différents, ont annoncé leur troisième plan d’action.
« L’Etat doit s’attendre à une grève générale sans prise en compte des services d’urgences »
« Ce ne sera pas comme toujours, nous dit-on. Cette fois, la dose sera plus corsée, l’Etat doit s’attendre à des semaines de grève générale sans prise en compte des services d’urgences », a dit le Secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES). Une balle saisie au rebond par Souleymane Joe Mané, Secrétaire général du SYNTRAS. Il va plus loin et menace de saboter les campagnes électorales en vue.
Les syndicalistes dénoncent des dépenses supplémentaires que l’Etat s’oblige et, pour la plupart des cas, avec un simple besoin de caser des alliés. « En nommant un nombre pléthorique de ministres, ministres conseillers et chargés de mission payés à ne rien faire, en remplaçant les indemnités des membres du Conseil économique par des salaires substantiels, il est inadmissible de laisser des médecins qui vivent dans la précarité », relève-t-on dans le manifeste. Et, poursuit le texte, « Qu’on se le tienne pour dit, l’émergence n’est qu’un mot à la bouche de ces gouvernants, on ne saurait léser le secteur de la santé, de l’éducation et de la justice et souhaiter l’émergence. »
Boly Ba et ses camarades de revendiquer l’arrêt immédiat des dépenses de prestige, le gaspillage des ressources de l’Etat et des évaluations sanitaires de complaisance. Par la même occasion, ils demandent le retour des agents municipaux dans leur administration d’origine, l’alignement du salaire du médecin sur celui des autres fonctionnaires de même hiérarchie. Bref, de meilleures conditions de travail pour une meilleure existence des médecins et autres agents de santé.
« La santé à genoux, le président à Paris »
« La santé à genoux, le président à Paris » est entre autres slogans qui ont rythmé la marche partant de la Place l’Obélisque au Rond-point de la RTS (Dakar). Ultime point du deuxième plan d’action qui fait suite au non-respect de l’accord avec le Gouvernement qui, pourtant, à travers son Premier ministre Mahammad Dionne faisait allusion à un « protocole d’accord réaliste et réalisable ».
« Alors pourquoi les points de revendications ne sont pas encore pas pris en considération par ce Gouvernement qui a déjà donné sa parole ? » se demande-t-on.
« Au Sénégal, on donne plus de crédit à ses députés qui ne peuvent qu’applaudir, quelles que soient les souffrances du peuple. Le salaire d’un député peut payer dix médecins, c’est encore pire avec des Directeurs d’agences », notent les médecins dans leur déclaration. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces syndicats de la santé qui ont bénéficié du soutien des syndicats de secteurs différents, ont annoncé leur troisième plan d’action.
« L’Etat doit s’attendre à une grève générale sans prise en compte des services d’urgences »
« Ce ne sera pas comme toujours, nous dit-on. Cette fois, la dose sera plus corsée, l’Etat doit s’attendre à des semaines de grève générale sans prise en compte des services d’urgences », a dit le Secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES). Une balle saisie au rebond par Souleymane Joe Mané, Secrétaire général du SYNTRAS. Il va plus loin et menace de saboter les campagnes électorales en vue.
Les syndicalistes dénoncent des dépenses supplémentaires que l’Etat s’oblige et, pour la plupart des cas, avec un simple besoin de caser des alliés. « En nommant un nombre pléthorique de ministres, ministres conseillers et chargés de mission payés à ne rien faire, en remplaçant les indemnités des membres du Conseil économique par des salaires substantiels, il est inadmissible de laisser des médecins qui vivent dans la précarité », relève-t-on dans le manifeste. Et, poursuit le texte, « Qu’on se le tienne pour dit, l’émergence n’est qu’un mot à la bouche de ces gouvernants, on ne saurait léser le secteur de la santé, de l’éducation et de la justice et souhaiter l’émergence. »
Boly Ba et ses camarades de revendiquer l’arrêt immédiat des dépenses de prestige, le gaspillage des ressources de l’Etat et des évaluations sanitaires de complaisance. Par la même occasion, ils demandent le retour des agents municipaux dans leur administration d’origine, l’alignement du salaire du médecin sur celui des autres fonctionnaires de même hiérarchie. Bref, de meilleures conditions de travail pour une meilleure existence des médecins et autres agents de santé.
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